80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
L'HOMME. Vous avez déserté pour une question de revendication syndicale ? L'INCONNU. Non. Parce que les officiers des deux camps éclusent des bouteilles ensemble pendant qu'on s'étripe. L'HOMME. L'arrière est avec vous ! L'INCONNU. C'est l'arrière qui fournit les bonnes bouteilles aux officiers. L'HOMME. Quoi de plus normal ? Ce conflit est destiné à dynamiser le commerce et la petite entreprise. L'INCONNU. Je vous rejoins sur ce point. Il n'y a rien à y redire. Tout le monde y trouve son compte : les chômeurs se font éventrer, ils ne sont plus chômeurs et créent des emplois pour les croque-morts ; les pères de famille sont fiers de leurs martyrs et tournent avec enthousiasme des obus dans les usines, avant de noyer leur chagrin dans le Pastis de contrebande, et les affaires avec nos ennemis actuels seront florissantes après la fin du conflit.
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