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Ma prestation ne sera pas démesurée. Je tenterai de privilégier le poème. Un vers confié au coeur et à l'esprit vaut plus que mille gloses.
Je n'étalerai pas, du moins je le souhaite, un savoir étendu mais vain.
Avouons que traiter un sujet plus que vaste en moins d'une heure est une invitation à l'échec ! Vanter la quadrature du cercle entre deux lampées de genièvre serait peut-être plus aisé.
La poésie suscitée ou conçue dans les communautés juives du monde entier, pendant et après la Shoah, avant et après la fondation d'Israël, a été proclamée en plus de soixante langues, prioritairement le yiddish et l'hébreu, sur quatre continents. Ladite poésie ne s'est pas limitée à une catastrophe inouïe abattue sur un peuple. Beaucoup de productions fustigent ce qui compromet la survie de l'espèce humaine. Ici, la pertinence d'un propos de Rachel Ertel devrait sauter à tous les yeux : « La question se pose donc de savoir de quoi témoigne la poésie et en quoi, pourquoi et comment son témoignage est différent de tous les autres ».
Une évidence, donc, m'a contraint d'opérer un choix. Ledit choix s'est porté sur la langue de Goethe, Schiller et Hölderlin, de Moses Mendelssohn, Heinrich Heine, Hermann Cohen, Edmund Husserl, Edith Stein, Gershom Scholem dans sa jeunesse, Martin Buber, Günther Anders, Hannah Arendt, Hans Jonas. J'élirai la langue que les nazis prétendirent souiller. En ce domaine leur écrasement a réchauffé mon être intérieur.
Là aussi j'ai dû m'imposer des limites draconiennes. Sélectionner moins de dix artisans du Verbe, c'est prévoir un coeur gros.
Ces artisans ont rayonné au départ de Berlin, de Cologne, de Munich, de Prague, de Vienne, de Czernowitz en Bucovine, de plusieurs cités d'exil.
Point. À la ligne. Ouvrons le feu.
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