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On.e

Couverture du livre « On.e » de Aurélie Foglia aux éditions Editions Lanskine
Résumé:

Personnage de poésie, on.e est née à la croisée des deux pans

de recherches, comme si elle y avait été au fond en gestation depuis des années

: d'une part, la question matricielle de l'impersonnalité ; d'autre part, les

violences faites aux femmes. Le fait que cette violence ait... Voir plus

Personnage de poésie, on.e est née à la croisée des deux pans

de recherches, comme si elle y avait été au fond en gestation depuis des années

: d'une part, la question matricielle de l'impersonnalité ; d'autre part, les

violences faites aux femmes. Le fait que cette violence ait été

vécue, qu'elle ait laissé son trauma, ne suffit pas, et appelle un dépassement

de l'autobiographique. Justement, l'impersonnalité a joué le rôle de " ferment

actif " qui a permis de " décoller " l'écriture de l'histoire personnelle pour

plonger dans le devenir social, économique et culturel de la femme, au regard de

siècles d'oppression et d'invisibilisation. En ce sens, On.e renoue avec la

veine de Gens de peine (Nous, 2014), faisant écho, cette fois au féminin, à ces

anonymes, ces " dénommés ", écrasés et laissés-pour-compte de la société. Ce bâillon traditionnel et tout le spectre des violences, de banales à

mortelles (effacement, contrôle, humiliations, enfermement, insultes, coups,

mutilations, viol, meurtre), force est de constater qu'ils se manifestent dans

la langue, dès la langue. Ils se traduisent d'abord ici par l'adoption d'une

forme : le texte procède par strophes entrecoupées et couples de vers brefs,

haletants, comme boiteux, soudain dépareillés. En outre, il est apparu à

l'autrice qu'elle ne pouvait pas ne pas situer son écriture en ce point aveugle

de résistance de la langue à la langue, où le féminin cherche à percer et

oscille indéfiniment à la recherche de lui-même, de sa place et de sa

potentialité, par le biais de l'écriture inclusive. Par souci de cohérence et

par une force interne à l'oeuvre même, il était impossible de faire autrement

sans trahir ni affaiblir ce texte : il a donc fallu en prendre le risque.

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