Du grand format au format poche, policiers ou thrillers pour tous ceux qui aiment le suspense
De la Nouvelle-Zélande à l'Australie en passant par l'Indonésie, la Jordanie, le Chili ou les Etats-Unis, un carnet de route très rock, l'autoportrait en noir et blanc de l'auteur de Zulu, Mapuche et Condor, Caryl Férey, chantre du thriller engagé, avec qui la réalité devient fiction survoltée.
Du grand format au format poche, policiers ou thrillers pour tous ceux qui aiment le suspense
Quel polar lire pour assouvir vos envies d'ailleurs ?
Il faut aimer Caryl Férey pour aimer Pourvu que ça brûle.
Ou bien avoir envie de le découvrir.
Dans ce récit, il (se) raconte : sa jeunesse et son adolescence bretonnes, son intérêt pour la littérature de voyages et d'aventures, ses premiers voyages et premières virées entre potes, à l'autre bout du monde...
Et puis ses premiers pas littéraires, la vie à la petite semaine pendant des années, faute de vivre de son écriture, même les premiers livres déjà publiés.
Il raconte aussi comment sont nés ses romans qui mènent le lecteur en Nouvelle-Zélande, en Afrique du sud, en Amérique du sud, les histoires de vie qui l'ont conduit sur les terres de ses romans, les séjours qu'il a pu y faire, jamais seul, l'amitié en fil rouge. Amis de toujours, amis de quelques jours, amitiés constituées sur place autour de quelques repas arrosés.
On s'amuse des surnoms donnés à chacun, on rit moins lorsque le ton se fait plus grave lorsqu'il évoque les questions sociales, politiques, etc. sur lesquelles, aussi, il écrit.
L'homme est attachant, autant qu'il le donne à voir en rencontre à l'occasion de festivals. J'ai pu le voir à Lyon (Quais du polar et à Niort (Regards noirs) et c'est toujours un plaisir.
On découvre un Caryl FEREY différend de ce qui transparaît dans ces romans, un être torturé, hyper sensible, toujours en train de frôler la ligne, prêt à basculer. Un roman biographique hors des sentiers battus, atypique, franc, direct sans fioritures. Caryl FEREY se met à nu, nous dévoile un homme fragile, suicidaire, incendiaire mais aussi un Caryl avec une humanité débordante, qui laisse couler ses larmes sans retenue quand l’insupportable devient par trop évident. J’aimais l’écrivain, l’homme m’émeut un peu plus à chaque page, même si je ne cautionne pas certains de ces nombreux travers, mais c’est ce qui le rend si vrai dans sa façon d’écrire.
J’ai beaucoup apprécié de voir la technique qu’il emploie pour façonner ses romans, cela nous en apprend beaucoup sur l’auteur. Caryl Ferey nous fait rêver au travers de ses voyages, des gens qu’il rencontre et qui deviendront ses potentiels personnages. Seul petit bémol à cette autobiographie de choc, celui d’avoir dévoilé la fin de presque tous ces romans, pour ceux qui étaient en train de le découvrir, c’est dommage, même si on prend énormément de plaisir à le lire d’un bout à l’autre, il n’en demeure pas moins qu’un peu de mystère est toujours préférable lorsque l’on commence une lecture. A lire absolument si l'on est fan comme moi de cet écrivain.
Caryl Férey est un écrivain-voyageur comme il aime se décrire dans ce livre. Je ne connaissais pas cet auteur, le l’ai découvert à travers ces pages. Il est l’auteur de nombreux romans noirs : Mapuche, Zulu.
Ce livre n’est pas un roman, mais plutôt un récit de vie. Caryl Férey nous décrit ces voyages et comment ceux-ci sont à l’origine de ces romans. Cet écrivain vit pour l’écriture, c’est ce qui l’anime. Il vit ses romans, il incarne chacun des personnages. Il retrace ses débuts difficiles, il nous raconte comment il compose ses livres, ce qui l’inspire, ses voyages aux quatre coins du monde. C’est un homme très sensible sous sa carapace de voyou, il soutient les opprimés, les plus faibles, les minorités.
La plume est à l’image de son caractère : incisive, le style percutant et parfois un peu brutal.
Ce fut une bonne découverte, quoiqu’un peu déroutante parfois. J’ai aimé découvrir cet écrivain, et en plus il est originaire de ma région.
P189 : "Pour moi, un écrivain, c'est quelqu'un qui écrit. Edité ounon, le seul critère est la ferveur qu'on y met. (...) La seule chose qui compte est de parvenir à retranscrire correctement ce qui nous brûle dans la cervelle."
Merci à Lecteurs Orange de m'avoir permis de lire ce récit. J'ai découvert l'homme derrière l'écrivain et j'ai été conquise par cet homme d'une sensibilité et d'une empathie sans bornes, qui a grandi dans les années 80 qu'il déteste car elles incarnent pour lui la réussite à tout prix, l'argent au mépris de tout. Heureusement il découvre la musique des Clash et surtout Bowie, sa référence, et un livre phare de Philippe Djian.
Ensuite les voyages, la découverte de pays où la liberté n'existe pas, où les minorités sont exclues, les galères aussi avant de connaître le succès et surtout l'amitié fidèle, ses amis aux noms improbables "Elephant souriant", "la bête", "le libraire-qui-trouvait-ça-nul". Derrière les personnages de ses romans, j'ai fait la connaissance des personnes croisées lors de ses voyages et qui ont inspiré ses romans. J'ai été émue aussi.
En page 213, j'ai souri lorsqu'il évoque la réaction de son éditeur à la première lecture de "Mapuche" et surtout celle des lecteurs à venir qui ,s'ils réussissaient à le terminer, n'auraient plus qu'une envie, le jeter, le brûler..... n'importe quoi pourvu qu'il ne figure pas dans leur bibliothèque. C'est exactement ce qui m'est arrivé après avoir lu "Mapuche" qui m'a littéralement sonnée et me hante depuis.
Si vous avez aimé les romans de Caryl Ferey, surtout jetez vous sur ce livre, l'homme mérite d'être connu !
Du suspens sa me plait beaucoup c est vraiment mon coup de coeur ......
"Je n'ai jamais prétendu que danser sa vie excluait les faux pas." Raoul
Billet d'Amour...
Mon cher Caryl,
Je viens de passer quelques heures avec toi, j'ai voyagé à travers tes mots et j'ai très envie de faire durer le plaisir.
Je me permets donc de m'adresser à toi par ce billet pas ordinaire, pas envie de faire une chronique classique, histoire de sortir des clous moi aussi.
Rebelle je suis, rebelle je resterai, c'est pas pour rien que tu fais partie de ma vie, c'est pas étonnant que tes livres aient atterri dans mes pognes, pas pour rien que tes mots m'ont touché, entre écorchés on se comprend ...
"Tous ceux qui errent ne sont pas perdus."
En attendant je galère un peu là à écrire mon billet d'amour, j'ai pas le BAC (plus deux heures), moi j'ai le Bac moins deux ans ...pour te dire.
Mais bon, on s'en fout, c'est pas ça qui va m'empêcher de vivre ni de lire, surtout de lire.
Et qu'il fut bon de te lire cette fois encore et de retrouver Zulu, Mapuche, et cet indien Oglala. C'est dingue de retrouver tout ce que j' aime, couché sur du papier ,et découvrir les secrets de chaque personnage, une ballade dans les coulisses de ta mémoire, en plein milieu du tournage avec toi l'écrivain-voyageur qu'il me plait de baptiser "Le rebelle au grand cœur".
Et puis c'était trop cool de faire connaissance avec ta bande de fous furieux "La Bête", "Beauté Flippée"" Loutre Bouclée", "Le libraire qui trouvait tout ça nul" "Chevalier Élégant""Éléphant-Souriant" même que j'ai reconnu "Cheval Fougueux". Je reconnais bien l'indien rebelle qui sommeille en toi.
Ta plume aussi noire soit-elle brille de mille feux, elle donne la fureur de vivre, elle m'emmène vers mes rêves indiens et apaise ma colère. Elle me fait voyager vers mes propres souvenirs. J'y retrouve Flash sur ma route livresque, Che Guevara toujours le poing levé, Kerouac, London et les Clash ...tous ceux qui m'emmènent dans cette noirceur chère à mon cœur, et ont entretenu mon coté rebelle.
"Personne ne m'attendait mais j'étais prêt à remonter sur le ring pour casser la gueule du destin. C'est ce qu'on se dit quand on se bat contre soi-même."
Pourvu que ça brûle je te déroule mon tapis rouge, tu peux ranger ton smoking, j'ai pas envie de mettre des talons aiguilles c'est trop casse-gueule et ça m'empêcherait de courir vers toi pour te déclarer ma flamme. J'ai pas envie de freiner mes ardeurs et j'ai envie de te dire que je t'aime car on ne le dit jamais assez, on n'ose pas et comme dirait SAEZ :" Qu'il est bien plus beau d'aimer, bien plus qu'on s'aime soi..."
Belle couv', Belle gueule, Belle âme, Beau cœur, Belle plume, Belle personne, un rebelle comme j'aime qui est allé au bout de ses rêves .
"Des éclats de vie qui bâtissent des regards francs."
Je t'aime Caryl ...
Ecrivain rock et insoumis, il écrit sans détour les grandes injustices du monde. Ce qui l’intéresse, ce sont les souffrances des autres car écrire pour lui est un geste politique comme presque tous les gestes de la vie quotidienne et même la façon d’aimer les gens.
D’ailleurs, après avoir écrit des histoires d’amour qui finissent mal à la manière de Djian auteur qui le marque et dont il se réclame, il subit un choc. Il découvre que Klaus Barbie, tortionnaire de Jean Moulin est, après la guerre, embauché par la CIA. A partir de là son envie et son besoin d’écrire vont évoluer vers le polar. Il aime ce qui est incandescent Caryl Ferey, ce qui frappe, ce qui brûle comme la première fois qu’il voit Brel sur scène ou qu’il découvre la philo avec Nietzsche.
L’auteur, on le comprend rapidement est dans le ressenti. Ce qui l’intéresse dans une peinture c’est le sentiment qui s’en dégage plus que le travail sur la composition ou la qualité du trait.
Comme pour les punks dont il écoute la musique, c’est vivre libre ou mourir. Et écrire c’est être libre, c’est être le roi du monde, inventer sa propre histoire, aimer qui on veut, résoudre des injustices.
C’est tout cela qu’écrit Caryl Ferey dans cette autobiographie, l’urgence et l’impériosité d’écrire, pour vivre. Mais aussi le voyage pas touristique plutôt social, la découverte de l’autre, des minorités opprimées de préférence. C’est de toutes ses rencontres sur le terrain que naissent ses personnages et ses histoires. C’est le réel qui l’inspire.
C’est une cascade de galères qui a fait de son existence une vie de roman tragi-comique, qui a fait de lui un écrivain de polar reconnu. Et alors même que ces écris parfois plutôt violents résistent à l’écriture de soi et de l’intime, l’auteur a besoin de déployer un autre chemin avec des récits plus autofictionnels qui correspondent davantage avec sa vie plus calme et bien plus heureuse.
Récit bien écris qui embarque le lecteur vers des contrées lointaines, il y a parfois des redondances pour les lecteurs fidèles de ses romans policiers. Cependant découvrir l’univers d’un auteur, son parcours est toujours intéressant. Il peut soi nous conforter soit nous déstabiliser par le décalage entre sa vie et son œuvre fictionnelle.
Un bon moment de lecture qui peut être agréablement complété par Joe Strummer et Johnny Cash chantant Redemption song.
Même si vous n’avez entendu que du bien sur Caryl Ferey (et c’est vraiment mérité !), même si le design de la couverture est vraiment attrayant, vous ne devez pas vous lancer dans ce livre sans avoir lu au préalable quelques romans de l’auteur. Car à travers ces pages, il a décidé de nous raconter son histoire, pleine de voyages et d’aventures mais toujours par le prisme de ses écrits. Moi, qui suis un grand fan, j’avais lu ses trois derniers opus. Et bien dans ce texte, ce sont bien les passages correspondants à ces ouvrages qui m’ont le plus passionné. J’ai fait le lien entre la réalité qu’il a décelée et les histoires qui en ont découlé. J’ai pu constater alors toute la résonance que les lieux, les personnes et les contextes qu’il a rencontrés, ont eue sur son œuvre. Grâce à ces précisions, j’ai mieux compris ses luttes et les choses qu’il veut faire passer dans son travail.
Caryl Ferey nous fait découvrir sa vie de baroudeur. Il nous emmène aux quatre coins du monde. On le suit de l’innocence de ses débuts jusqu’à son couronnement cinématographique. Des plus petits troquets aux plus vastes espaces naturels, il entraîne le lecteur dans son périple aux côtés de sa bande de bras cassés. Au détour de grands moments aussi déjantés que touchants, il se révèle être un homme avide de nouveauté, de rencontres mais surtout de justice. Et c’est d’ailleurs ce qui m’a le plus marqué tout au long de ce récit: la révolte qui bouille en permanence dans ses veines ! Il semble constamment en quête de vérité comme s’il se nourrissait de tous ses combats.
Dans ses aventures parfois rocambolesques, il improvise sans cesse et se fie souvent au hasard. Mais lorsqu’il pose ses doigts sur le clavier, lorsqu’il décide de poser l’histoire sur le papier, le génie de Caryl Ferey reprend le dessus. Sa plume, d’une grande qualité littéraire, fait naître un texte fluide, tranchant et toujours juste. Par ce style exigeant et la puissance de ses messages, Caryl Ferey prouve une nouvelle fois qu’il fait partie du haut du panier et qu’il est une pièce maîtresse du roman noir français.
C’est un artiste qui a besoin d’attiser le feu qu’il a en lui pour alimenter sa rage. Donc, croisons les doigts : pourvu que ça continue de brûler !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !