Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Aucun résumé n'est disponible pour cet ouvrage actuellement...
La recherche de soi et les impasses d'une vie, voilà se que raconte avec ses mots un Collard qu'on sent à fleur de peau.
Un instantané des années sida.
Par où commencer?…
Des nuits fauves jusqu'ici je ne connaissais que le nom, le visage de Cyril Collard, ange sombre à l'aura incontestable, et quelques vagues impressions et images glanées alors que j'étais encore bien incapable d'en saisir la portée.
Dés les premières pages j'ai été saisie par le style de l'auteur, percutant et cru, et par son écriture si particulière. Son utilisation de phrases courtes, saccadées, semble traduire une irrépressible urgence et donne un rythme soutenu au récit, cependant apaisé ça et là par quelques passages descriptifs, contemplatifs, proches de la poésie.
Bien que découvrant ces lignes pour la toute première fois j'ai eu l'impression d'avancer en terrain connu.
Le personnage principal, dont on ne connait pas le nom, a 30 ans. Il bosse pour la télévision et le cinéma, vit à Paris et accumule les rencontres d'un soir, d'une heure, essentiellement avec des hommes. Il est séropositif. Sa vie n'est qu'une éternelle fuite en avant dont Cyril Collard fait de nous les témoins pendant presque 2 ans.
Une fuite qui semble prendre fin lorsque Laura, tout juste 18 ans, apparaît un peu par hasard dans sa vie. Encore ado, immature, elle vit chez sa mère et cherche sa voie. Lui se sent désabusé, déjà vieux parfois, elle n'a encore rien vécu et plonge tête baissée dans leur relation. Entre eux c'est tout de suite explosif. Il semble revivre entre ses bras, redécouvrir les sensations de l'amour et revenir à quelque chose de simple et de beau, bien loin de ce à quoi ressemblaient ses jours et ses nuits jusque là. Mais on ne se défait pas si facilement de ses habitudes, de ses démons.
Son histoire avec Laura, qui prend peu à peu les traits de la dépendance – aux dépends de la jeune femme ( ses longs atermoiements m'ont d'ailleurs quelque peu lassée ), tente de se frayer un chemin parmi les voyages pour le travail, l'omniprésence solaire de Samy, les hommes de passage, à peine entrevus dans les sombres entrailles de la ville, la menace grandissante de la maladie et l'apparition de Jamel, dont la jeunesse est comme un doux pansement. La jeune femme lui donne tout, trop, mais rien ne semble pouvoir apaiser ses envies.
Au contact des autres, de ces inconnus qui souvent le blessent et l'humilient, qui lui ont donné la mort et vers qui il revient pourtant inlassablement, il se sent exister, il est vivant.
« Les nuits fauves » est un livre qui ne peut pas laisser indifférent. En ce qui me concerne ça a été une véritable claque. Un gros coup de coeur pour la plume de l'auteur et toutes les émotions par lesquelles il m'a fait passer.
La question du sida est centrale et ce roman a pour lui de nous (re)mettre face à la réalité des choses alors que, de nos jours, beaucoup pensent naïvement être à l'abri. On ne peut évidemment pas approuver le comportement du héros, qui continue à avoir des relations sexuelles non protégées alors qu'il se sait malade, mais j'ai personnellement été touchée par ses doutes, ses besoins, ses manques, ses peurs… par son humanité. A une époque où on ne savait quasiment rien du virus, où les informations à son sujet tenaient plus de la rumeur qu'autre chose et où les médecins tâtonnaient, il donne corps à la vérité, aussi sombre soit-elle.
Plus qu'une histoire d'amour, c'est le récit d'un homme qui tente par tous les moyens de se rattacher à la vie. Il n'est donc pas étonnant que, malgré son côté obscur, ce livre remue et inspire encore aujourd'hui ses lecteurs qui, pour beaucoup, font de son personnage la figure de proue d'une jeunesse qui refuse de se laisser guider par la peur et qui veut vivre, vraiment, quel qu'en soit le prix ( à l'image par exemple du groupe « Fauve » dont l'un des morceaux reprend directement le titre du livre et dont le nom est clairement inspiré de l’œuvre de Cyril Collard ).
Un des premier témoignage sur le sida.Emouvant,violent parfois effrayant mais toujours bouleversant...
Je l'ai lu il y a très longtemps, il m'a fascinée, écœurée, touchée, bref, toutes les sensations étaient à l'honneur. C'est l'histoire d'un homosexuel qui raconte sa vie, plein d'espoir et de fatalités... de maladie du SIDA, de danger !!
Les scènes sont décrites d'une façon semi-réelle, on se croirait près de lui.
Choc! A l'époque il a fait fureur car il parlait du SIDA, on peut dire qu'il est encore d'actu, l'adaptation cinématographique est pas mal!
Fort, touchant, choquant, deprimant, emouvant... la vie, "l'amor", la mort. Lu la même année que Belle du Seigneur, comme par hasard...
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Nostalgique, nomade ou plutôt romantique ? Trouvez le livre de la rentrée qui vous correspond !