Lire et savourer ces titres emblématiques de la #RL2017
Montmartre, 1909. Masseïda, une jeune femme noire, erre dans les ruelles de la Butte. Désespérée, elle frappe à la porte de l'atelier d'un peintre. Un vieil homme, Théophile Alexandre Steinlen, l'accueille. Elle devient son modèle, sa confidente et son dernier amour. Mais la Belle Époque s'achève. La guerre assombrit l'horizon et le passé de la jeune femme, soudain, resurgit...
Minuit, Montmartre s'inspire d'un épisode méconnu de la vie de Steinlen, le dessinateur de la célèbre affiche du Chat Noir. On y rencontre Apollinaire, Picasso, Félix Fénéon, Aristide Bruant ou encore la Goulue... Mais aussi les anarchistes, les filles de nuit et les marginaux que la syphilis et l'absinthe tuent aussi sûrement que la guerre.
Ce roman poétique, d'une intense sensualité, rend hommage au temps de la bohème et déploie le charme mystérieux d'un conte.
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Paris Montmartre en 1909, ce sont les décor et ambiance du roman de Julien Delmaire. Période de paix et de tranformations du pays, La Belle Epoque insuffle un esprit de liberté et d’insouciance. L’Art Nouveau détrône l’art classique, de nouveaux courants artistiques émergent, exhalant l’envie d’un monde nouveau, moderne, coloré. Dans ce mouvement, ses principaux acteurs, écrivains, peintres et intellectuels bousculent le conformisme.
Dans ce Paris, Masseïda, jeune femme noire, déambule sans repère, côtoie la prostitution mais ne s’y perd pas, chante dans les cabarets, et enfin pousse la porte de l’atelier de Théophile Alexandre Steinlen, célèbre pour sa lithographie du Chat Noir mais aussi peintre accompli.
La journée à Montmartre, les odeurs se répandent, les couleurs jaillissent, les voix des nombreux commerçants s’entremêlent… La nuit, à Montmartre, Le Lapin Agile, Le Chat Noir distillent lumière et musique qui réchauffent les cœurs, offrent l’absinthe qui anesthésie les douleurs d’une vie précaire ou d’un avenir sans lendemain ou qui inspire les clients. Sans oublier, au détour d’une rue, sur les pas de porte, dans les ateliers, les chats qui posent ou s’invitent le temps d’une déambulation.
Minuit, Montmartre, est un roman tout en sensualité, une image de Montmartre travaillée par une plume élégante. Les personnages sont authentiques, comme sur les gravures ou les images de nos livres d’histoire. Et dans cet écrin, se déroule l’histoire de Massa et Steinlen.
Sans aucun doute, lors de ma prochaine visite dans la capitale, je monterai la rue Lepic, je lèverai la tête en direction des réverbères de la rue Caulaincourt, je comprendrai mieux l’angoisse de ceux qui ont vu arriver Haussmann avec son appétit de rénovation, je pousserai la porte d’un café et j’enfouirai au fond de mes poches mon âme de touriste pour retrouver la nostalgie si bien exprimée par Julien Delmaire.
Et dire que j'ai failli passer à côté de cette petite pépite....
Nous sommes immédiatement télé-transportés dans ce Paris du début du XXème, dans cette classe populaire et bohème qui a fait fantasmer tellement d'individus.
Oui, il y a la misère, la survie, le froid, la faim et l'inconfort. Oui, il y a la violence, la maladie et la complexité de se sentir entre deux périodes charnières de l'Histoire.
Mais il y a aussi et SURTOUT cette atmosphère de débrouillardise, ces personnages haut en couleur si attachants. Et puis, le milieu des artistes... Si magique vu de l'extérieur, qui semble être le seul à continuer de revendiquer coûte que coûte une liberté de mouvement, une liberté de se trouver à l'endroit choisi et, le plus important, LA liberté de penser, dessiner, écrire sans fioriture ni réserve.
C'est si joliment écrit... Plein de délicatesse et de détails de l'époque, nous retrouvons des mots, des lieux, des personnes d'un autre temps. C'est tour à tour poétique et efficace, c'est enivrant (comme l'absinthe de ces années-là).
Masseïda est charmante, touchante et nous prend par la main pour traverser cet univers fascinant, tout comme l'a fait Vaillant au début du récit.
Vaillant, d'ailleurs, ce chat si particulier... Ce représentant de toute cette tribu qui a une place à part entière dans l'histoire. Je suis obligée de le reconnaître même si je ne recherche pas la compagnie ni la complicité de cette espèce !!
Quoiqu'il en soit, je suis ravie d'avoir découvert ce livre qui m'a fait voyagé (pas longtemps, certes, car il est malheureusement court), m'a redonné l'envie de me replonger dans cette époque et peut-être même me rendre dans ce quartier pour, sait-on jamais, ressentir l'ambiance et la présence de cette fine équipe.
Montmartre, début du 20ème siècle, est une colline bâtie de bric et de broc, où s’entassent les masures de bois, où traînent artistes, prostituées et maquereaux, où déjà la ville haussmannienne cherche à pénétrer.
MasseÏda, belle jeune femme noire à la voix envoûtante, traîne dans le quartier. Son passé, qu’on imagine difficile, l’a mené en ces lieux, où la violence la guette.
Guidée par le chat Vaillant aux pensées humaines, elle frappe chez Steinlen, un peintre anarchiste qui ne peint plus que des félins. Celui-ci, ému par sa détresse, l’accueille. Masseïda trouve rapidement sa place, prenant en charge les tâches ménagères, conseillant le peintre, le ramenant à la peinture de portraits en prenant la pose, rétablissant ses finances en vendant ses toiles et dessins. Elle croise de loin en loin Rosalie et Fabienne, deux prostituées, échappe aux griffes de leur souteneur, se réfugie dans les bras de Pampelune… rêve à une autre vie…
On croise dans ce livre un des derniers allumeurs de réverbères, la Goulue déchue, des artistes comme Apollinaire ou Picasso… L’écriture est empreinte de poésie, ce qui sied bien à cet univers décadent et d’un autre temps, désabusé.
Plus qu’un roman, j’ai trouvé que ce livre était une promenade sur la butte du temps passé, dans un monde qui n’est plus, une errance au fil des rues et des personnages hauts en couleur, une fenêtre ouverte sur une époque.
https://mesmotsmeslivres.wordpress.com/2017/12/20/minuit-montmartre/
Tout d'abord je ne comprends pas pourquoi dans un numéro du Magazine littéraire cet ouvrage est cité dans "les livres dont on peut se passer" parce que je l'ai trouvé magnifique et le Montmartre artistique de l'époque parfaitement retranscrit.
Masseïda est une jeune femme à la peau d'ébène perdu dans le Montmartre des artistes du début du siècle dernier, sans refuge elle erre jusqu'à un troquet où sa voix enchante les pauvres hères se réchauffant à l'absinthe. Avec beaucoup de chance et un brin de hasard (grâce à un chat) elle va atterrir, après une première rebuffade et une aventure dans les bras d'un gigolo, rue de Caulaincourt chez un artiste nommé Théophile Alexandre Steinlen. Qui est donc cet artiste au nom inconnu? direz vous, mais si je vous parle de l'affiche du célèbre cabaret du Chat Noir vous avez en tête cette non moins célèbre affiche le représentant, cette affiche créée par Steinlen.
Masseïda sauvée de la rue et de ce qu'elle avait de plus affreux à offrir, elle vivra auprès de cet homme qui a perdu l'envie de peindre autre chose que des chats; tout deux se reconstruiront au fil du temps et des changements, elle deviendra sa muse, il deviendra son sauveur.
Dans ce roman ce qui touche le plus est la vie du quartier, la pauvreté et la saleté du Montmartre de l'époque, ce qui nous paraît joli et pittoresque aujourd'hui était le misérable d'autrefois. La guerre guète ses proies et Montmartre change, rien ne sera plus jamais pareil après la disparition des plus grands artistes qui l'on fait connaître. Le récit est émouvant de part l'effacement d'un monde, captivant par ce qu'il rapporte de la vie des artistes et de leur inspiration, mais aussi perturbant lorsqu'on lit le sort malheureux de ses femmes de la rue, l'alcool fait des ravages, la maladie aussi.
La poésie, la peinture et l'insouciance ne sont plus mais le voyage était beau.
« La tournée du chat noir » : vous connaissez certainement cette belle lithographie que l'on rencontre reproduite sous forme de posters, cartes postales, porte-clefs, et même tee-shirts lorsqu'on arpente les ruelles de Montmartre. Eh bien, elle est l'oeuvre d'un dénommé Théophile Alexandre Steinlen, artiste anarchiste qui a dédié son œuvre à la misère des petites gens de Montmartre : ouvriers, marchands, prostituées, cabaretiers « … le peuple de la Butte était saisi sur le vif, dans le labeur des jours. Des charbonniers déchargeaient des sacs d'une carriole. Un vendeur de journaux à la criée, haut comme trois pommes, brandissait une gazette. Une marchande de savon tranchait dans un gros bloc, à ses côtés, un rémouleur aiguisait une serpette. Un allumeur de réverbères … hissait sa perche vers le candélabre ; sur la chaussée, deux poulbots le contemplaient, les prunelles en extase.» Il a en outre dessiné, peint, sculpté et recueilli un nombre infini de chats dans son atelier de Montmartre.
Il s'était installé avec sa femme sur la Butte au 21 rue Caulincourt vers 1883 mais cette dernière mourut en 1910. Il fit alors la rencontre d'une femme noire, Masseïda, originaire du Sénégal, de l'ethnie Bambara, ancienne danseuse de revue, qui lui servit de modèle et qui devint sa gouvernante et sa compagne.
Dans son dernier roman, Julien Delmaire évoque à la fois l'errance de cette femme dans les rues mal éclairées et malfamées de Montmartre où elle attire comme un aimant les regards des hommes et la rencontre avec Steinlen, le quotidien difficile d'une vie rongée par l'alcool, la pauvreté et les ravages de la guerre.
L'auteur met en scène un Montmartre sur le déclin où le préfet de Seine, Justin Germain Casimir de Selves, ose à peine mettre les pieds pour s'encanailler : les cabarets ferment peu à peu, les airs de java s'évanouissent dans l'air, l'électricité remplace petit à petit l'éclairage au gaz des réverbères ; les moulins, les ateliers d'artistes, les baraques de planches sont détruits un par un : « Tout devait être méthodiquement cadastré, arasé, haussmannisé. », les potagers qui nourrissaient Paris abandonnés, les charrettes tirées par les chevaux disparues, les chemins boueux transformés en rues goudronnées sur lesquelles les premières voitures atteignent les quarante kilomètres heure, l'âne Lolo du Lapin agile est mort ! Les jeunes hommes partent au front dont ils ne reviennent pas. « En ce temps, Montmartre avait tout d'une jungle, les fauves avaient le surin en alerte et il fallait être un peu fou pour poser son chevalet au milieu de pareils coupe- gorge. »
Et Steinlen n'a plus le courage de nettoyer sa pierre à lithographie devenue bien trop lourde pour lui... « Ça fait un bail, tu sais, que l'bon Dieu a tourné le dos à la Butte et c'est pas près de changer. » se désole le peintre qui reçoit encore quelques commandes de journaux : le Gil Blas, Le Mirliton, L'Assiette au beurre… Mais « Steinlen n'en peut plus des caricatures », il veut reprendre ses pinceaux et peindre.
Beaucoup de nostalgie émane de ces pages à la fois poétiques et sensuelles. On y croise des figures célèbres comme Apollinaire, Valloton, Lautrec, La Goulue, Chocolat au cirque Bostock...
Le quotidien est difficile : la nourriture manque, l'absinthe et la syphilis tuent à petit feu de même que le froid mordant de l'hiver contre lequel il est difficile de lutter. Même les couleurs viennent à manquer...
Masseïda est très touchante : elle repense à ses années africaines, à cette terre dont elle a été arrachée et elle y repart, en pensée, se plongeant dans des songeries infinies. Elle s'occupe du logement, des chats et pose pour Stenlein : « La chevelure de Macha. Noir corbeau. Cordages silencieux. Le front de Massa. Oued paisible. Noix de cajou. Le ventre de Massa. Vésuve clandestin. Terre brûlée. »
Un beau roman dont l'écriture délicate et imagée (certaines pages sont de vraies splendeurs) fait renaître la bohème de cette Belle Époque finissante et les petites gens qui se battent pour survivre tant bien que mal...
Un Montmartre que l'on aurait bien du mal à reconnaître maintenant qu'il est devenu un des endroits les plus huppés de Paris où l'immobilier a flambé.
On a envie, après la lecture de ce livre, d'aller flâner rue Norvins et rue des Saules, de longer tranquillement la rue de l'Abreuvoir et l'allée des Brouillards. Avec un peu d'imagination, on croiserait peut-être César Van Hove, l'allumeur de réverbères qui « parle aux candélabres, aux chats et à la lune » et l'on devinerait la présence d'une jeune femme noire suivie d'un chat disparaissant dans la brume du soir...
Lire au lit : http://lireaulit.blogspot.fr/
Minuit, Montmartre est un beau titre pour ce roman si poétique. le personnage qui va nous raconter une histoire est un chat. Il déambule sur la Butte et nous parle de ce qu'il voit. Il est surtout le chat du peintre, vieillissant, Steinlen. Ce peintre est connu surtout pour les affiches qu'il a effectué pour la cabaret « le chat noir » sur la fameuse butte. Nous allons aussi surtout rencontre Masseida, une jeune noire qui va devenir modèle du peintre mais aussi sa femme à tout faire. Avec une belle plume poétique, l'auteur nous narre la vie en 1900 sur la Butte. Il y a le souvenir tragique des événements de la Commune, il y a les petits métiers de la Butte, ( de belles pages sur l'allumeur, l'un des derniers, de réverbères)les artistes que l'on croisent dans les bistrots.. Ce texte est un beau voyage dans le passé si romantique, si bohème de la Butte : on croise Toulouse Lautrec, Aristide Bruant, Apollinaire, Félix Fénéon, La Goulue mais aussi le petit peuple de la Butte. L'auteur à travers les déambulations des chats nous parle très bien de la Butte ; qui avait un caractère sauvage avec ses baraques, ses potagers, ses moulins, ses bistrots. Mais aussi les ateliers, les cabarets et cirques (un clin d'oeil au clown Chocolat). Un texte qui nous incite à découvrir les oeuvres de Steinlen et à déambuler sur la Butte (on y découvre quelques restes des moulins, l'énigmatique château des brouillards et surtout ne pas oublier de poser la porte du charmant musée de Montmartre et sa vigne accrochée à la Butte).
Théophile Alexandre Steinen est un peintre qui a connu ses heures de gloire lorsqu’il a réalisé l’affiche du cabaret « Le chat noir ». Mais les années fastes sont passées, aujourd’hui, il fait quelques affiches, illustrations, la vie est plus difficile. En manque d’inspiration, il ne peint plus désormais que des chats. Il accueille chez lui Masseïda, jeune femme arrivée d’Afrique depuis peu qui cherche un refuge et de quoi subsister. Lui cherchait sans le savoir une muse, la rencontre va se faire entre ces deux être réunis par la misère et l’amour du beau.
A minuit, à Montmartre, on croise des artistes aux noms évocateurs, de Picasso à Apollinaire, de Toulouse Lautrec à la Goulue, Footit et Chocolat, l’auteur restitue sous nos yeux l’âme artisitique et bohème de tout un quartier. Mais ce sont aussi des années difficiles, avec la guerre de 14/18, les jeunes qui partent la fleur au fusil et qui ne reviendront pas, la misère, la syphilis, la prostitution.
J’ai vraiment aimé l’écriture de Julien Delmaire qui nous entraine dans les pas de Masseïda, auprès des filles de joie, des artistes, de cette vie qui grouille sur la butte qui se transforme, dans un décor digne d’un film de Renoir, on y est, on suit les pas des protagonistes, on entre dans l’atelier de l’artiste, on met ses pas dans ceux des buveurs de la fée verte qui détruit les amis, c’est une magnifique et poétique évocation.
La rentrée littéraire nous réserve de très belles surprises, comme "Minuit, Montmartre" de Julien DELMAIRE, une plume que je ne connaissais pas encore et qui m'a totalement séduite.
Tout commence avec Vaillant, un chat, qui règne en maître sur tous les recoins de Montmartre, ce quartier de la capitale peuplé d'artistes. Théophile Alexandre Steinen fait partie de cette communauté, il est illustrateur, on lui doit la célèbre affiche "Tournée du Chat Noir" à l'effigie d'un cabaret du quartier.
Vaillant n'est autre que le chat du peintre qui vit là depuis une trentaine d'années. Veuf, il vit modestement, sombrant presque dans la misère. Mais c'est sans compter sur l'arrivée d'une femme noire, Masseïda. Venue d'Afrique, elle cherche une maison pour l'accueillir, elle lui propose d'être sa muse mais là commence une toute nouvelle histoire !
Je ne vais pas réussir à vous le cacher bien longtemps, ce roman est d'une très grande beauté, il est charmant comme tout ce qu'il décrit, à commencer par le quartier dont il brosse le portrait. Si vous aimez flâner aux abords du Sacré-Coeur, vous y retrouverez peut-être quelques rues que vous avez l'habitude de fréquenter.
Vous l'aurez compris, Julien DELMAIRE parle de la singularité de ce territoire, et pour cela, il mobilise tous les sens. Montmartre pénètre tout votre corps jusqu'à le faire vibrer. Il rend hommage aussi à ces métiers aujourd'hui disparus, qui rythmaient la vie de ces parisiens, à l'image de l'allumeur de réverbères. Quand venait le soir, il faisait le tour des lanternes pour les éteindre, et donnait ainsi place à la nuit, et quelle nuit. Sous la plume de l'écrivain, elle devient un brin poétique :
Julien DELMAIRE parle de la fragilité de l'édifice et de la menace qui pèse sur ce quartier voué à un programme de rénovation. Certes il y a des bâtiments, mais dans cet environnement urbain vivent également des hommes et des femmes dont l'équilibre est remis en cause. Théophile Alexandre Steinen habite rue Caulaincourt où est installé son atelier, il vit péniblement ce projet des politiques qui, aggravé par le deuil de sa femme, va lui faire perdre le goût de dessiner, peindre. Quand Masseïda arrive dans sa vie, il ne sait pas encore que toute son histoire artistique va resurgir. Il y a plus de 30 ans, il peignait le corps de Miss Lala, une femme noire déjà. Julien DELMAIRE évoque ainsi l'évolution de l'oeuvre au fil de l'existence des artistes en fonction de leur maturité, leur expérience, leurs influences.
Mais, en abordant le sujet de la mémoire, le personnage de Masseïda ne sera pas en reste. Originaire du Royaume Mandingue, elle vit son exil comme un déchirement et la vie parisienne lui rappelle des souvenirs douloureux à l'image de cette sortie au cirque avec Théophile Alexandre Steinen et des animaux venus d'ailleurs. La condition noire du début du XXème siècle est abordée avec ce roman. Footit et Chocolat commencent à s'essouffler, la vie des étrangers est difficile et sombre régulièrement dans la prostitution pour survivre, de quoi nous donner à réfléchir avec l'actualité des migrants.
J'ai beaucoup aimé entrer dans l'intimité du peintre, vivre au sein de son atelier entouré de tous ces pigments colorés.
Je me suis laissée porter par la beauté du geste de l'artiste, la finesse du tracé. Il faut dire qu'il est servi par une plume délicate, raffinée, sensuelle aussi.
Ce roman est juste magnifique, je vous le conseille ! Je remercie vivement les éditions Grasset de m'avoir permis de le lire.
http://tlivrestarts.over-blog.com/2017/08/minuit-montmartre-de-julien-delmaire.html
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