Une liste de lecture spéciale cinéma, ça vous dit ? Nous oui, on aime !
«Décembre est un mois où les hommes se saoulent - tuent, violent, se mettent en couple, reconnaissent des enfants qui ne sont pas les leurs, s'enfuient, gémissent, meurent...» "Oh..." raconte trente jours d'une vie sans répit, où les souvenirs, le sexe et la mort se court-circuitent à tout instant.
Une liste de lecture spéciale cinéma, ça vous dit ? Nous oui, on aime !
Son histoire est passionnante et on pourrait penser que c'est plutôt une femme qui l'a écrite. Par contre, j'ai été déçue par la fin de l'histoire et là, c'est vraiment l'homme qui reprend la plume... de plus, parfois, je suis obligée de relire ma phrase pour savoir de qui il parle ou qui parle. L'écriture est parfois un peu "fouillie". On passe d'une journée à l'autre sans aucune indication. Aucune réflexion profonde non plus. Mais c'est quand même un bon roman.
Dérangeant et déroutant comme la plupart des écrits de Djian. Dans la peau du voyeur, le lecteur assiste à la mise en place sordide d'un étrange mécanisme d'attirance / répulsion entre un agresseur anonyme et sa victime. Tout le débat de situe dans le consentement ... est-il réel, feint ?
Presque un polar, en tout cas un objet littéraire non identifié
Prix interallié 2012, Oh...! est un roman hors du commun de part son sujet mais aussi par le style reconnaissable de Philippe Djian. Dérangeant, il évoque le viol de façon tout à fait inattendu. Sans chapitres, il se lit le souffle coupé, effaré, tendu et fasciné. Oui tout ça à la fois! Partagé entre effroi et dégoût, Philippe Djian nous confère un sentiment de malaise, un tourbillon d'émotions contradictoires nous submerge pour nous laisser interdit.
Par un après-midi de décembre, Michèle, productrice de film d'une cinquantaine d"années est victime d'un viol. Son agresseur cagoulé, elle n'a pu voir son visage alors que Marty, son chat, témoin de la scène incarne un spectateur inerte. Mais Michèle avant de considérer le traumatisme en fait un non événement, un objet de réflexion et de curiosité. Elle continue de mener sa vie et sa routine quotidienne: travailler, se disputer avec son fils adulte, subir les échecs professionnels de son ex-mari, se confier à son associée et meilleure amie tout en couchant avec son mari. Oui, elle mène une vie débordante, fatigante après avoir vécu une adolescence mouvementée. Le traumatisme d'un événement passé pèse toujours sur son quotidien et influence son état d'esprit.
D'un regard lucide et froid de la situation, Michèle est confrontée au menace de son agresseur par un texto équivoque et est sûr d'une chose, son agresseur la côtoie et recommencera. Commence alors un jeu de chat et de la souris où tous sont suspectés, scrutés, en parallèle des complications de la vie. Sans s'y attendre, elle découvre l'identité de son violeur et débute une relation pour le moins étrange avec lui. C'est à ce moment précis que le roman dévoile une autre dimension puisque l'identité est relayé au second plan pour laissé place à une psychologie ambivalente.
Philippe Djian dresse le portrait d'une femme forte, indépendante, maîtrisant une sexualité ambigue. Ce personnage contemporain est un reflet des déviances de notre société, où les barrières sont transgressées, deviennent floues, où rien de ce qui répond à la morale que l'on connaît n'est fixe. A travers une écriture méthodique, l'auteur met en scène une sexualité brutale qui frôle la mort, ceci dans un quotidien et en devient alors étrange. Fascinante et repoussante cette histoire ne laisse pas indifférent et donne très envie de découvrir l'adaptation cinématographique de Paul Verhoeven avec Isabelle Huppert dans le rôle principal. Pour compléter votre lecture, rien de tel qu'un thé vert, neutre, et d'une tarte au citron sans meringue pour garder l'acidité du roman.
Après avoir vu le film de Paul Verhoeven, « Elle », salué par la critique, il fallait aller à la source et lire le roman de Philippe Djian intitulé aussi sobrement « Oh !... ».
Le film étant très fidèle à l’histoire concoctée par l’auteur, il n’y a aucune surprise, juste le plaisir de lire cet auteur qui fait parler son héroïne, Michèle, interprétée magistralement au cinéma par Isabelle Huppert, à la première personne du singulier. Celle-ci reconnaît d’emblée qu’elle est superstitieuse et qu’elle se méfie toujours des mauvais présages.
Son fils, Vincent, lui cause des soucis côté professionnel mais aussi parce que Josie, sa copine, est enceinte mais pas de lui… Il y a Richard, son ex-mari, qui excite sa jalousie en sortant avec une femme nettement plus jeune. Sa mère, Irène (75 ans), vit « avec un jeune type athlétique mais tout à fait ordinaire. » Quant à son père, un monstre qui a assassiné des enfants, il est en prison pour longtemps et Irène insiste pour que sa fille lui rende visite. Celle-ci ne veut pas en entendre parler.
Seulement, il y a ce vase cassé, cette petite goutte de sang au coin de la lèvre, sa coiffure en désordre… Il est 17 h : « J’ai tellement de mal à croire qu’une telle chose me soit arrivée par un ciel si bleu, par ce si beau temps… J’appelle le traiteur et je fais livrer des sushis. »
Pendant qu’elle se faisait agresser par cet inconnu cagoulé, son chat, Marty, n’a pas bougé : « Ce chat est resté assis à quelques mètres de moi tandis que je me faisais violer. » Le voisin d’en face, un jeune banquier, lui fait un signe amical mais cela ne la rassure pas vraiment : « En fait, je crois que je suis folle, je crois que j’aimerais qu’il soit là, tapi dans l’ombre, qu’il surgisse et que nous en venions aux mains… »
Toute l’ambiguïté de ce roman est dans cette phrase. Pendant que Michèle gère son entreprise, AV Productions, avec son amie Anna, elle reconnaît : « mon jeune banquier éveille en moi de troubles sentiments et j’y suis sensible. » Nous n’en dirons pas plus pour ceux qui n’ont pas vu « Elle » afin de leur laisser tout le plaisir de la découverte d’une histoire où amour et haine se disputent jusqu’à l’issue finale.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Attention Spoilers (oui je regarde beaucoup de séries lol) !!!
Je ne lis plus depuis un moment et je m'y remet petit à petit.
Je pensais ne plus autant aimer la lecture car je suis d'une lenteur à lire comparé à quand j'étais petite (un an pour ne même pas finir " L'île sous la mer " d'Isabel Allende !). Puis j'ai lu celui-là, en 2 semaines c'était bouclé (ce qui est très rapide pour moi).
J'ai été surprise ! J'ai vite découvert ce que je croyais être la finalité mais j'avais totalement tord ! Il y avait une autre intrigue cachée sous la 1ère ! J'ai trouvé cela fascinant ! Jusqu'à la moitié on croit que le but est de connaître le coupable. Une fois qu'on le connaît c'est là que ça commence réellement en fait.
Évidemment le livre ce n'est pas seulement tourné sur le viol mais ça m'a surprise et du coup je suis ravie.
Déçue par Philippe Djian que j’ai pourtant parfois apprécié.
J’ai le sentiment d’avoir perdu quelques soirées à lire ce livre. Je ne lui ai trouvé que peu d’intérêt.
L’aventure de cette femme, de son ex, de son voisin qui la viole, de son amant qui est le mari de sa meilleure amie, de son fils embarqué dans une relation douteuse…., tout ça, tiré par les cheveux, m’a profondément ennuyée.
De plus, la forme est lassante, sans paragraphes, sans chapitres, tout d’une traite.
Et l’écriture est assez quelconque.
Pas emballée du tout.
Difficile de commenter un ouvrage aussi imaginatif que tortueux quand d’entrée il vous ferait à priori passer pour un lecteur un tantinet voyeur...
Mais voilà, le talent de Philippe Djian réussi sans vous laisser souffler à vous entrainer dans les pires sinuosités de vies aussi invraisemblables que dévoyées qui se catapultent, la violence en moins pourtant, tels ces actes inqualifiables de mœurs agressives destructives formant pourtant un consensus entre agresseur et agressée, consensus sur lequel l’auteur assoit l’histoire de son roman.
Histoire que par ailleurs l’on aurait davantage imaginé se dérouler plutôt dans une ville de province qu’à … Paris !
On y trouve la panoplie assez classique de ces personnages qui malgré leurs éloignements sociaux se côtoient dans des relations familiales comme amicales plutôt « animées » sinon ambigües mais surtout désordonnées.
Michèle, l’héroïne mène une vie qui n’a rien d’un long fleuve tranquille.
Fille d’un sérial killer et d’une mère cougar qui souhaite épouser son gigolo elle a également un fils qui refuse de grandir et peine à assumer sa vie auprès de sa compagne enceinte de l’enfant d’un autre.
Quant à la vie sexuelle et amoureuse de notre héroïne… OH !
Pour moi, l’un des meilleurs romans de Philippe Djian.
Pour la première fois, dans Oh..., dernier mot prononcé par son héroïne, Djian se glisse dans la peau d'une femme. Le roman raconte trente jours d'une vie sans répit, où les souvenirs, le sexe et la mort se court-circuitent. La narratrice, Michèle, vient d'être violée. Elle dirige une agence de scénaristes, entretient sa famille et met à la porte son mari quand il lève la main sur elle. Pourtant, elle acceptera par la suite les mises en scène de viol de son agresseur. Oh… est un roman pas drôle, plutôt triste, au fond
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