Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
" Écrire une autobiographie est impossible, même en morceaux, je m'y suis donc jeté avec gourmandise, sachant que c'était foutu d'avance. " Pour la première fois, Jean-Michel Ribes se raconte. Mille et un morceaux comme les mille facettes d'une vie de passion, de création, d'engagement, mille rencontres, mille combats, mille amitiés et inimitiés, mille souvenirs, mille choses vues, mille bruits et fureurs. Avec une énergie gargantuesque, Ribes fait surgir au fil des pages les acteurs, les artistes, les politiques, les proches, les amours et les paysages. Un récit foisonnant, irrévérencieux et drôle, où alternent le ton grave et le coq-à-l'âne, les aphorismes et les histoires vraies troussées comme des nouvelles, le tout écrit d'une plume irrésistible. Mille et un morceaux est un livre mené à mille à l'heure que l'on dévore sans compter.
Comme il porte bien son nom/titre, ce livre !
Ces “morceaux”, ou “miettes”, sont autant d'anecdotes pétillantes, graves, croustillantes, émouvantes, drôles et/ou sur-réalistes qui nous embarquent irrésistiblement.
Cette forme d'écriture en “vignettes” , qui s'enchainent sans se suivre, est vivante et attrayante. Pas de lourdeur chronologique ou thématique ici !
On pénètre presque par effraction dans la vie de personnages illustres, que l'on connait plus ou moins (ou pas du tout ! ) . On découvre un monde, un univers, où l'art, l'expression sous toutes ses formes, et surtout dans sa forme la plus libre, sont les maîtres-mots.
Que de bons mots, d'ailleurs, dans ces pages, que de jolies phrases ! Jean-Michel Ribes y développe un sens aigü de la description de ses semblables, de leur physique, de leurs particularités, de leurs émotions, de leurs postures.
A lire ses lignes, l'amitié ne semble pas un vain mot. Les affections, la bienveillance, la reconnaissance, l'estime mutuelle...
Mais aussi parfois, les coups de griffes et les critiques de haut vol !!
Bien sûr, l'ensemble paraît assez prétentieux et un peu nombriliste. Les heureux hasards, les fâcheuses ou drôles de coïncidences ont parfois un goût de “trop pour être vrai”.
Mais, finalement, quelque soit la part du rêve ou alors de la reconstruction des souvenirs, le plaisir est bien réel et l'intérêt jamais émoussé !
Je me suis questionnée beaucoup sur ce livre pendant ma lecture et une fois terminé, je ne suis pas plus avancée.
J’ai certes éprouvé du plaisir à le lire, certaines anecdotes sont succulentes, d’autres touchantes, quelques-unes émouvantes. Le style est à la hauteur de l’écrivain et de tout ce qu’il représente : vie dédiée au théâtre et à l’humour, style bien personnel empreint d’humilité et de générosité.
J’ai également appris beaucoup de choses sur ce petit « monde » artistique et cette grande « famille » à laquelle il appartient.
Mais au-delà de cela, je me demande surtout quelle est la vocation de cet ouvrage. Est-ce un besoin de Jean-Michel Ribes a eu de coucher sur le papier ses émotions, ses idées, voire d’expliquer certaines la genèse de certaines de ses œuvres ?
A qui s’adressent ces « mille et un morceaux » ? Quelle en est la finalité ?
Cherche-t-il, par l’écriture de cet essai une légitimité qu’il ne pense pas avoir acquise avec ses pièces ou scenarii ?
Ce sont toutes ces interrogations qui me laissent perplexe et qui « parasitent » la lecture de ces petites tranches de vie bien savoureuses malgré tout.
Si ce livre ne m 'était pas offert, je ne serais pas allée spontanément vers lui.
Si, en son temps, j'ai beaucoup aimé, « Merci Bernard » , et surtout « Palace », et bien que je ne connaisse pas ses pièces de théâtre(dont acte), je n'apprécie pas le personnage médiatique Ribes , son rire de résistance , et la cour de « people » qui l'entoure.
Voilà la facette d'un homme généreux en amitié, vachard aussi, c'est le piment du texte.Les personnages, comédiens surtout, qui ont traversé sa vie ne me sont pas inconnus(sa génération) , et il est agréable de se remémorer des visages souvent disparus maintenant.
Ces éclats de souvenirs, bien plus agréables à lire qu'une biographie, sont autant d'éclats de rire, de colère, de désespoir, j'aimerais les voir se reformer en un vaste miroir qui donnerait l'image de la période folle et féconde décrite ici par l'auteur.
On y trouve de petits chapitres et aussi des « Miettes » style « Brèves de comptoir ».
Ceci dit, voilà un agréable divertissement de 500p qui fait passer un bon moment de lecture.
Merci à Jean-Michel Ribes de nous avoir fait partager ces "Mille et un morceaux" de souvenirs! L'ouverture m'a fait rire aux éclats, et j'ai tout de suite été saisie d'une forte sympathie pour le personnage! Le livre est une plongée dans la mémoire de son auteur, sous une forme délibérément fragmentée, au déroulé chronologique non linéaire. J'ai trouvé que le choix de ce découpage chaotique (au-delà du fait qu'il est bienvenu pour soutenir le rythme) reflète assez fidèlement le fonctionnement de la mémoire, peu logique et qui assemble des souvenirs sans règles mais en se basant bien plus sur les émotions et le ressenti. On se balade de situations en situations, de faits marquants en anecdotes secondaires, de personnages haut en couleur -parfois célèbres, parfois importants, jamais décevants en tout cas sous la plume de Jean-Michel Ribes! Un hymne à l'amitié qui traverse les ans, à la force de ces liens, aux gens sur lesquels on peut s'appuyer en toute situation, c'est là un thème récurrent de l'ouvrage. Si l'on s'amuse souvent, il y a des passages plus graves, des évènements d'une tristesse infinie, les chaos de la vie y sont relatés, et la mort (et la peur de la mort) est le second thème récurrent du livre.
C'est un ouvrage qui peut se lire en plusieurs étapes et ce n'est pas gênant. J'ai interrompu sa lecture pendant deux jours et je n'ai pas été gênée à la reprise, étant donné la structure même du texte. Ce qui apparaît parfois pesant, c'est les références répétées aux œuvres réussies de la carrière de J.-M. Ribes, un peu lassantes vers la fin. De même, la longueur du livre (510 pages) pèse un peu à partir des trois-quarts de l'ouvrage, le côté bavard retire un peu de la pertinence de l'exercice.
Lecture néanmoins recommandée!
Blog : https://lorenaisreadingabook.wordpress.com/
Ce qui est très fort avec ce livre, c'est que je l'a pris par curiosité sur la liste de la Librairie Dialogues, dans le cadre de Dialogues croisés et qu'à peine commencé, j'ai eu du mal à le quitter. J'aime bien Jean-Michel Ribes, ce que je connais de lui, son humour et une partie des acteurs qu'il a fait jouer, Philippe Khorsand et Roland Blanche en tête ; mais il a tourné avec tellement de gens différents que la liste serait trop longue à citer ici. Donc je l'aime bien mais je ne l'avais jamais lu, et là je dois dire que sans être surpris je tombe sur des textes de différentes longueurs très bien tournés. Il a l'art de raconter ses histoires, de nous y intéresser même si nos mondes sont totalement différents : l'histoire de l'huissier qui déboule chez Topor lui réclamer une somme colossale et qui demande à assister aux séances d'écriture entre Topor et Ribes est à tomber (p.27), celle du déjeuner avec Raymond Queneau et son épouse (p.78/80) est un pur bijou de drôlerie et d'inconvenance... il y en a plein d'autres, des drôles, des légères, des tendres, des tristes, des vachardes (notamment pour le ministre de la culture F. Mitterrand, couard devant les manifestations des catholiques ultra conservateurs de Civitas contre la pièce Golgota Picnic qui se jouait au théâtre du Rond-Point).
Certaines histoires prennent le temps de s'installer, d'autres sont courtes. Les paragraphes sur les acteurs ou les personnes que l'auteur aime sont souvent courts, directs et sans emphase.
Il use aussi de l'aphorisme : "La pensée vient en pensant, le calcul en calculant, la vie en vivant, l'amour... pas toujours." (p.57) ou de toutes petites scènes :
"Dieu n'a pas d'existence, c'est l'existence." Phrase de Beatrix Beck entendue à dix-huit heures à la radio dans ma voiture le 19 avril 1993 place de l'opéra. Elle me transperce. Je reste pensif. Je brûle un feu rouge. Trois cent cinquante francs d'amende. Trop cher, je continue d'être athée." (p.211)
Au fil des pages que l'on lit sans se rendre compte que le livre est épais, on arrive très aisément à la fin, on croise des auteurs, des acteurs, des cinéastes, des metteurs en scène, des peintres, Gérard Garouste ami d'enfance -qui écrit aussi et que je veux absolument lire on m'en a dit tellement de bien- de JM Ribes ou Jean Cortot -que je ne connaissais pas, beau-père de l'auteur, dont l'œuvre, enfin ce que j'en ai vu en allant fureter sur Internet me plaît beaucoup, le genre de tableaux dont on ne peut se lasser de regarder, des hommes et des femmes moins connus aux postes pourtant indispensables pour faire tourner un théâtre.
Un bel hommage à toutes les rencontres qui ont nourri Jean-Michel, les bonnes comme les moins bonnes. Se dégage de ce livre une forme de sagesse qui pourrait se résumer par : "profite de tous les instants !"
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...