La méthode de Ravallion et Huppi (1991) sur la décomposition urbain-rural de l'évolution de la pauvreté montre une origine essentiellement urbaine de l'évolution de la pauvreté à Madagascar entre 1993 et 2004, sauf de 2002. L'application de la méthode de Datt-Ravallion et celle de Kakwani montre que la relation entre la croissance économique, la pauvreté et l'inégalité existe mais la nature de ce lien n'est pas évidente. En effet, l'impact de cette croissance sur la pauvreté existe et dépend essentiellement de l'effet revenu, de l'effet inégalité (Kakwani, 2004) et de l'effet autre facteur (Datt-Ravallion, 1992). Cette croissance économique est favorable pour les classes moyennes en terme de pauvreté et d'inégalité. Il existe des impacts positifs mais limités de la politique de l'Etat sur la distribution des services d'éducation et de santé. Aussi bien en éducation primaire qu'en éducation secondaire, les distributions de services sont plus progressives en 2004 qu'en 1993, 1999 et 2001. L'équité du système éducatif à travers l'indice de Gini est meilleure en 1999 qu'en 2001 et en 2004. La situation en 2004 est handicapée par une hausse soudaine de la demande effective en éducation.
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