"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
" Devenir tout à fait fou, illuminé, fou à lier sans liens, sans passé, habité par des songes, rêveur aux yeux terriblement ouverts, aliéné à la Poésie, la seule maîtresse valable car elle exige tout, absorbe tout." Reims, 1925. Lecomte, adolescent charismatique, vit une amitié passionnelle avec Daumal, jeune homme réservé et brillant. Ils ont formé, avec Vailland, le dandy, et Meyrat, dit la Stryge, une communauté initiatique et poétique : les Phrères simplistes. Croyant en l'expérimentation comme seul moyen de connaissance, adeptes de Rimbaud et de son " dérèglement de tous les sens ", ils rêvent de monter à Paris, pour fonder une revue poétique qui détrônerait les surréalistes. Mais le père de Lecomte s'oppose à son départ. Désespérés par une vie trop éloignée de leur idéal, Lecomte et Daumal décident de se suicider. Ils n'ont plus que quelques jours pour vivre... Quelques jours pour écrire les plus beaux poèmes : testament laissé aux siècles futurs.
Lecomte et Daumal sont deux amis qui forment avec leurs camarades Vailland et Meyrat une communauté nommé Les Phrères simplistes.
Dès la première scène, on apprend que les deux premiers vont mettre fin à leur jour, puis on revient ensuite 11 jours plus tôt pour comprendre ce qui a déterminé cette décision.
Petit à petit, on fait connaissance du groupe : passionnés de poésie, ils se soumettent à des expérimentations pour faire jaillir la création et font le serment d’aller à Paris pour y fonder une revue post-surréaliste. Avant la date fatidique, Daumal se lance dans une écriture effrénée, Lecomte satisfait ses sens.
Porté par une jolie écriture, jalonné d’extraits courts de poésies écrits par Daumal et Lecomte (qui ont effectivement existé), et animé par une certaine tension suite au choix du retour en arrière opéré après la première scène, Phrères est un très beau livre dédié à la mémoire de ces poètes, rendus très attachants par l’auteure.
A Reims, dans les années 20, quatre lycéens, Lecomte, Daumal, Vaillant et Mayrat, se jurent à la mort à la vie, de créer une revue poétique pour diffuser leur « idéologie » qui veut montrer « la simplicité de l’enfance et ses possibilités de connaissance intuitive et spontanée », influencés par Rimbaud, et en opposition aux idées surréalistes d’André Breton, opposition qui évoluera au fil du temps par un rapprochement avec « Le Grand jeu ». Ils forment la communauté des Phrères simplistes.
Brillants élèves, unis par l’amour de la littérature et de la poésie, ils suivent leur chemin à l’aide de textes mystiques et tentent de s’affranchir de la prison des sens grâce à l’éther, à l’alcool, autres drogues et pratiques de recherches extra-sensorielles.
Ils diffusent leurs messages anti-conformistes par la parole poétique qu’ils jugent être la plus juste.
Le sujet, celui du mouvement des Phrères simplistes, des théories proches et de leurs évolutions, m’a donné envie d’approfondir mes connaissances et de mieux comprendre certains aspects du roman de Claire Barré qui, dans une écriture adaptée à l’esprit du mouvement, s’attarde trop à développer les comportements de ces adolescents. Autant la consommation dangereuse des drogues témoigne des risques que prenaient les jeunes gens pour expérimenter la modification des états de conscience, autant l’éveil des désirs d’adolescents et la description peu poétique des ébats amoureux de Lecomte avec les femmes des bordels ne me paraissent pas ajouter un grand intérêt au texte.
Je retiendrai principalement la curiosité qu’a éveillée en moi ce roman.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !