"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le pont de l'Alma est le roman de Julian Rios le plus attendu depuis Larva (1984).
Commencé il y a plusieurs années, peu aprés l'accident mortel de Lady Diana à Paris qui est l'un des motifs centraux du roman, ce livre marque l'aboutissement du retour de l'auteur à une écriture classique.
Les personnages et certains moments de la narration s'inscrivent dans la continuité du précédent roman de Julian Rios, Monstruaire (première édition : José Corti, 1998), dont nous proposons simultanément la réédition dans une version révisée et augmentée.
Au-delà du prétexte que constitue la mort de Lady Diana avec le cortège de paparazzis, d'interrogations et de mystères qui entourent l'événement, l'essentiel se joue bien sùr, comme toujours chez Rios, dans les sortilèges de la narration et de l'écriture.
Si les effets sont moins spectaculaires et débridés que dans ses romans modernistes des années 1980 et 90 (au bénéfice du récit et de personnages beaucoup plus concrets)» à chaque ligne ce sont de subtils jeux de miroirs, coincidences, chausses-trapes et allusions qui tournent la tête du lecteur.
Car l'illusionnisme virtuose de Julian Rios reste la matière même de sa fiction.
Avec la figure de Lady Di, les décors de Paris, les coulisses d'une existence et d'une mort surexposées, il pousse plus loin et de manière plus ludique que jamais son interrogation sur les possibilités et les limites de la représentation.
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