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Johnson est un homme traqué. En tuant un policier, il est devenu l'Ennemi Public numéro l, pourchassé par la police australienne sous le regard avide des journalistes. Davidson, reporter à la télévision, couvre avec intérêt cette course-poursuite. Tout les sépare, mais leurs destins vont se jouer dans les plaines sauvages de l'outback.
Avec ce roman noir d'une chasse à l'homme, le grand Kenneth Cook mêle avec justesse les trajectoires d'un idéaliste et d'un hors-la-loi dans un monde sans pitié.
« Outback« , c’est du Kenneth Cook et pourtant c’est une déception. On est bien loin du coup de cœur de « Cinq matins de trop« , son premier roman, grâce auquel j’avais découvert cet auteur.
Pourtant ici il y a aussi du noir, et on est dans l’outback australien. Mais ce dernier n’est qu’un décor à peine visible là où il était presque un personnage dans le précédent, et la noirceur est loin d’être aussi oppressante.
Nous avons donc Johnson, un cambrioleur à la petite semaine, au QI à la hauteur des pâquerettes, qui descend, presque par hasard, un flic alors qu’il sortait de la bijouterie qu’il venait de piller. Débute alors une chasse à l’homme, avec tous les policiers de la région aux trousses de Johnson, et une nuée de journalistes dans leur sillage. Parmi ceux-ci, Ben Davidson, un jeune reporter idéaliste, en quête du scoop qui fera décoller sa carrière.
Le roman suit ces deux hommes en parallèle, jusqu’au moment où leurs destins se croisent avant se s’écarter à nouveau.
Face à tous ces flics assoiffés de vengeance, on se demande si Johnson va se rendre ou se faire cribler de balles, à moins que ce ne soit les deux, dans la mesure où son tempérament à la fois colérique et trouillard, et sa bêtise, le rendent imprévisible. Quant à Davidson, on le suit tantôt avec son équipe à la chasse au reportage exclusif, tantôt aux prises avec sa hiérarchie, elle-même contrainte aux compromissions honteuses avec son actionnaire et principal pourvoyeur de budget.
Avec des personnages un peu caricaturaux, des dialogues assez plats, une intrigue convenue, ce roman publié en 1962 se lit rapidement mais sans passion. Il manque de mordant et de puissance. Heureusement, Kenneth Cook a fait mieux depuis.
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