"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Atteint d'une grave maladie dégénérative du cerveau, le professeur Adrian Thomas est résolu à mettre fin à ses jours. Mais ses plans se trouvent bouleversés quand il voit Jennifer, 17 ans, se faire embarquer de force dans une camionnette. Seul à croire à un enlèvement, Adrian va être obligé, pour enquêter, de recourir à un spécialiste des réseaux souterrains et illégaux : un pervers sexuel en liberté surveillée. Victime d'hallucinations, hanté par les fantômes de son passé, Adrian est obsédé par l'idée de retrouver la jeune fille.
Mais pour lui, comme pour elle, le temps est compté...
Parfois, il y a des situations ou des sujets tellement extrêmes, tellement paradoxaux, mais aussi profonds que fascinants pour chacun d'entre eux , que les mots ne peuvent pas tout. Tant pour l'auteur que pour le lecteur, seule l'imagination peut alors permettre de les envisager, tous, d'une manière aussi brillante et sérieuse, certes, mais aussi de manière tout aussi vraisemblable et crédible que possible.
Parce que John Katzenbach est parvenu a un tel niveau au bout d'une trentaine d'années de carrière, alors il aura pu réussir cet improbable challenge, cette invraisemblable réussite.
Il faut, déjà, oublier à quel point L'Analyste ou Une histoire de fous étaient, eux aussi, il y a déjà un peu moins d'une décennie maintenant, brillants et uniques. Sans oublier Faux coupable, sur un thème certes plus classique, mais pourtant particulièrement bien mené et captivant.
Seuls ceux qui sauront prendre le temps de lire son nouveau roman avant tout pour ce qu'il est, et restera toujours, autrement dit un monument du roman noir - c'est-à-dire une littérature populaire, à destination du plus grand public et non de je-ne-sais quels experts -, seuls ceux-là auront donc la disponibilité nécessaire pour simplement apprécier un bon livre, et alors savourer ce nouveau Katzenbach à sa juste valeur.
Celle, non pas du thriller du moment - puisqu'il le sera toujours dans 10 ans - mais, très certainement aussi, de par l'ampleur et l'exactitude des sujets abordés, celle d''un - déjà - grand classique, d'un véritable chef d'oeuvre.
Et je pèse mes mots. Je n'ai jamais rien lu de tel.
Mais justement aussi parce qu'il est d'une brûlante actualité, je n'espère pas non plus avoir l'occasion de relire à l'avenir trop de polars qui aborderont ce type de sujets.
Encore moins mêlés les uns aux autres.
Peu d'auteurs me semblent capables de réussir ce que John Katzenbach sera, malgré tout, parvenu à atteindre avec Mort-en-direct.com.
Le monde est malade, la société plus déviante que jamais, et il m'étonnerait que je puisse découvrir tant de sujets aussi intéressants les uns que les autres, aussi magistralement traités que dans ce grand moment de littérature.
Evidemment qu'il faut le lire.
Ne serait-ce que pour comprendre à quel point nous en sommes arrivés.
Inoubliable, unique, sans la moindre scène de torture, de meurtre ou de sexe qui soit explicite, John Katzenbach s'est déjà inscrit parmi les grands mais rares écrivains de ce - décidément - si noir XXIème siècle.
Un immense roman dont il est absolument impossible de ressortir psychologiquement indemne. On en ressort "différent", "autre".
Voilà ce dont un écrivain comme Katzenbach est capable d'offrir à son lecteur, comme mise à jour d'une vision du monde actuelle - mais tel qu'il est vraiment.
Une vision, forcément, d'une noirceur d'autant plus infinie qu'elle est également parfaitement pertinente et crédible. Et donc, à tout point de vue, plus que jamais vraisemblable.
Ce roman est aussi et avant tout, il faut le dire, bien plus qu'un simple roman : c'est un véritable choc.
Mais il aurait de toute façon fallu qu'un jour, un écrivain s'y attèle enfin.
John Katzenbach l'aura fait, et c'est en cela, justement, qu'il est déjà et qu'il restera, quoiqu'il arrive, un immense écrivain et un auteur culte.
Pour terminer, mieux vaut à mon avis ne pas tenter de lire Mort-en-direct.com d'une traite, comme n'importe quel autre polar. Ce serait à mon avis une erreur, parce que ce serait prendre le risque de saturer au bout de la centième page.
Il faut comprendre que l'alchimie complexe de ce roman demande, simplement, un minimum d'attention et de disponibilité du lecteur.
Ne le lisez pas non plus en même temps qu'un autre, car là aussi, du coup, ça pourrait tout gâcher, de la même manière.
Et pourtant, ce n'est même pas que ce thriller soit complexe, trop savant ou trop touffu : au contraire, même !!!
Mais qui voudrait boire une bouteille de whisky cul-sec ? Et à quoi bon ? Pour en gerber ?
Ouvrez plutôt simplement ce livre, commencez-le, puis, au bout d'un moment, contentez-vous de le refermer, et de passer à autre chose. Jusqu'au lendemain, par exemple.
Si je donne ces petits "conseils" qui peuvent paraître stupides, c'est juste pour vous éviter de passer à côté. Personnellement, faites comme vous le sentez, je m'en fiche, chacun jugera.
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Mais c'est juste, aussi, qu'à moins avis, pour être à son tour saisi par ce suspense d'une intensité rare, il faut aussi savoir laisser la magie opérer. Tout simplement.
Et là, selon votre propre expérience, votre propre vécu, votre âge, vous aussi, vous pourrez alors être définitivement marqués par ce roman, noir et unique en son genre, de Katzenbach.
Alors, le suspense agira tout simplement comme le venin mortel et foudroyant d'un serpent rare. Avec une implacable efficacité.
C'est tout simplement diabolique. Et dangereux. Mais ô combien indispensable !
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