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Microfilm 2mi354

Couverture du livre « Microfilm 2mi354 » de Serge La Barbera aux éditions Allia
  • Date de parution :
  • Editeur : Allia
  • EAN : 9782844853073
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Microfilm 2mi 354 est un texte hybride dans lequel Serge La Barbera mêle ses recherches d'historien à un récit plus autobiographique. Les recherches de l'auteur prennent comme point de départ une série de microfilms contenant des rapports de police qui recensent des accidents de la route... Voir plus

Microfilm 2mi 354 est un texte hybride dans lequel Serge La Barbera mêle ses recherches d'historien à un récit plus autobiographique. Les recherches de l'auteur prennent comme point de départ une série de microfilms contenant des rapports de police qui recensent des accidents de la route survenus en Tunisie dans les années 50, en pleine période coloniale. L'absurdité du contenu de ces rapports, tantôt désopilant, tantôt déconcertant, nous ferait presque douter de leur bien-fondé. Exemples à l'appui...
« (...) trois militaires (...) voient un indigène sur la gauche marchant sur le côté. Le chauffeur Guere fait un appel de phare pour prévenir le piéton mais le commutateur tombe en panne et c'est sans aucun éclairage que le camion le percute. »
Qu'elle occupe tout le paysage ou reste en filigrane, la route - ainsi que le cortège de symboles qu'elle véhicule - restent le point d'ancrage des recherches. Elle est à la fois vecteur de communication, d'expansion et de vulnérabilité pour les colons : commerce, tourisme, mais aussi attentats et agressions y trouvent place. Mais elle représente également le cheminement intérieur de l'auteur, lequel prend tout son sens quand celui-ci ouvre enfin les yeux sur les causes réelles de son implication dans son sujet d'étude : sa propre histoire d'enfant de colon en Tunisie.
Serge La Barbera opère avec Microfilm 2mi 354 une association risquée mais réussie entre objectivité scientifique et histoire intime, où l'affect ne prend jamais le pas sur l'observation des faits, et qui lui permet de dévoiler la [dé]colonisation dans toute sa complexité politique, sociale et individuelle.

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