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Ce roman doit autant à l'imagination qu'à une reconstitution familiale et historique. Christine Montalbetti part sur les traces de son arrière-arrière-grand-père, botaniste au Jardin des Plantes de Paris dès l'âge de neuf ans. Elle s'adresse directement à lui dans une complicité littéraire étonnante.
Son nom ? Poisson. « Un nom idéal pour un ancêtre, puisqu'il paraît que c'est du poisson que nous venons ».
Jules Poisson est né en 1833. Il verra le monde se transformer jusqu'à sa mort en 1919. Nous faisons avec lui cette traversée du 19 e et des débuts du 20 e siècle. Jules a vécu le terrible siège de Paris en 1870, et toute la guerre de 14. Passant de la bougie à la lampe, il a connu l'invention du cinéma, celle des appareils qui enregistrent la voix. La narratrice mène l'enquête : archives familiales, état civil, correspondances et articles scientifiques... Elle fait d'émouvantes découvertes. Elle sonde les légendes familiales, des histoires bien étranges. Il y a la vie de Jules, herborisant, menant ses expériences au laboratoire, proche des plantes et de la nature, une figure de savant distrait, plutôt lumineuse. Et sa vie meurtrie (on apprendra pourquoi), sa part fantasque, sombre, presque un côté Jekyll. Dont une anecdote mille fois racontée et pourtant au bord de l'indicible et de l'horreur.
Ainsi, à mesure que l'histoire du monde se tend, celle de Jules se trouble, confronté à l'histoire tragique de son fils Eugène parti vivre en Afrique. Christine Montalbetti a écrit ce roman pour, dit- elle, « réparer l'irréparable, incomplètement, naïvement, éperdument, dans le deuil où je suis de notre rencontre impossible ».
L’idée de base me plaisait beaucoup, mais j'ai du lutter pour arriver au bout du livre. L'écriture n'est pas fluide, ça accroche l’œil, c'est fatigant. Du coup, j'ai mis longtemps à le finir alors que c'est un petit ouvrage finalement.
Et puis, ce n'est pas tellement chronologique, mais bon... ça encore...
Il y a du rabâchage aussi. Et j'ai souvent eu l'impression que l'auteur remplissait le vide par du rien.
Bref, je ne suis pas convaincue.
Quelqu'un d'autre ici disait que le livre semblait avoir été écrit plus pour le plaisir de l'écrivain que pour d’éventuels lecteurs. C'est aussi la sensation que j'ai eu.
L’arrière-arrière-grand-père de l’auteur est Jules Poisson : engagé à neuf ans, en 1842, comme jardinier au Jardin des Plantes, il devient un botaniste autodidacte, à l’origine de nombreuses conférences et publications. II décède en 1919, jusqu’au bout passionné par son métier. Christine Montalbetti est partie sur ses traces, explorant scrupuleusement le moindre indice susceptible de l’éclairer sur la vie de son aïeul : état civil et lieux qu’il a fréquentés, photographies, récits et légendes familiales, articles et ouvrages archivés, lui ont permis de le faire revivre le temps d’un livre, où elle s’adresse à lui affectueusement, par-delà les générations qui les séparent.
Il ne s’agit pas ici d’un roman, mais d’une reconstitution fidèle de ce qu’a pu être la vie de Jules : bien peu d’éléments finalement subsistent pour comprendre cet homme, aussi, le récit avance par recoupement d’hypothèses, exploitant les faits connus pour les enrichir de leur contexte, de la guerre de 1870 à celle de 1914-18, des incidents climatiques aux nouvelles grandes inventions de l’époque… Le résultat est l’impression mélancolique et touchante d’une ombre entraperçue au travers de la brume du temps, d’un fantôme à demi-effacé qui resurgit par petites touches pour mieux se dérober derrière son aura de mystère.
Si le travail de documentation est rigoureux, l’écriture est sensible, jolie et maîtrisée, et confère à l’ouvrage charme et élégance. Presque plus que le souvenir de Jules, c’est la relation de l’auteur à son ancêtre qui émeut ici, par sa fierté respectueuse et presque timide, par sa relation au temps, à la vie et à la mort, et par la question de la filiation et de la transmission posée avec émotion.
C’est pourtant cette même intimité entre l’écrivain et son ascendant qui finit en quelque sorte par provoquer un sentiment d’exclusion chez le lecteur, pour qui il est difficile de partager durablement le même niveau d’intérêt et d’attendrissement à l’égard d’un homme, certes intéressant, mais sur lequel il n’apprendra en définitive qu’assez peu de choses.
Ce livre m’a au final paru davantage écrit pour le plaisir de son auteur que celui de son lecteur : tandis que l’une creuse avec émotion à la recherche de ses racines, l’autre peine à empêcher l’ennui de s’installer, malgré toute la finesse et l’intelligence de l’écriture.
Christine Montalbetti nous parle ici de l'histoire de son arrière arrière grand-père Jules Poisson qui a commencé comme jardinier au jardin des plantes à Paris puis comme herboriste. Elle s'est attaché à cet ancêtre qu'elle n'a pas connu et a fait des recherches sur lui. Dans le livre et à partir des documents qu'elle a trouvé elle imagine la vie qu'il a eu, la vie de ses enfants. Le livre est intéressant dans la mesure où il renseigne sur la vie de l'époque (Jules Poisson est né en 1833 et mort en 1919) mais le style est lourd. Le récit n'est pas chronologique et on est parfois un peu perdu dans le récit. On le voit vieillir puis les pages suivantes on le retrouve de nouveau jeune. C'est un peu perturbant et rend l'ensemble lourd. Le fait qu'elle s'adresse à son ancêtre en employant le pronom "tu" mets le lecteur à l'écart du récit. On a l'impression qu'elle écrit à son ancêtre pour que ce soit "lui" qui la lise et non le lecteur. Dommage.
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