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Ancré dans l'atmosphère diluvienne du Havre, cité bunker aux cicatrices datant de la Seconde Guerre Mondiale, MOI & CE DIABLE DE BLUES. met en scène le Lieutenant Javier Valdès, personnage globalement déviant. Ex gloire de la police, perclus d'addictions, l'homme est en voie de clochardisation depuis que les flammes ont dévoré son épouse. L'enquête dont lui et son adjointe, Ivana Ivanovic, sont chargés, le plonge un peu plus dans les ténèbres. Crucifiées, décapitées, éviscérées, vidées de leur sang, les victimes hantent le lieut' dans ses cauchemars gangrenés par l'esthétique nazie.
L'ombre de Robert Johnson - bluesman ayant vendu son âme au diable - plane sur une histoire lardée de cauchemars fantasmagoriques. L'ambiance y est plutôt "PARENTAL ADVISORY", on brûle la gomme à chaque page, l'humour disjoncté se taille une place au sein de la noirceur ambiante.
La seule lumière provient de la blancheur des cadavres et du vif éclat de leur sang.
L'essence du texte se trouve dans la sensation de la pluie qui crible les épaules des personnages, dans les odeurs de crasse et de bitume qui cognent leurs narines, dans la douleur qui frappe le lecteur à l'estomac lors de scènes où la violence se déchaîne.
En refermant ce manuscrit vous aurez sans doute le désir de prendre une douche salvatrice afin d'éliminer certaines viscosités cramponnées à votre peau.
Avis sur AUXARTS :
Un diable de roman, oui ! Un polar noir et rouge, saignant à souhait et où ne pointe pas une trace de politiquement correct ; les deux auteurs Richard Tabbi et Ludovic Lavaissière ont déjà tous deux trempé leurs plumes dans des livres un brin fantastiques mais ici leur roman noir rencontre l’histoire.
L’histoire avec un grand H entre Espagne, Croatie, Allemagne, Afrique du Sud et France où se trame un merdier sans nom dans lequel les deux flics versaillais parachutés au Havre vont se perdre…Valdès lieutenant mi clodo mi alcoolo et bien plus encore y retrouve ses vieux démons car l’enquête réveille ses pires cauchemars. Sa volcanique stagiaire Ivana tire la première les fils d’une piste ; la piste les conduit sur les traces d’un tueur de femmes, un serial-killer qui mélange les signes néo-nazis, les références au catholicisme et les démembrements façon puzzle. Un curé, des moines, et dans l’ombre des murs de deux abbayes les secrets de cette histoire d’hémoglobine, de haine et d’horreur se révèlent peu à peu. Au passage le lecteur respire un brin, trouvant là une critique féroce des mœurs des hommes d’église et le lieutenant Valdès le gratifie aussi de scènes de sexe dignes d’un Bérurier proche de l’agonie…Mais ce sont là les seuls et brefs répits que les auteurs offrent à cette intrigue qui prend aux tripes. Peuplée de fantômes la traque mêle sexe, drogue, rock indus, meurtres et revirements à un rythme d’enfer. On y croise même feu le bluesman Robert Johnson en cerbère maudit, passeur vers l’au-delà… »Vous qui entrez ici, laissez derrière vous tout espoir » la célèbre phrase de Dante citée dans le livre colle décidément bien à ce roman.
300 pages glacées, glaçantes dont ni la belle, ni la bête immonde, ni le lecteur ne sortent totalement indemnes.
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