Une liste qui regorge de pépites littéraires à savourer tout au long de l'été
Ce monde ne sera guéri que lorsque les victimes seront nos Rois.
Je me suis toujours demandé ce que je ferais si quelqu'un attentait à l'un de mes enfants. Quel père alors je serais. Quelle force, quelle faiblesse. Et tandis que je cherchais la réponse, une autre question a surgi : sommes-nous capables de protéger nos fils ?
G.D.
Une liste qui regorge de pépites littéraires à savourer tout au long de l'été
Roman noir ...
Coup de coeur énooooorme !!! "Dieu est aussi là pour qu'on lui casse la gueule !!!" (citation du livre) La rage d'un père contre le bourreau de son fils : un prêtre pédophile ! Impossible de rester insensible face à cette lecture empreinte de parole biblique ... Les larmes de rage coulent et on ne peut les retenir ... très perturbant !
Mon Père de Grégoire Delacourt
« Je me suis toujours demandé ce que je ferais si quelqu'un attentait à l'un de mes enfants ? C'est la question que pose Grégoire Delacourt dans ce court roman intitulé Mon Père .
Est-ce parce que j'ai lu la synthèse du rapport Ciase, que ce livre qui était dans la bibliothèque met tombé dans mes mains. Là aussi, ce récit raconte l'agression sexuelle d'un jeune garçon par un prêtre dont le titre Mon Père que l'on donne lorsque l'on s'adresse à notre curé de village.
Alors que son couple se délite jusqu'au divorce, dans cette famille ultra catholique, c'est avec l'expression d'une rage, d'une colère que nous entrons dans ce livre qui tout au long de son cheminement va faire un parallèle entre Issac, fils d'Abraham qui devait offert en holocauste sur la montagne, jusqu'à ce que l'ange du Seigneur intervenant lui dit : Ne porte pas la main sur le garçon , ne lui fait aucun mal, je sais que maintenant du craint Dieu. » Dans cette histoire dit Grégoire Delacourt, ce qui m'avait le plus perturbé était le silence des deux serviteurs, mais surtout le silence d'Isaac , qui ne proteste pas , qui ne crie pas quand son père l'attache, qui ne hurle pas lorsqu'il voit le couteau au dessus de sa gorge et qu'il n'exige aucune explication. Comment un fils peut-il être emmuré dans un tel silence. Nous allons le découvrir au travers de l'histoire de Benjamin, fils d'Edouard.
Mais retrouvons Edouard qui pénêtre dans l'église du Père Preaumont, bascule le bénitier, fracasse le tableau de la mère du Christ, lance des vases, renverse les chaises les prie-Dieu, arrache les page du missel, brise un vitrail et fini par s'en prendre physiquement à ce prêtre qui dans un premier temps tente d'échapper au courroux d'Edouard.
Toujours en faisant un parallèle avec l'histoire d'Isaac, Edouard qui nous pose la question : « sommes nous capables de protéger nos fils ? Demande pourquoi ce prêtre s'en est pris à son fils Benjamin. Pourquoi l'avoir violé et dans quelles circonstances. Dans ce huis clos pendant trois jours, Edouard va soumettre à la question ce prêtre sans le ménager. Il veut entendre de la bouche même du prédateur de son fils des réponses, sans qu'aucune zone d'ombre ne soit occultée. Le prêtre n'aura de choix que de se confesser de toutes ses turpitudes ayant amené au viol d'enfants, car Benjamin ne sera pas le seul, quatorze autres enfants dont les noms et prénoms sont cités par Grégoire Delacourt seront eux aussi victime de ce prêtre pédophile.
Dans son livre Mon Père, Grégoire Delacourt montre crûment ce qu'est la pédophilie et aborde les thèmes de la lacheté humaine, de la vengeance, du pardon et de la justice. Lorsque le prêtre se confesse à Edouard, celui-ci se souvient de son enfance, des moments passés avec son fils Benjamin, de son incapacité à comprendre le cri de son fils lorqu'il lui écrit une carte postale Viens me chercher alors qu'il est en camp avec ce prêtre qu'il ne fallait pas dénigrer. Mon Père c'est aussi une réflexion sur ces moments ou l'on ne voit rien venir. Benjamin, comme Isaac n'ayant rien dit, mais que pouvez-t-il dire pour être entendu. Mon Père de Grégoire Delacourt est ce cri du cœur d'un papa qui n'ayant rien vu venir, qui s'en veut de ne pas avoir su protéger son fils. C'est un cri de révolte contre cette église qui a caché et déplacer ses prêtres auteurs de crimes, comme si la justice des hommes ne devaient pas leur être appliquée, selon la déclaration de l'Evèque Eric de Moulins-Beaufort qui juge que le secret de la confession est plus forts que les lois de la République !
Mon Père c'est un récit , violent, glaçant qui dénonce les crimes de pédophilie dans l'église. C'est un livre essentiel pour mettre fin aux silences de ces enfants ! Au silence de l'Eglise, au silence de ceux qui sont amenés à connaître ses crimes ! Bien à vous .
Roman lu le premier jour de l'année et, comme vous pouvez le constater, j'ai tardé à rédiger mon avis. Il faut dire que, trente jours plus tard, je suis toujours incapable de dire si j'ai véritablement aimé ce texte ou non. Je lui trouve cependant plus de points positifs que de points négatifs, et je lui concède une force qui est toujours appréciable en littérature, mais, en tant que lectrice, je me suis sentie un peu déboussolée par la manière dont le sujet a été traité. le titre, polysémique, renvoie aussi bien à la paternité qu'à la religion. le père s'appelle Edouard et il entre dans une église, armé d'un désespoir et d'une rage absolus, pour comprendre comment la vie de son fils, Benjamin, a pu être brisée, pour comprendre comment cet enfant dont il croyait être le guide et le protecteur a pu tomber entre les mains d'un monstre. Dans cette église, se trouve un autre père, un homme de Dieu, qui a abusé sexuellement de Benjamin. La confrontation est violente, presque dérangeante. On partage la colère du père, on le plaint, on se demande si la méthode est la bonne, on apprécie ou on déteste le fil directeur que constitue l'histoire d'Abraham et d'Isaac, on s'interroge sur les motivations de l'auteur – qui explore là un terrain très éloigné de ce qu'il fait habituellement – mais, en tout cas, on réfléchit. Et on se dit qu'un roman qui dénonce de telles atrocités est toujours bon à prendre.
C'est une colère, une colère énorme qui amène le narrateur à détruire une église puis à vivre trois jours en huis-clos avec le prêtre de cette église.
En effet, son fils Benjamin a été une des victimes sexuelles de cet homme d'église.
Benjamin s'en remet si mal.
Et ce père qui n'a pas su le protéger laisse tout exploser de sa haine incontrôlable.
Un livre difficile
Certes, certaines scènes ne sont pas réalistes, mais c'est un roman.
Un livre coup de poing comme la violence de ce père qui se sent coupable de son enfant brisé.
Toutes les histoires de pédophilie sont révoltantes et inadmissibles.
Celles faites par des prêtres plus difficiles à comprendre encore..
Cette colère est légitime
Et si ce livre a quelques défauts, ce n'est pas grave, on ne se révoltera jamais assez contre ce fléau.
Toutes les manières de le dénoncer sont utiles et louables.
J'ai été un peu agacée par le parallèle avec l'histoire d'Abraham et Isaac qui revenait un peu trop souvent, mais le sentiment de manquement du père qui n'a pas vu la souffrance de son enfant est aussi une conséquence de ces actes barbares et criminels.
Un livre qui laisse un goût d'impuissance et de révolte.
Et si j'ai bien compris le dernier chapitre, ce goût est bien plus amer encore devant le silence complice de l'église.
,thomas père de Benjamin, entre dans l'église, son église, lieu de paix, d'amour et de pardon.
Il détruit tous les objets sacrés à sa portée.
Thomas est ivre de colère, de haine, de culpabilité, avide de vengeance.
Il va rencontrer celui qu'il est venu affronter : un Père.
Commence un face à face, un huis clos lourd, pesant, angoissant. Insupportable
C'est sans remords, sans empathie, d'une précision quasi chirurgicale que le Père Preaumont raconte l'indicible, sa relation pédophile avec cet enfant, cette brebis, qui lui avant été confiée
Face à lui un père qui ne peut accepter l'impensable, pardonner.....Qui le pourrait ?
Sa culpabilité est immense «pourquoi n'a t'il pas compris l'appel au secours de son fils ?»
Comment justifier un tel acte ? Comment accepter le silence d'une église qui sait et se tait ?
La chute de ce livre est à elle seule le symbole du silence meurtrier et coupable de l'église.
Un roman de colère et de haine .
Mon père est un titre à comprendre dans les deux sens du terme, le papa et l'homme d'église.
Edouard est un père, un papa meurtri, Son fils, Benjamin, a été violé par un prêtre et il déboule en furie dans l'église, cassant tout sur son passage, pour en découdre avec le pédophile, l'homme qui a agressé son fils (je ne spoile rien, rassurez-vous). Edouard veut la vérité crue, sans fioriture ou enrobage, au risque de ne pas être capable de l'entendre. Il veut savoir ce que ce monstre a fait à son enfant. S'en suivra un huis-clos entre deux hommes que tout oppose mais que beaucoup rapproche également.
Mon père est comme vous vous en doutez un roman dur et âpre, rien ne sera épargné. J'ai véritablement ressenti de la douleur à sa lecture – physique en ayant mal au creux de l'estomac, morale en ayant la nausée durant une bonne partie. Grégoire Delacourt use d'une langue et d'un vocabulaire sans langue de bois, les mots sont dits et il nous place finalement en témoin silencieux de ce face à face brutal, nous obligeant également à regarder bien en face une vérité que l'on connaît tous mais que l'on préfère non pas ignorer ou taire mais laisser de côté. Car les abus de certains prêtres, bien connus de l'Eglise, sont cachés. On ne dénonce pas (il est faux de croire que le secret de la confession est absolu, il n'a aucune valeur aux yeux de la loi, surtout s'il s'agit de protéger des mineurs), on préfère éloigner le « problème » et le déplacer. Ainsi il pourra poursuivre ses saloperies ailleurs en toute impunité. Amen
Alors oui, l'Eglise est pointée du doigt ici, mais ce n'est pas la seule institution ni le seul endroit où l'omerta est de mise. Combien de personnes convaincues de harcèlement sont finalement déplacées voire gagnent une promotion. Cela a toujours existé et existera encore tant que le silence restera la règle et la parole l'exception.
Merci à Grégoire Delacourt d'avoir donné une certaine forme de parole à tous ces enfants victimes, tous ces enfants qui n'ont pu parler, qui n'ont pas osé dénoncer par crainte de faire du mal ou de peur, plus tristement, de ne pas être crus et entendus.
Lu en janvier 2021
Ce livre est un huit-clos oppressant et étouffant, une confrontation dure et violente...
Pour résumer, c’est un père dévasté et meurtri, car il n’a pas su protéger son fils de 10 ans des prêtres, il cherche à comprendre l’incompréhension et l’inacceptable au sein de l’église...
Ce récit est violent, percutant, cruel et bouleversant, des actes intolérables avec des mots violents sur un sujet tabou.
Une plume superbe avec des mots qui prend aux tripes !
Ce livre ne me laisse pas indifférente au contraire je le ferme avec une boule au ventre car malheureusement c’est une triste réalité.
Petit bémol personnel, j’ai eu du mal avec les passages bibliques, ça me pesait un peu... Mais le sujet m’a plu...
Il nous avait jusque là habitués à la douceur voire à la discrétion de sa plume, mais avec « Mon Père » Grégoire Delacourt lui-même met en garde le lecteur dès les premières pages :
« En commençant l'écriture de ce livre, je savais que je m'attaquais à la face nord d'une montagne verglacée. Il n'y aurait pas d'aimable mercière cette fois, pas d'amoureuse éperdue, pas plus que de petite fille qui apprendrait à pardonner à son papa de lui avoir tiré une balle de révolver dans la figure. Et surtout pas de happy End.
Il n’y aurait que deux hommes. Un Père et un père. Un face à face. Un règlement de mots. Une boucherie à propos du désir de l'un et de l'interdit de l'autre ».
Préambule à un huit clos oppressant entre 2 hommes que l’ignominie de l’un commise sur le fils de l’autre va réunir entre les murs d’une Eglise le temps d’un weekend où il sera question de Foi, de Pardon, de Résilience, de paroles insoutenables mais surtout de ces silences qui cautionnent l’inacceptable à en devenir assourdissants jusqu’à pousser l’un d’eux à se transformer en bourreau lui-même, pour tenter d’apaiser sa colère et sa douleur de n’avoir su protéger son enfant.
Et lorsque l’on se sent enfin délivré de cette pression suffocante avec la réouverture des portes de l’Eglise le dimanche matin pour accueillir les Fidèles impatients, à l’heure où l’on croit enfin tenir l’horreur de la vérité entre nos mains, celle-ci nous glisse brutalement entre les doigts, nous laissant alors seuls avec nos doutes, nos révoltes et ce sentiment puissant que décidément le Silence aura toujours le dernier mot…
Impossible de ressortir indemne de cette lecture que l’on aimerait tant qu’elle ne soit que fiction.
C’est violent, choquant, sidérant mais nécessaire pour ne plus laisser taire…
Le roman est suivi d’un conte pour enfant « Lucas Dit » écrit par l’auteur quelques mois après la parution du roman, dans lequel il transpose l’histoire de « Mon Père » à la portée des enfants afin de les sensibiliser à l’importance de la parole.
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