Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Les Manouches, dont les roulottes et camions sillonnent le Massif Central, ne parlent pas de leurs morts. Cette déférence muette procède d'un art plus général du non-dit et de l'absence qui soude la communauté tsigane et l'inscrit dans le monde des gadjé, le nôtre. Les Manouches ne disent rien d'eux-mêmes. De leurs défunts ils taisent les noms, détruisent les biens et abandonnent les campements aux herbes folles : "l'avènement manouche se fait par la soustraction", souligne l'ethnologue dans ce texte exceptionnel. Seul un intime des "buissonniers", des chasseurs de hérissons, des rempailleurs de chaises et autres ferrailleurs nomades de nos campagnes pouvait procéder à l'ethnographie de ce retrait et de ce silence essentiels, à chaque instant refondateurs de l'identité du groupe dans sa distance aux non-Tsiganes.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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