Jeanne, fille unique d'Amedeo Modigliani, cherche à comprendre quel homme était son père, disparu alors qu'elle n'était qu'une enfant.
Peintre de génie, artiste maudit, rival et ami de Picasso, Amedeo Modigliani fut applaudi et censuré. Au fil du témoignage de son vieil ami, Maurice Utrillo, s'esquisse petit à petit pour Jeanne le portrait de ce père, fou d'amour pour l'art, pour la vie, et pour sa mère, Jeanne Hébuterne...
Livourne, 1930
Jeanne Modigliani questionne sa grand-mère, elle veut savoir quel homme était son père. Pour en savoir plus, elle décide de partir enquêter à Paris. A la rencontre des amis de son père comme le peintre Maurice Utrillo, elle parvient à brosser le portrait d'un homme entier et elle comprend mieux la fabuleuse histoire d'amour qui lui a donné naissance.
Ernesto Anderle, auteur et artiste italien, raconte la vie de Modigliani vue par les yeux de sa fille Jeanne. Son goût pour le portrait, sa façon d'y percer l'âme du modèle, son talent pour le nu, qui fera scandale lors de sa première exposition à Paris, ses dérives vers l'alcool, sa pauvreté, sa maladie, sa rencontre avec Jeanne Hébuterne qui accompagnera intensément les trois dernières années de sa vie
Van Gogh, Caravage, Anderle a déjà raconté la peinture en BD. Son trait souple et vif met beaucoup de vie et de mouvement dans des pages aérées. Il insuffle poésie et sentiments dans une biographie qui va au-delà du simple récit de la vie d'un artiste. Un vrai beau travail empli d'émotions qui met en valeur un homme et une histoire d'amour passionnée.
Du scandale au succès...il en a fallu des années. Ce "nu couché" voilé d'un drap noir en 1917 à la demande de la police parisienne s'est vendu 170.4 millions de dollars en 2015. Cocasse pour un homme mort dans la pauvreté et le dénuement avec la seule Jeanne à ses côtés.
1930 Livourne, quand Jeanne demande à sa grand-mère de lui parler de son père, celle-ci lui répond qu’il était “une âme magnifique, une personne spéciale”. Mais ces explications ne lui suffisent pas. C’est donc à Paris, où elle se rend en train, que la jeune fille, âgée de seulement 12 ans, va essayer de découvrir qui était son père. Et c’est auprès de Maurice Utrillo, enfermé à l’asile de la Pitié-Salpêtrière, qu’elle va enfin obtenir des réponses, concernant celui qui était son ami, Amadéo Modigliani.
Une heure durant, Jeanne va pouvoir entrer dans la vie que mena son père à Paris entre 1906 et 1920.
En ce début de 20e siècle, Paris est la capitale de l’art. Toutes celles et tous ceux qui ont compté dans le monde de la peinture y ont trouvé refuge, quelle que soit leur nationalité. Les peintres fréquentent tous les mêmes endroits, où pour la plupart, sans le sou, ils échangent un de leurs dessins contre un verre de vin. C’est ainsi que Modigliani a débuté, tout comme Utrillo ou Soutine.
Modigliani lui n’a jamais voulu répondre à l’attrait de l’impressionnisme ou du cubisme très en vogue à l’époque. Seul le portrait comptait à ses yeux, un seul sujet à la fois, afin de mieux connaître la personne peinte.
En rencontrant la peintre Jeanne Hébuterne, Modigliani fit également connaissance avec sa muse et la mère de leur fille, Jeanne Modigliani. Ensemble, dans le dénuement le plus total, ils vont peindre sans s’occuper des diktats en vigueur.
Voilà un très beau portrait d’Amadeo Modigliani et de Jeanne Hébuterne que nous brosse l’auteur italien Ernesto Anderle. Avec poésie, il nous livre leur trop courte histoire d'amour.
Mais ce récit prend toute sa force avec la technique utilisée par l’auteur pour l’illustrer. Anderle dessine avec un trait fin, en permanence tremblant et troublé. Comme s’il voulait ainsi représenter l’esprit torturé et tourmenté du peintre, ainsi que son désespoir.
Un très bel hommage à un immense portraitiste dont le travail ne fut reconnu qu’après sa disparition.
Son tableau Nu couché peint en 1917 a atteint 158 millions d’euros lors d’une vente aux enchères chez Christie’s en 2015. Un des dix tableaux les plus chers au monde.
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