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Pierre, sang, papier ou cendre

Couverture du livre « Pierre, sang, papier ou cendre » de Maissa Bey aux éditions Editions De L'aube
Résumé:

« Algérie 1830 - 1962 : pendant 132 ans, madame Lafrance s'est installée sur «ses» terres pour y dispenser ses lumières et y répandre la civilisation, au nom du droit et du devoir des «races supérieures». Face à elle, l'enfant, sentinelle de la mémoire, va traverser le siècle, témoin à la fois... Voir plus

« Algérie 1830 - 1962 : pendant 132 ans, madame Lafrance s'est installée sur «ses» terres pour y dispenser ses lumières et y répandre la civilisation, au nom du droit et du devoir des «races supérieures». Face à elle, l'enfant, sentinelle de la mémoire, va traverser le siècle, témoin à la fois innocent et lucide. » Maïssa Bey.

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Avis (1)

  • Ce livre, au titre tiré du poème de Paul Eluard, Liberté, c’est l’histoire de l’Algérie vue par un enfant. Celle de l’Algérie française donc forcément amputée de l’essentiel, des âmes et des rites ancestraux de ses habitants.

    Nous sommes le 14 juin 1830 quand l’enfant, du haut de son...
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    Ce livre, au titre tiré du poème de Paul Eluard, Liberté, c’est l’histoire de l’Algérie vue par un enfant. Celle de l’Algérie française donc forcément amputée de l’essentiel, des âmes et des rites ancestraux de ses habitants.

    Nous sommes le 14 juin 1830 quand l’enfant, du haut de son promontoire assiste au débarquement des premiers colons. Il sera encore là pour observer le départ des français en juin 1962.

    Avec des mots empreints d’une poésie incroyable, l’autrice nous décrit l’envers du décor. Comment, par le regard innocent de cet enfant, Madame Lafrance, toute à la noblesse de sa mission, va prendre le dessus sur les us, les coutumes, la langue, les terres de ces autochtones qui lui semblent si sales et arriérés. Cela se fera certes à travers l’éducation, l’édification de routes et autres grands travaux mais aussi et surtout à coup de rebellions vite matées et d’insurrections sévèrement réprimées.
    Comment Si Laloi, cet être insaisissable pour l’enfant (je vous laisse découvrir qui se cache derrière), que tous craignent, les privent du droit de se réunir, de se déplacer librement, les affublent de noms patronymiques qui ne correspondent à rien, régente leur vie.

    Madame Lafrance n’a que faire des quelques voies dissonantes qui tentent d’alerter et de s’émouvoir de la façon dont cette mission se déroule. On croisera Albert Camus aux détours de ces pages magnifiques d’une partie de « notre » histoire, celle que certains ont tant de mal à regarder en face.

    Ce livre pourrait n’être qu’un livre de dénonciation. C’est bien plus que ça, car avec ses jolis mots, Maissa Bey évoque la résistance, la fierté, les combats que nous menons au nom de la liberté.

    Il y a quelques années, sur les conseils d’une amie, j’avais découvert cette autrice algérienne à travers un roman qui m’avait beaucoup marquée « Entendez-vous dans les montagnes … », que je ne peux que vous conseiller et encore une fois elle fait mouche !

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