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Quarto n 124 noces avec l'un - printemps 2020

Couverture du livre « Quarto n 124 noces avec l'un - printemps 2020 » de  aux éditions Revue Quarto
Résumé:

L'oeuvre de Gabriel Belgeonne, artiste peintre et graveur belge, est tissée de ses gestes «libres et sauvages». Il la décrit comme une «sorte d'écriture1» au service de sa peinture du monde où il souhaiterait vivre, rêver, voyager, et se tenir à distance de l'insupportable. Nous avons choisi... Voir plus

L'oeuvre de Gabriel Belgeonne, artiste peintre et graveur belge, est tissée de ses gestes «libres et sauvages». Il la décrit comme une «sorte d'écriture1» au service de sa peinture du monde où il souhaiterait vivre, rêver, voyager, et se tenir à distance de l'insupportable. Nous avons choisi l'une de ses toutes premières oeuvres pour illustrer le numéro de Quarto que vous tenez entre vos mains. G. Belgeonne en évoque la genèse avec précision:«À la côte bretonne, j'avais été frappé par la manière dont l'eau s'engouffrait sauvagement dans les rochers, sa façon de s'écraser et de se transformer en gouttelettes. C'est sauvage et imprévi-sible. [...] Ce n'est pas directement l'eau qui m'avait fasciné, mais son oeuvre. Ce qui explique le titre: ressac, le retrait de l'eau qui dénude son oeuvre. 2»Lacan use, lui aussi, de la métaphore de l'eau, dans sa «Conférence à Genève sur le symptôme», pour parler du langage: «Le fait qu'un enfant dise peut-être, pas encore, avant qu'il soit capable de vraiment construire une phrase, prouve qu'il y a en lui quelque chose, une passoire qui se traverse, par où l'eau du langage se trouve laisser quelque chose au passage, quelques détritus avec lesquels il va jouer, avec lesquels il faudra bien qu'il se débrouille. 3» C'est avec ces débris de l'eau du langage que chacun se construit sa lalangue dont le noyau inaltérable d'inconscient réel porte les traces.Cet inconscient où se rejoue inlassablement l'itération brute du symptôme, que Jacques-Alain Miller a inscrit au fondement même de l'existence, se lit dans l'analyse et se dénude à sa fin. Il conduit celui qui s'y voue à un nouveau rapport au vivant qui l'habite, à un nouvel amour, qui, loin d'une nouvelle exaltation fantasmatique, se révèle être, selon la belle formule d'Éric Laurent «l'amour du nouveau mariage avec la pulsion, en tant qu'elle accroche aussi l'Autre»

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