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Petite vie fait suite à Bas monde, avec le même « salaud de père », la même « folle de mère », la grand-mère dominatrice et infi rmière, l'horrible docteur Caudron, mais cette fois l'enfant a quitté la boîte à chaussures qui lui servait de berceau. Quand son salaud de père ne cogne pas sa folle de mère c'est sur lui que s'abat sa violence, quand il ne craint pas sa mort c'est celle de sa mère qu'il redoute, tandis que les soins de Caudron et l'autorité de sa grand-mère fi nissent de transformer le monde en enfer.
« Sans eux, sans leur inconcevable propension au malheur, je ne suis rien. Je ne vaux rien. Il me tarde que les mains de mon père s'égarent et s'abattent à nouveau sur mon visage : je veux fermer les yeux devant lui, reculer pas à pas sous la puissance de ses cris. Je veux disparaître de la surface de la terre, et retourner d'où je viens, là où la folie de ma mère depuis toujours me contient et me protège. Moi aussi, chaque jour, je veux pouvoir contempler le monde à travers l'écran de notre télévision, et sentir la réalité m'échapper. Pas plus que ces deux-là, je n'ai été conçu pour agir, et je ne crois pas qu'il y ait grand-chose de bon à découvrir - pour nous tous - au-delà des limites qui ont été fi xées par ceux qui décident de notre vie. » Dans ce nouveau roman, Patrick Varetz décrit avec fureur et obstination une fatalité sociale de laquelle il semble que ne puissent jamais sortir ses personnages. Personnages d'une noirceur que son écriture impitoyable détaille systématiquement comme dans une sorte de sinistre délectation. C'est impressionnant et inéluctable.
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