Le roman "Sur ma peau" a ouvert la porte du succès mondial à son auteur
Après Les Apparences, le retour de Gillian Flynn, reine de la manipulation, avec une nouvelle primée en 2015 et acclamée par la critique et le public.
Après une enfance difficile, la narratrice anonyme devient travailleuse du sexe. Des années d'expériences ont développé chez elle un véritable don pour décrypter la psychologie de ses interlocuteurs, leurs intentions et leurs envies. Aussi lui arrive-t-il d'officier occasionnellement comme voyante. Lorsqu'elle rencontre Susan Burke, une femme aisée aux prises avec une situation dramatique, elle accepte de l'aider.
Susan et sa famille ont emménagé à Carterhook Manor, une vieille demeure inquiétante, marquée par une violente histoire vieille de cent ans. Sur place, la narratrice rencontre Miles, le beau-fils de sa cliente, un adolescent au comportement étrange et glaçant. Saura-t-elle découvrir toute la vérité sur Carterhook Manor et la famille qui l'habite désormais ?
Si la qualité d'une nouvelle se juge à la puissance de sa chute, Gillian Flynn nous livre ici un véritable morceau d'anthologie. En quelques pages, elle dessine des personnages inoubliables, construit une histoire haletante, qu'elle mène à une conclusion proprement sidérante.
Mordant, noir, machiavélique et ironique : tout l'univers de l'auteur, experte incomparable en manipulation et rebondissements, se trouve concentré ici.
Prix Edgar 2015 de la meilleure nouvelle.
Le roman "Sur ma peau" a ouvert la porte du succès mondial à son auteur
Une manière efficace de découvrir la plume d'un auteur que je ne connaissais pas. Je n'ai jamais eu l'occasion de lire ses oeuvres donc avec ce mini-thriller de 60 pages, même si ça me plaisait pas, je ne risquais pas grand chose.
Et je ne regrette pas. C'est quand même un sacré défi de captiver le lecteur en si peu de pages. Et ce défi est largement relevé !
Une très bonne trame à la limite du style horreur, des personnages bien aboutis et une plume vraiment efficace.
Je ne sais pas si ces autres oeuvres sont dans le même style mais ça me donne envie de me pencher sur sa bibliographie car j'ai vraiment bien adhéré à l'histoire.
Et en plus le format du livre est vraiment sympa.
Envie d'une courte, mais intense lecture ? De découvrir la plume acérée de Gillian Flynn, cette excellente auteure qui retourne les esprits ? J'ai ce qu'il vous faut ! Nous allons mourir ce soir publié chez la pointue maison d'édition Sonatine, coche toutes ces cases et plus encore. Nouvelle de 70 pages, celle-ci n'en est pas moins soumise à un rythme endiablé. Oscillant entre fantastique et psychologie, la romancière met en scène une anti-héroïne désabusée dont la vie n'est pas très folichonne. Élevée par une mère irresponsable qui l'initie dès son plus jeune âge à la manche, elle s'adapte rapidement à son environnement en décodant la psychologie de ses "proies". Plus tard, "chargée de clientèle" à l'arrière d'une officine, elle est contrainte de passer à l'avant afin d'exercer la "voyance" en mettant à contribution ses dons d'observation. Lorsqu'une cliente lui fait part de sa terreur concernant sa maison qu'elle pense hantée, notre narratrice flaire la bonne arnaque et lui propose une purification des lieux. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu... Dès la première page le ton est donné, l'ironie et l'immoralité se découpent à la faveur de la noirceur où le mensonge devient un art. Machiavélique !
Après avoir survécu à une enfance miséreuse et une mère immorale, notre narratrice ne s'en sort pas complètement indemne. Faire la manche depuis tant d'années l'a certes aidé à développer ses dons en psychologie, mais ne l'a pas rendu riche pour autant. Chargée de clientèle à l'arrière d'une boutique, c'est-à-dire branleuse professionnelle au sens littéral du terme, elle est contrainte de passer à l'avant. En cause ? Le syndrome du canal carpien. Ben oui les branlettes, c'est bien joli, mais un moment, ça use ! C'est ainsi qu'elle fait la rencontre d'une nouvelle cliente terrorisée par la maison qu'elle occupe depuis peu avec son mari. De plus, elle est persuadée que le fils de celui-ci est influencé par la demeure elle-même. Trop beau pour être vrai, notre protagoniste saute sur cette arnaque providentielle et s'immisce dans la vie de la mère de famille, décidée à lui soutirer le maximum d'argent. Quelques purifications plus tard, elle perçoit d'étranges phénomènes. Pire, le jeune garçon au comportement étrange devient de plus en plus agressif... Phénomènes paranormaux ou simple manipulation ?
De cette écriture franche que l'on retrouve dans Les lieux sombres, Gillian Flynn pose une ambiance délétère dès les premières lignes. Non sans ironie, elle propose une protagoniste détestable qui à son tour va subir les affres de la psychologie. Doucement, le voile du doute se lève pour non seulement induire la fausse voyante en erreur, mais aussi le lecteur. Arroseur arrosé !
De cette exquise noirceur les portraits esquissés, aboutis et absolument terrifiant, font le jeu des apparences, marque de fabrique de la romancière. Une excellente nouvelle en somme, dotée d'une chute aussi renversante que ses personnages. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin Gillian ? (Ceci était un message d'une lectrice frustrée qui aurait bien aimé que ça continue encore et encore. Cabrel sort de ce corps.)
http://bookncook.over-blog.com/2019/01/nous-allons-mourir-ce-soir-gillian-flynn.html
Ce livre minuscule (que l’on peut lire en moins d’une heure) est une bonne introduction au travail de Gillian Flynn, pour ceux qui n’ont pas encore lu « Sur ma peau » ou « Les apparences ». Ici, on s’attache au parcours d’une jeune femme dont le moins que l’on puisse dire, est qu’elle n’a pas eu une enfance idyllique. Enfant, elle faisait la manche avec sa mère, puis elle s’est prostituée avant de se lancer dans l’escroquerie à la voyance. Un jour, elle est contactée par une femme au bord de la dépression qui prétend que son beau-fils a été envoûté par la maison dans laquelle la famille vient d’emménager. Effectivement, quand elle se déplace pour une parodie de désenvoutement, la jeune femme ressent l’hostilité du jeune homme. Plus les visites s’enchainent, plus elle se sent en danger entre ces murs. Mais qui manipule qui ? Qui est victime de qui ? Les apparences sont parfois trompeuses. Ce tout petit livre se lit tout seul, et il se termine sur une note de suspens qui mêle angoisse et cynisme. Avec ce livre, Flynn remet en scène une nouvelle fois une femme borderline, à la fois et tour à tour coupable et victime, avec une face sombre assumée, c’est sans doute son thème de prédilection.
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 2 jours
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 5 jours
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