Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Une histoire sombre portée par une écriture lumineuse.
Séoul, 1997. Un gangster accomplit une vengeance sanglante.
Montréal, 2022. Mark, un flic d'origine coréenne, Jade et Jindo, son labrador à l'odorat affûté, spécialisé dans la détection de mémoires électroniques, enquêtent sur un réseau pédopornographique.
Alors que les premiers coupables de cette sombre affaire tombent, un mystérieux tueur ensanglante l'hiver montréalais. L'homme, insaisissable, redoutable, a croupi plus de deux décennies dans une prison coréenne. À peine libéré, il monte dans un avion, destination le Québec, déterminé à prendre la revanche qu'il fomente depuis des années.
Dans la ville enneigée, l'assassin poursuit son passé...
Mousson froide est un roman peuplé de personnages complexes, attachants souvent, terrifiants parfois. Leurs destins se croisent, les points de vue s'entremêlent pour tisser une intrigue captivante.
Une virée canadienne mélangeant romance et polar avec maestria, dans un roman polyphonique raconté par plusieurs points de vue. On retrouve Dominique Sylvain au sommet de son art, dans un roman haletant, vibrant et résolument humain.
La romancière trouve l’équilibre parfait entre la violence qui émaille le récit où la pédophilie et la pornographie tiennent les rennes, et des instants plus tendres, presque apaisés, portés par la neige qui tombe sur Montréal ou par la voix d’un chien policier qui livre ses confidences forcément un peu décalées.
Efficace, bien construit, aux personnages torturés mais attachants, ce Mousson froide tient sacrément bien la route !
Extrait :
Ma maitresse reste immobile un instant, puis s’accroupit à mon niveau.
Je me lance dans ma mission. Mes collègues canins aimeraient me faire cortège, mais ils sont empêchés de me déconcentrer par leur maitres, qui leur ordonne de rester au pied.
Nous sommes en Corée. Un homme se rend dans le chenil tenu par un copain et tue des chiens, comme ça. « C’était pas les chiens qu’il devait dessouder ». L’homme s’en prend à un petit garçon et une petite fille qui se tiennent pas la main. Chang-Wook, le petit garçon n’a rien pu faire lorsque l’homme tue à sa petite sœur…. Cet homme, c’est son père. Vingt-cinq plus tard, nous retrouvons Chang-Wook, devenu Mark, à Montréal où lui et Min-young, sa mère, se sont réfugiés, voulant mettre le plus de distance entre le tueur et eux.
Min-Young vit dans une petite maison dont elle a loué le rez-de-chaussée à Jade et Jindo son labrador. Jade fait partie de la brigade canine. Petite clause importante : le sous-sol est dévolu au fils qui y fait de la musique et, il doit passer par l’appartement de jade pour y accéder. Cela ne dérange aucunement Jade. Mark et Jade policiers, s’occupent d’affaire de pédocriminalité. Min Young travaille dans un restaurant. Mark, très marqué par ce qu’il a vécu est souvent sur la crête picolant beaucoup… Mais, c’est un bon enquêteur
Dès sa sortie de prison, le père n’a d’autre idée de retrouver sa femme et de lui faire payer son emprisonnement. Homme violent sans aucun filtre a pour seul but de les retrouver et les tuer, leur faire payer ses années de prison. Ceux qui le gênent périssent de mort violente, rien ni personne ne doit faire obstacle.
De page en page je suis la vie des canadiens et la progression du père. Le suspens, habilement dosé va crescendo jusqu’à l’éclatement de la bulle.
J’ai apprécié l’écriture chorale, Mark, Jade, le père, la mère et….Jindo, le labrador de Jade qui apporte un point de vue très intéressant quant à la trace olfalctive du père, par exemple. Seul le chien parle à la première personne ce qui amène une certaine complicité entre le lecteur et lui.
Un livre noir où le passé et le présent se croisent tout comme les destinés des protagonistes, illuminé par Jindo qui arrive à détecter les mémoires électroniques. Les personnages sont bien campés dans leurs tourments. Dominique Sylvain décortique leurs carapaces pour nous faire découvrir le fond de leur humanité. Le suspens avance, la fin pourrait se dévoiler… Mais non Dominique Sylvain, au rond-point, tourne à gauche alors que je pensais que c’était à droite que cela se déroulait !
J’ai aimé ne pas pouvoir le quitter, ne dormir que 4 heures pour aller plus loin (heureusement les siestes sont là pour réparer!)
Bref, un bon, très bon roman noir . Le portrait du père, prédateur à sang froid et intelligence vouée au mal donne du relief à ses deux proies principales tourmentées par l’horrible….
J’étais bien dans la tête de Jindo.
Coup de cœur
J'avais eu l'occasion de lire un roman de Dominique Sylvain, Kabukicho et de rencontrer l'auteure, très sympathique. J'avais apprécié ce roman, mais celui-ci est un niveau au-dessus à mon goût. Il traite d'un sujet très sombre, celui de la pédophilie et du meurtre d'enfants. Yong-hwan, coréen, est l'un des premiers concernés. C'est un personnage diabolique, qui a assassiné sa fille sous les yeux de son frère et vient de passer 25 ans en prison, sans remords. Sa seule préoccupation, est de se venger de son ex-femme qui lui a pris son argent. Celle-ci s'est expatriée au Québec pour protéger son fils du regard des autres. Il est devenu flic et sa spécialité est le rapt d'enfants. Son passé le hante et il utilise alcool et médicaments pour oublier. Une seule éclaircie dans sa vie, l'amitié qu'il partage avec sa collègue, maître-chien. On devine une relation qui deviendra par la suite plus qu'amicale. Et ce qui nous offre une bouée d'air dans cette histoire plus que stressante (j'avais souvent le coeur qui se mettait à accélerer lors de la lecture), c'est le labrador de cette femme. Il ne parle pas mais nous révèle ses pensées de temps à autre. Elles ne sont parfois pas drôles quand il s'agit de ses réflexions sur l'âme humaine mais c'est souvent plein d'humour. Quelle bonne idée !
J'avais eu l'occasion de lire un roman de Dominique Sylvain, Kabukicho et de rencontrer l'auteure, très sympathique. J'avais apprécié ce roman, mais celui-ci est un niveau au-dessus à mon goût. Il traite d'un sujet très sombre, celui de la pédophilie et du meurtre d'enfants. Yong-hwan, coréen, est l'un des premiers concernés. C'est un personnage diabolique, qui a assassiné sa fille sous les yeux de son frère et vient de passer 25 ans en prison, sans remords. Sa seule préoccupation, est de se venger de son ex-femme qui lui a pris son argent. Celle-ci s'est expatriée au Québec pour protéger son fils du regard des autres. Il est devenu flic et sa spécialité est le rapt d'enfants. Son passé le hante et il utilise alcool et médicaments pour oublier. Une seule éclaircie dans sa vie, l'amitié qu'il partage avec sa collègue, maître-chien. On devine une relation qui deviendra par la suite plus qu'amicale. Et ce qui nous offre une bouée d'air dans cette histoire plus que stressante (j'avais souvent le coeur qui se mettait à accélerer lors de la lecture), c'est le labrador de cette femme. Il ne parle pas mais nous révèle ses pensées de temps à autre. Elles ne sont parfois pas drôles quand il s'agit de ses réflexions sur l'âme humaine mais c'est souvent plein d'humour. Quelle bonne idée !
J'ai beau essayer, je n'arrive pas à comprendre pourquoi tant de gens préférent rester chez eux leur nez dans un livre plutôt que de sortir et de respirer les odeurs de la ville.
Je ne comprends pas ... Non ! Que peut-elle regarder comme ça pendant des heures ? Pourtant, par moments, je sens la peur et la colère l'envahir, sa sueur s'intensifie jusqu'à l'exaltation finale et ensuite (et à chaque fois c'est pareil) c'est la douceur du bien être quand enfin, elle dépose cet objet qui fait mon grand malheur. Alors, avec mes petits yeux noisettes et mon air abattu, je lui montre que je suis là, que je l'aime mon humaine même si moi, ce que je veux, c'est me dégourdir les pattes et flairer les effluves de mes congénères !!!
Yathzee (compagnon à 4 pattes)
Bon ok, je suis ridicule ! Mais j'ai essayé d'être originale dans ma critique en utilisant le même procédé que l'autrice !
Ok ok ok je n'ai pas son talent ... J'ai compris ! je vais rester simple : j'ai adoré cette histoire ... le suspens est très bon et les personnages, torturés pour certains, sont très attachants. Une autrice que je continuerai à découvrir c'est certain !
Caroline (humaine à 2 neurones)
J’ai dans ma bibliothèque quelques-uns des livres de Dominique Sylvain. Je lui ai même fait dédicacer l’un d’entre eux lors d’un salon. Cela prouve que je m’intéresse à cette autrice depuis longtemps. Et pourtant, je dois bien l’avouer : je n’avais jamais pris le temps de me lancer.
L’action se déroule au Canada, dans le froid polaire de cette région. On fait la connaissance de protagonistes qui ont subi des évènements difficiles dans leurs histoires familiales. Mais malgré leur exil et leur envie de se reconstruire, le passé revient toujours les hanter.
Des crimes terribles sont commis et les héros sont en première ligne dans la poursuite des coupables. On les suit dans leurs missions mais aussi dans leurs vies personnelles. Leurs caractères et leurs relations sont bien développés et on s’attache à tout ce petit monde. Parallèlement au quotidien de ces policiers apparaît un individu, vestige du passé, qui chamboule leur quotidien. Ses intentions diaboliques vont à elles seules créer une tornade destructrice. Dès lors, tout est remis en cause.
L’originalité de cette histoire tient aussi à l’un de ses narrateurs. Alors que l’on alterne entre les personnages à chaque chapitre, certains évènements sont racontés par le chien de l’héroïne. Faire parler un animal est toujours un exercice difficile. Le risque de tomber dans le ridicule n’est jamais loin. Mais l’autrice fait preuve d’un véritable savoir-faire littéraire et j’ai très vite assimilé ce compagnon comme un acteur et un observateur à part entière. Ce point de vue apporte même une vision singulière assez intéressante du comportement des protagonistes.
« Mousson froide » rassemble tous les éléments que j’apprécie dans un thriller. Une écriture sur mesure, une atmosphère unique, des personnalités fortes et un suspense croissant en font un roman noir de haut niveau. Maintenant que le premier pas est fait, la lecture d’autres livres de Dominique Sylvain ne tardera pas !
https://leslivresdek79.com/2021/03/15/634-dominique-sylvain-mousson-froide/
Ave mes lectures pour le jury du Prix littéraire Quais du Polar/20 minutes 2021 et Babelio qui m’a proposé "Mousson froide", lors d’une masse critique privilégiée, je nage dans la littérature policière. Je viens d'y ajouter"Mousson froide" et j’avoue qu'il m'a plu. Ce dernier roman de Dominique Sylvain m’a fait voyager entre Séoul et Montréal pour mon plus grand plaisir.
Si je ne l’avais reçu, cet ouvrage m’aurait certainement attirée. J’adore sa couverture au fond bleuté agrémentée de branches couvertes de givre et de petites boules rouges. Le titre n’est pas en reste qui mêle le feu et la glace, la chaleur et la froidure, l’amour et la haine. A Séoul, en 1997, Park Yong-Hwan, petit truand alcoolique mis à la porte du domicile conjugal par sa femme Bo-ra, se venge de la plus vile et horrible des manières. Vingt-cinq ans plus tard, à Montréal, nous faisons la connaissance de Mark Song, un policier d’origine coréenne qui traque un réseau de pédophiles dirigé par des personnages en vue. Sa collègue, Jade Assiniwi et Jindo, le chien dont elle a la charge, lui apportent leur soutien. Il faut dire que Jindo réussit à identifier l’odeur de triphénylphosphine, composé chimique qui enveloppe les systèmes de stockage électroniques...la suite, vous la découvrirez en lisant ce roman passionnant.
Passionnant, c’est en effet l’adjectif qui lui convient. Les cliffangers distillés ici et là m’ont tenue en haleine jusqu’au bout au point d’oublier quelques invraisemblances, notamment de "timing". Tout autant que par l’intrigue policière, pourtant fort bien menée, j’ai été particulièrement intéressée par le volet psychologique. Chacun des protagonistes est superbement décrit dans les moindres détails.Tous traînent des casseroles qui les rendent infiniment attendrissants et attachants. Seul le détestable Park Yong-Hwan, ne trouvera grâce à mes yeux. Mais le talent de l’auteure réside aussi dans le choix de deux personnages aussi importants qu’inhabituels : Jindo, d’abord, le chien chercheur auquel elle a la bonne idée de donner la parole. Ses abois nous apprennent beaucoup de choses concernant, non seulement sa maîtresse mais aussi, naturellement, l’importance des odeurs "L’haleine de l’entrepôt n’a rien d’agréable pour un humain. En ce qui me concerne, je la trouve riche et instructive." Il faut dire que l’humour n’est pas la qualité dernière du labrador. Et puis il y a Montréal, objet de toutes les attentions et des plus belles descriptions. La ville prend une part importante dans le déroulement du récit, sublimée par une écriture qui se fait alors poétique, délicate et élégante.
Je n’ai rien raconté de l’intrigue extrêmement riche, ce serait déflorer un récit qui mérite d’être découvert pas à pas. Mais sachez qu’une fois lues les quelques premières lignes vous ne pourrez plus vous arrêter.
httops://memo-emoi.fr
Dans le cadre d’une masse critique privilégiée chez Babelio, j’ai eu la chance de lire le dernier roman de Dominique Sylvain Mousson Froide.
Mousson froide par Sylvain
Le roman s’ouvre sur un drame familial. A Séoul, un père, alcoolique, violent, quasi démoniaque, est chassé de chez lui par son épouse qui n’a qu’un désir protéger sa famille et plus particulièrement ses deux enfants. Mais la folie et la rancoeur enivrent cet homme qui tue sous les yeux de son fils et de sa femme leur fille. Nous sommes à Séoul en 1997 lorsque cet homme se venge par le sang, son sang.
25 ans plus tard, nous retrouvons le fils et la mère qui ont fuit la Corée du Sud et l’entourage de ce père fou et violent. Ils ont changé d’identité, sont installés mais les vieux démons les poursuivent et en particulier Mark Song qui conjuguent son métier de flic avec ses angoisses et ses addictions. A l’autre bout du monde, ils ignorent que le père et époux a purgé sa peine de prison et a décidé de récupérer son argent et surtout de se venger à nouveau.
J’ai beaucoup apprécié ce roman qui met le drame familial au coeur de ce roman mais qui propose d’autres intrigues notamment l’enquête policière dirigée par Mark Song pour démanteler, à l’aide de sa coéquipière, Jade et de son chien Jindo, un réseau de pédophile. L’efficacité de ce roman et aussi son originalité tient à l’alternance des points de vue. Du père, au fils en passant par le chien, on découvre des morceaux de l’histoire, on appréhende les intrigues petit à petit. L’histoire est prenante et la tension palpable au fil des pages. Le seul petit bémol que je note c’est l’histoire entre Mark et Jade, un peu trop attendue mais qui est sans nul doute nécessaire pour apporter un peu d’humanité à une histoire bien sombre, violente et tragique.
En résumé : une lecture en avant première que je recommande !
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