"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1950-1960 : New York est la capitale artistique du monde. Artistes côtoient poètes, compositeurs et danseurs dans une effervescence créatrice semblable à celle du Paris début de siècle. Au c ur de la ville et de cette communauté d artistes, le poète Frank O Hara devient l Apollinaire américain. Conservateur au Musée d art moderne, il parcourt les rues de New York chaque jour à l heure du déjeuner. Il en tire les Poèmes déjeuner, écrits sur le pouce, en vitesse, entre deux rendez-vous. Ils vous feront faire le tour de la ville, mais une ville personnelle, aussi exacte qu elle est imaginaire : des adresses précises, l Empire State Building et les Nations Unies, mais aussi, souvent, des rêves et souvenirs où l on croise Billie Holiday le temps d une dernière chanson, Pasternak en robe de chambre, Lana Turner qui s évanouit et Errol Flynn à la poursuite de nazis. New York, chez Frank O Hara, est une ville « à emporter », à découvrir à pied, dans le métro ou dans un taxi, toujours en mouvement, sur le vif.
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