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Un SDF gît sous des trombes d'eau dans une sombre impasse de Copacabana, une balle en pleine poitrine. Dans un immeuble huppé d'Ipanema, une jeune psychothérapeute est retrouvée morte sur son divan, entièrement dévêtue. Pour Espinosa : deux crimes sans arme, sans témoin, sans indice et sans mobile. À moins qu'un lien complexe unisse ces deux affaires, et l'inspecteur philosophe connaît mieux que quiconque la vaste gamme des troubles psychotiques.
Qui a tué un SDF d’une balle en plein cœur par une nuit d’orage de l’été brésilien ?
La question n’a pas vraiment d’importance. L’homme était un misérable, unijambiste, sans identité, sans importance.
Mais pour le commissaire Espinosa, chaque mort a droit à la justice. Et puis, il connait bien la rue du crime. Il aimait la dévaler, enfant, sur sa superbe bicyclette. Alors, il décide de creuser et s’intéresse à une fête huppée qui a eu lieu le soir du meurtre. Un des riches invités a-t-il vu quelque chose mais se tait pour ne pas être impliqué dans une affaire policière ? Très vite, le commissaire se concentre plus particulièrement sur un couple. Lui est architecte, elle est psychothérapeute. Et si la belle Camilla n’a rien vu, son mari Aldo met trop d’énergie à éviter les questions pour ne pas paraître suspect aux yeux d’Espinosa…
C’est toujours un plaisir de suivre le commissaire Espinosa dans l’ambiance délicieusement exotique de Rio. OVNI parmi ses collègues tous plus ou moins corrompus, il a su s’entourer de deux équipiers de confiance qu’il envoie enquêter dans la touffeur de l’été carioca, se réservant les interrogatoires des témoins. Quoique interrogatoire ne soit pas le terme qu’il choisirait. Espinosa préfère converser avec ses suspects, loin du commissariat de préférence. Le commissaire est un homme tranquille qui inspire confiance. Amoureux de bonne chair, de livres et de justice, il aime observer, prendre son temps et finit toujours par découvrir le meurtrier et son mobile.
Comme toujours avec Luiz Alfredo Garcia-Roza, on croise de somptueuses brésiliennes qui font chavirer les cœurs et les corps, de pauvres mâles prêts à succomber et une intrigue psychologique qui sous-tend l’enquête policière. Psychologue et enseignant en théorie de la psychanalyse, l’auteur aime explorer les méandres de l’âme humaine pour expliquer les comportements meurtriers de ses personnages. Et c’est à chaque fois une belle réussite !
Malheureusement, Nuit d’orage à Copacabana est le dernier tome traduit en français de la série Espinosa. Il va donc falloir faire ses adieux au commissaire, à moins de pouvoir lire en portugais. Dommage.
Drôle de polar ! Assez lent, basé sur l'analyse psychologique (une des victimes est d'ailleurs thérapeute, et l'un des suspects finit en hôpital psy !), sur la réflexion mais aussi sur la violence et le sexe, ce polar m'a déroutée...
L'intrigue est plutôt bonne, bien menée, cohérente, les personnages sont nuancés, pervers, intelligents, le décor est quasi idyllique (Ipanema, Copacabana) mais..il m'a manqué un petit quelque chose, plus de peps, plus d'action ? Peut-être est-ce dû à la traduction ?
Mais j'ai aimé quand même et je suis persuadée qu'il me faudrait lire d'autres rompols de cet auteur pour me familiariser avec ce commissaire Espinosa, cérébral et intuitif (et fan de littérature !).
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