Ce volume rassemble deux écrits de jeunesse de Giorgio Colli, qui témoignent à la fois de la grande fidélité de cet auteur à Nietzsche et aux premiers Grecs, sur lesquels il écrit dès l'âge de 20 ans, en même temps que la double orientation de ses travaux : d'une part une extraordinaire rigueur philologique qui s'exprime dans le premier texte : " Philosophes plus qu'humains ", sur les Présocratiques, destiné à l'université, et d'autre part une totale liberté d'esprit que l'on retrouve dans l'inédit sur Nietzsche, datant des années 1940, et où est déjà balayée toute interprétation tendancieuse du philosophe de Weimar. A travers ces deux écrits, s'illustre la définition que Colli donnait lui-même du philosophe dans son Après Nietzsche : " Choisir à temps ses maîtres - et qu'ils soient peu nombreux. Les serrer, les presser, les épuiser, les tourmenter, les mettre en pièces et les remettre ensemble, sans céder au charme de la polymathie. Mineur fidèle à sa caverne, telle est la face obscure du philosophe ".
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