80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Voici la grande maison familiale, le jardin sombre, de nouveau la colère du père, les pleurs silencieux de la mère, revoici les bruits, la rumeur marine, la pluie, la pluie partout. Il n'y a pas de retour à la mer, pas de retour à l'enfance, juste le ressassement, les mensonges vrais, des images refoulées, obsédantes, faisant écran à tout savoir. Comment grandir, être soi au sein d'une famille nombreuse, parmi les cris, les jeux, les enjeux, les disputes, les rires, les élans jaloux, les rivalités ? L'enfance dans ce récit est assumée par un énorme Nous communautaire, lequel en réalité est un Je (celui de la narratrice), complexe dans ses avidités, ses plaisirs, ses ambitions et ses regrets poignants qui s'ajoutent progressivement à la perte d'une radieuse innocence. Ce Nous, étonnamment aigu dans ses observations, fait revivre, se développer et mûrir avec un souci constant de réalisme une grande dramaturgie familiale. Le lecteur la suit avec émotion, mélancolie et gaieté puisqu'elle est la projection douloureusement fidèle de notre destinée personnelle.
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