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Vengeance meurtrière.
Ohio, 1936. Ethan Hedgeway est un truand qui a trahi Frank Milano, le parrain de la pègre de Cleveland. S'il pensait pouvoir mener une vie paisible ensuite, c'est raté. En guise de réponse, Milano réfugié au Mexique, démembre sa femme. Hanté par ce massacre, Hedgeway décide de revenir à Cleveland à la grande surprise des policiers qui comptent bien profiter de son retour pour lui soutirer de précieuses informations. Les autorités l'installent dans un hôtel minable où Ethan va faire la connaissance de personnages aussi baroques que lui, telle la ravissante unijambiste Victoria Jordan. Mais une autre affaire agite la région : dans les bas-fonds du quartier de Kingsbury Run, là où sévit la misère la plus crasse, un tueur en série sème des cadavres mutilés autour du bidonville. Ethan, fasciné par ces crimes odieux, va peu à peu sombrer dans un sordide engrenage meurtrier sans imaginer que le véritable tueur, tout proche, pourrait bien prendre ombrage de ce dangereux concurrent... Ethan pourra-t-il s'arrêter à temps ?
Avec ce polar sanglant aux dialogues ciselés, Philippe Pelaez nous offre le récit d'une vengeance brutale. Un album à l'ambiance sombre et crépusculaire qui signe le retour d'Hugues Labiano chez Glénat, et rappelle le film noir américain des années 30 et 40. L'album est accompagné d'un cahier de 8 pages, pour une plongée sans pareil dans le monde impitoyable de la mafia à la fin de la prohibition.
A peine sorti du pénitencier, Ethan Hedgeway est de retour à Cleveland pour récupérer le magot volé à son boss, Frank Milano, truand en chef du coin, celui-là même qui a envoyé à Ethan sa femme en pièces détachées dans des petits paquets.. Mais c'est l'inspecteur Merylo qui le cueille alors qu'il fait face à une cachette désespérément vide...
Philippe Pelaez propose ici un véritable roman noir, un polar des années 30 dans un Cleveland, aux mains des caîds et des flics véreux, sous la menace d'un psychopathe particulièrement sanguinaire, le "tueur aux torses". La femme fatale ne manque pas à l'appel. Elle prend le visage de la bancale Victoria, une brune incendiaire avec une jambe de bois.
Tous les ingrédients sont là et ils sont brillamment mis en scène par le dessin délicieusement noir de Hugues Labiano. Plus exactement une bichromie noir et bleu (couleurs de Jérôme Maffre) du plus bel effet qui parvient à nous immerger dans une ambiance film noir très réussie. Philippe Pelaez nous en rappelle d'ailleurs les codes dans un petit cahier final...
"Quelque chose de froid" est un roman noir graphique très bien exécuté. Les temps récitatifs alternent avec des planches de dialogues, le tout bien rendu par les atmosphères de Hugues Labiano. Un vrai plaisir pour le lecteur amateur de noir que je suis !
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