"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Il est parti vers où ?
- Vers là...
- Tu en es sûr ?
- Non... je ne sais plus... C'est peut-être la sorcière...
- Dis-nous, Frédéric, tu as vu une dame ? Elle est venue vous parler ?
- Non, non ! Je n'ai vu personne. Moi, j'suis retourné voir les autres...
Après je ne sais pas pourquoi, il n'est plus revenu. » Ainsi disparaît le jeune Romain Poittevin lors d'une sortie scolaire sur la colline de Crussol. Et c'est le destin de tous ceux qui l'ont connu qui va s'en trouver bouleversé.
Sensible à la poésie, à la légèreté, mais aussi à la cruauté du monde de l'enfance, Cécilia Castelli signe un roman d'une puissance vertigineuse où d'étranges ombres s'égarent et se guettent, dans la violence de la nature et des sentiments, jusqu'à la résolution du mystère, saisissante.
Le roman de Cécilia Castelli "Peupler la colline", je l’ai acheté à sa sortie, l’an dernier. Une nouvelle rentrée littéraire se profilant à l’horizon, il était tout de même temps que je le lise. J’avais beaucoup aimé "Frères soleil", le précédent ouvrage de l’auteure et j’avoue que celui-ci m’a enthousiasmée de la même manière.
Dans cet ouvrage, l’auteure nous conte – oui, il y a quelque chose du conte dans ce récit – l’histoire de Romain, neuf ans et quelque peu différent, qui disparaît lors d’une sortie scolaire. Des années plus tard et malgré d’importantes recherches, toujours aucune trace de l’enfant, personne ne l’a retrouvé. Nous lisons ce que nous sommes, c’est mon point de vue. Alors moi, j’ai le l’ai lu telles la mère, la grand-mère que je suis et l’enseignante, que je fus, responsable de mes enfants et aussi des élèves qui m’étaient confiés. Ce fut une lecture captivante, haletante, émouvante, noyée des larmes des personnages. Car, ils en ont beaucoup versé…la mère, le père, les frère et sœur mais aussi l’enseignante, jamais remise de ce drame.
Cécilia Castelli possède cet art particulier qui, joliment, mêle rêve et réalité, vérité et imagination, évidence et illusion. D’un fait a priori ordinaire, que l’on appelle "divers" dans les journaux, elle compose une véritable fable où les enfants le disputent à des chiens qui volent, où des fourmis prennent beaucoup de place, où les sorcières existent aussi. Son écriture est d’une grande beauté, poétique, imagée qui raconte la nature et la faune des forêts, qui décrit la luminosité autant que la noirceur. "Il y avait l’air et le vent. Toute la douceur au bord des falaises…Mille étourneaux piailleurs… En une fraction de seconde, ces derniers s’envolèrent, formant dans le ciel un imposant nuage de plumes et de becs."
Et puis il y a la construction, à nulle autre pareille, qui virevolte d’un personnage à l’autre, qui parle du présent et puis sans coup férir revient au passé, obligeant le lecteur à plus d’attention. Ne pas s’arrêter, poursuivre l’aventure, voilà à quoi l’auteure nous oblige pour ne pas perdre le fil jusqu’à une très belle fin. Une réussite totale !
Un mystère magnifiquement entretenu, un roman à la fois violent et d’une grande beauté.
https://memo-emoi.fr
Quelle lecture ! Peupler la colline fait indéniablement partie des livres dont il m'est difficile de mettre des mots dessus, tant ils ne seront pas à la hauteur de ma lecture. Je m'attendais à un genre de petit polar un peu noir, mais rien de plus ET BAH SI C'EST BIEN PLUS.
Alors évidemment le thème se prêtait à quelque-chose de glauque, un enfant qui disparaît lors d'une sortie scolaire, puis la répercussion de cette disparition sur ses parents, son frère, la maîtresse, le village ... Faut avouer que ça glace le sang. Surtout que ! Il y a plusieurs voix, quand même une énigme à élucider, et il y a du suspense, des fausses pistes, des indices... on se prend au jeu et on le dévore.
Ca a été une IMMENSE claque, j'ai refermé le livre il y a plusieurs semaines et l'histoire me trotte encore dans la tête
Une nouvelle rentrée littéraire offre la possibilité de lire ces auteurs préférés mais aussi de donner la chance à de nouveaux espoirs ou de découvrir des talents méconnus. J’avais vu passer sur la blogosphère les premiers romans de Cécilia Castelli et leurs lots de chroniques positives. J’ai donc profité de l’arrivée de toutes les nouveautés pour me faire mon propre avis.
Un enfant a disparu. L’autrice construit son histoire autour de ce fait. Seulement, pour ce faire, elle ne suit aucun scénario ni aucune chronologie. Sa structure narrative est complétement dépouillée. De chapitre en chapitre, elle passe d’un personnage à un autre, d’une époque à une autre, sans logique. Elle raconte des évènements liés au drame mais aussi des scènes qui n’ont à priori aucun rapport. A certains moments, on a même l’impression que le récit s’égare. Mais tout rentre dans l’ordre lorsque la mécanique se met en marche.
Grâce à une plume magnifique, à la fois travaillée et poétique, l’écrivaine nous entraine dans les émotions des protagonistes. Flirtant parfois avec le conte, elle donne une dimension envoutante à cette tragédie des plus sombres. Que ce soit pour parler de l’enfance, du deuil, de la tristesse ou des regrets, les mots utilisés sont justes. Il se dégage de chaque page une force attractive et une vérité sur l’être humain. Vous ne sortirez donc pas indemne de ce voyage.
De par sa forme désorganisée, je pense que ce texte prend toute sa puissance s’il est lu d’une seule traite ou presque. « Peupler la colline » est une expérience littéraire, qui déroute le lecteur pour mieux l’hypnotiser. Le charme de Cécilia Castelli a fonctionné sur moi. Je ne saurais trop vous recommander ce roman qui prouve que la littérature trouve toujours une manière de se réinventer et de continuer à nous éblouir !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2022/08/23/780-cecilia-castelli-peupler-la-colline/
Editions Le Passage. A paraître le 18 Août 2022
Romain Poittevin, surnommé Crotte de nez par tous les autres élèves de la petite école qu’il fréquente, à 9 ans, n’est pas un enfant comme les autres.
D’ailleurs, ses parents l’ont bien précisé à Madame Drumont, l’enseignante : Romain est différent et il faut toujours le surveiller, on ne sait jamais ce qui peut se passer.
De nos jours, on dirait que Romain présente des traits autistiques.
Lors de la sortie scolaire de fin d’année, sur la colline de Crussol, le jeune garçon disparaît sans laisser de traces. Sa disparition va laisser sa famille profondément meurtrie ; son frère aîné Thibault cherchera pendant 20 ans à découvrir la vérité ; l’institutrice s’en voudra toute sa vie…
J’ai découvert à la lecture de ce court roman (220 pages) la plume de Cécilia Castelli. Elle réussit à raconter un évènement tragique avec beaucoup de sensibilité et de poésie, faisant également la part belle à la nature et la puissance de l’imaginaire.
Ce roman fut un beau moment de lecture.
Je remercie les Editions Le Passage et Cultura pour cette découverte.
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