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Pélerinage à Tinker creek

Couverture du livre « Pélerinage à Tinker creek » de Annie Dillard aux éditions Christian Bourgois
Résumé:

Dans ce « journal météorologique de l'esprit », Annie Dillard se fait le
chroniqueur « d'une vallée des merveilles » de l'État américain de Virginie, où
coule la rivière Tinker. Ce journal de l'écrivain solitaire est une splendeur
d'écriture poétique, d'observation de la nature, et de... Voir plus

Dans ce « journal météorologique de l'esprit », Annie Dillard se fait le
chroniqueur « d'une vallée des merveilles » de l'État américain de Virginie, où
coule la rivière Tinker. Ce journal de l'écrivain solitaire est une splendeur
d'écriture poétique, d'observation de la nature, et de réflexion quasi
pascalienne sur la place de l'être humain entre infiniment grand et infiniment
petit. S'il est une référence littéraire évidente, c'est celle de l'écrivain
américain Henry David Thoreau. « La nature, écrit-il dans son journal, est
toujours mythique et mystique ; elle consacre tout son génie à la moindre de
ses oeuvres. » Annie Dillard reprend cette maxime à son compte : elle se livre à
une exploration quotidienne et solitaire de son environnement. Elle décrit
ainsi certains traits de la vie des mantes religieuses ou de celle des
papillons monarque, mais aussi celle des requins, des serpents venimeux, des
parasites, leurs prouesses, beautés et déchéances, la violence et la cruauté
mortelle de cet univers de prédateurs qui s'entre-dévorent. Mais ce qui fait la
beauté souvent bouleversante de ce pèlerinage, c'est la dimension « mythique et
mystique » du génie naturel qu'explore Annie Dillard, près de la rivière
Tinker, loin de tout rousseauisme mièvre, de tout affadissement romantique de
la nature. Recluse volontaire parmi ces créatures, Annie Dillard s'adonne au
raccommodage de ce livre ouvert qu'est la création. En effet, si elle se
présente en pèlerin, Annie Dillard est aussi, et surtout, un extraordinaire
écrivain qui lit la nature comme le fameux livre ouvert écrit par Dieu, tente
de déchiffrer ses signes. Dans cette quête, elle cite Van Gogh, le Coran et
Thoreau bien sûr, mais aussi entomologistes, astronomes, écrivains et
chercheurs, trahissant ainsi avec beaucoup d'humilité une culture et une
curiosité immenses qui font de cette double exploration de la vallée Tinker et
de l'esprit humain un livre unique. Annie Dillard est née en 1945 à Pittsburgh.
Elle a suivi des études de littérature et de creative writing à l'université de
Roanoke en Virginie. Elle a épousé son professeur, le poète R.H. Dillard. En
1968, elle obtient un diplôme de littérature après avoir consacré sa thèse au
Walden de Thoreau. Au cours des années qui suivent, elle peint et publie des
poèmes et des nouvelles. En 1971, réchappant d'une pneumonie qui a failli lui
coûter la vie, elle décide de passer du temps au contact de la nature, à Tinker
Creek. Annie Dillard est en effet plus connue pour ses récits de non fiction,
notamment Une enfance américaine qui relate son enfance en Pennsylvanie. Elle a
également publié des essais, des poèmes, de la critique littéraire et des
romans. La nature est toujours au coeur de son travail. Elle a aussi été
professeur d'anglais à la Wesleyan University dans le Connecticut. Annie
Dillard est actuellement mariée au biographe Robert D. Richardson. Pèlerinage à
Tinker Creek a été couronné par le Prix Pulitzer en 1975. « Précis drolatique
d'entomologie, entreprise mystique, tentative d'abolition de la conscience de
soi, Pèlerinage à Tinker Creek relève d'une ``littérature des illuminations'',
selon le conseil de Jacques Ellul : ``Lance-toi dans les profondeurs, et alors
tu verras''. » Claire Devarrieux, Libération. « Ni roman ni essai, c'est une
odyssée de tous les sens, un voyage immobile, un retour au fruité du langage,
l'oeil ouvert sur l'infiniment petit et l'infiniment grand. » Manuel
Carcassonne, Le Figaro Littéraire « Annie Dillard est une grande créatrice
d'images. Elle ouvre le grand livre du monde et décrypte ses signes qui sont
autant de fulgurances transformant la quête épistémologique en poésie. » Lise
Andries, La Quinzaine Littéraire. PAGE 1

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