"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Charles Haquet et Bernard Lalanne passent en revue 50 objets usuels et nous démontrent, cas pratiques à l'appui, le bienfondé de ce livre cocasse et décalé. « En cet âge orwellien, où l'on annonce pour demain 80 milliards d'objets connectés, il est certes anachronique d'avoir encore à lutter contre un parapluie ombrageux ou une boîte de sardines récalcitrante. Mais d'un autre côté, c'est plutôt rassurant ». Au détour de l'inévitable rideau de douche qui colle à la peau, on apprendra comment Hitchcock s'y est pris pour traumatiser des générations entières de spectateurs. Le composteur à billets, les chaînes à neige, le GPS, la housse de couette.
Ils n'ont pas fini de nous en faire baver.
Une fourchette pour analyser nos repas, un bracelet pour contrôler le fonctionnement de nos organes, bientôt une voiture qui se conduit toute seule... Plus intelligents les uns que les autres – et que nous-mêmes, bien entendu –, les objets connectés font tout à notre place.
L'âge d'or? Pas si sûr. Il suffit de voir à quel point ceux qui promettaient hier de nous faciliter la vie nous tourmentent aujourd'hui : le grille-pain, le parapluie, la chaise longue, le rouleau adhésif, le portable... L'intelligence n'exclut pas automatiquement la malfaisance.
Dans la bande des cinquante interpellés ici, les plus énervants ne sont pas les moins astucieux, ce serait trop simple. Chaque objet possède sa manière, subtile ou primaire, de nous faire enrager, d'imposer sa loi et (c'est un comble) de faire de nous sa chose.
Il était grand temps de mettre un terme à cette situation intolérable et de passer les coupables par les armes de l'humour et de la dérision. Un livre à lire d'urgence pour se libérer
http://www.leslecturesdumouton.com/archives/2016/05/10/33780605.html
« De nombreux signes montrent que les objets nous traitent selon leur bon vouloir. Esprit de contradiction, réflexe d'indépendance, désir de vengeance... allez savoir ! Laissons les psychologues faire leur travail. En revanche, rien ne nous interdit de mettre en examen ceux qui jouent trop avec nos nerfs, voire de traduire devant notre tribunal ceux qui nous empoisonnent la vie en prétendant nous la simplifier. »
Qui n'a jamais été confronté au rideau de douche qui colle à la peau, au caddie bruyant, à la table bancale, au film alimentaire qui ne se laisse pas faire ?
Chaque jour, nous utilisons tout un tas d'objets censés nous faciliter la vie mais qui en fait nous la pourrissent. Charles Haquet et Bernard Lalanne font un procès, avec humour et dérision, de ces petits objets qu'on aime détester. Ne serait-on pas un peu maso ?
Si vous voulez un petit ouvrage rapide à lire, léger et mettant de bonne humeur, ne cherchez pas, vous avez trouvé. Un livre qui peut se dévorer aussi bien dans son lit, sur la plage que dans les transports en commun. Et surtout, faites attention à ces objets du quotidien, ils vous veulent tous du mal ! ;-)
http://livresselitteraire.blogspot.fr/2016/05/proces-du-grille-pain.html
Qui n’a jamais râlé sur un objet du quotidien ? Avouez-le … Moi la première ! Avec les injures qui vont avec bien évidemment (je suis d’une vulgarité si vous saviez … :p). Au sein de ce recueil, Charles Haquet et Bernard Lalanne dénoncent, et font venir sur le banc des accusés chaise longue, mini-doses, notice Ikea, film alimentaire et autres objets utiles mais un brin casse-pieds, et autant vous dire qu’ils ne s’en sortiront pas indemnes. Et c’est drôle, très drôle !
« 196 pages, c’est pas un peu beaucoup ? » me direz-vous. Et bien je ne pense pas en tout cas je ne me suis pas lassée une seule fois de ces récits abracadabrantesques et pour cause, Charles Haquet et Bernard Lalanne ont le don de nous raconter ces anecdotes sous diverses formes : plaidoyer, avis de disparation ou encore réclamations clients bref de quoi ajouter de l’originalité à l’humour. Un humour d’ailleurs ni lourd ni facile, ponctué de jeux de mots et de subtilité, presque chaque page nous arrache un rictus si ce n’est un rire franc. Je n’ai d’ailleurs pu m’empêcher d’envoyer une capture de page à un ami qui travaille chez Dyson (ah les fameux sèche-mains à air propulsé …).
Et la critique ne s’arrête pas là car les quatre mains ne se privent pas non plus de mettre en lumière des aberrations liées à la commercialisation de ces objets : stratégie marketing, lobbying, objets plus coûteux, moins pratiques ou encore plus polluants.
De plus, le travail est recherché, au-delà de l’humour fin mais extravagant, j’ai senti le plaisir que les auteurs avaient dû prendre en fouinant sur les forums et autres sites pour nous dénicher quelques pépites qui valent leur pesant de cacahuètes. Toujours agrémentés d’une référence littéraire semée au gré des chapitres, cela rend le cocktail d’autant plus interpellant et plaisant.
On s’identifie très souvent aux situations cocasses ou énervantes décrites au fil des chapitres.
J’ai explosé de rire en lisant le chapitre sur la housse de couette.
Sans parler du chapitre sur la notice Ikea composé uniquement d’une tirade poétique hilarante qui n’est autre que la revisite de l’acte 1, scène 4 du Cid de Corneille.
Bref vous l’aurez compris j'ai été conquise par ce recueil quelque peu incongru. Petit bémol tout de même (sinon ce n’est pas drôle …) : bien que les objets soient particulièrement bien trouvés et que l’on partage la plupart du temps l’analyse des auteurs, j’ai trouvé parfois dommage, sur certains chapitres, de voir l’objet principal dévié sur un autre. Certes, il s’en rapproche mais cela m'a quelque peu gâché le plaisir et donné le sentiment que les auteurs n’avaient pas assez de matière sur l’objet en question pour lui en consacrer un zoom complet.
Cette pépite est une lecture délectable à chaque page, on sourit devant la précision et la réalité montrées par les descriptions d’un instant de ces bien drôles objets tout droit sortis des méandres de l’humanité. Enfin révélés sous leur vraie nature — auraient-ils une âme — vous les découvrirez sous un tout autre angle et apprendrez qu’un grille-pain n’est pas si inoffensif qu’on le pense et que les parapluies et les composteurs à billets sont des êtres vicieux et immoraux.
intégralité de la chronique : https://leschroniquesduroicarotte.com/2016/04/17/proces-du-grille-pain-bernard-lalanne-charles-haquet/
Ce livre de 200 pages est une vraie réussite.
Les auteurs utilisent comme armes l'humour et la dérision pour parler de 50 objets du quotidien (le rideau de douche, le grille-pain, le parapluie, le rouleau adhésif...) qui mettent nos nerfs à rude épreuve.
Qui en effet n'a jamais été confrontés à ce type d'objets qui nous provoquent ouvertement ?
C'est intelligent et bien écrit. Les auteurs ont su trouvé les mots justes pour parler de ces objets qu'ils personnifient... à juste titre.
Ce livre est aussi une critique de la société de consommation et notamment de l'obsolescence programmée.
Extraits tirés du livre :
LE COMPOSTEUR à BILLETS SNCF
Vous introduisez ledit billet dans la fente : rien. Vous le retournez : rien. Une inscription s'affiche : "Retournez votre billet." […] Le composteur doit rigoler derrière sa face de citron, avec ses circuits qui jouent votre accès à pile ou face. À moins qu'il fonctionne à la tête du client.
LA CHAISE LONGUE
Une dame de 75 ans, Evelyn Rogers est restée coincée dans sa chaise longue pendant 18 heures : la malheureuse n'a été libérée que vers 5 heures du matin par le livreur de journaux.
LE DUVET
Voila un quart d’heure que nous essayons de faire rentrer ce fichu duvet dans son sac. Une vraie galère. C'est toujours pareil avec ces trucs-là : faciles à sortir, impossibles à rentrer ! […] L'enfoncer de force jusqu'à ce qu'il rentre ? Essayons. […] Voilà on a transpiré, mais c’était la bonne méthode.
LA NOTICE DE MEDICAMENT
On déplie [la notice] pour la consulter. C'était la chose à ne pas faire. Elle s'étire, se déploie en accordéon et atteint vite les dimensions d'un drap de lit. […] Vous êtes peut-être expert en origamis ? Pas nous. Bien sûr, on s'applique à bien retrouver les plis pour bien ranger notre accordéon et puis zut ! Le jeu n'est pas drôle. C'est comme une réussite ratée. On referme la notice tant bien que mal et on fourre le tout dans la boîte, à la va-comme-je-te-pousse.
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