"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En Camargue, dans les eaux de Beauduc, un corps vient d'être repéché... puis un autre.... Une plongée étonnante où se mêlent archéologie et meurtres....du delta du Rhone aux zones de pêches protégées de Camargue à Arles. Un roman sur l'environnement socio-économique tendu de la pêche en méditerranée et la découverte de vestiges antiques dans le Rhone...
Mémoires effacées, second roman de l'auteur publié par les éditions De Borée, est paru en 2019. Le récit est raconté au présent à la troisième personne =>Immédiateté qui imprime son tempo au rythme des nombreux dialogues et des scènes d'action vivantes: "La Massue éteint le poste. Il ne lui sera d'aucun utilité pour ce qu'il a à faire. Il concentre son attention sur la manœuvre rendue délicate par la météo exécrable. Il donne du mou à la chaîne qui plonge dans les eux noires. Les vingt-quatre tonnes d'acier dépassent le point de mouillage. Par son poids, l'ancre fait tendre les maillons qui grincent sous la coque." (Page 10)..."Les sens en alerte, Etienne examine les lieux et repère le hors-bord du fugitif caché derrière la vedette hollandaise dont les occupants se sont regroupés sur le pont. Un couple, un enfant et un chien. Autant d'otages en puissance. Bien que n'ayant jamais eu à affronter pareille situation, le maréchal des logis de perd pas son sang-froid. A l'abri des tirs, il appelle des renforts et attend les instructions. "(Page 174).
Alors que l'Amarok pêche en zone interdite, La Massue, son capitaine, remonte la drague dans laquelle se trouve...le cadavre d'un homme. Ne voulant pas d'ennui, il s'apprête à la rejeter à la mer au moment où un navire de la Gendarmerie Nationale l'arraisonne.
Suite à une interpellation qui a mal tourné, provoquant la mort de son équipier, le capitaine de gendarmerie Léo Sarlat est mis en disponibilité, tenu pour responsable de la mort de Tony bien que lui-même ait frôlé la mort.. Le problème est qu'il est incapable de se souvenir de ce qu'il s'est réellement passé: "Si je n'avais pas perdu cette foutue mémoire! En attendant de la retrouver, je suis condamné à vivre avec la mort de mon coéquipier sur la conscience." (Page 159).
Alors que Léo rend visite à son père dans le but de se réconcilier avec lui, il se retrouve par hasard sur les lieux du débarquement de l'Amarok. Iris, son ancienne collègue, lui demande son aide afin de résoudre l'affaire du cadavre trouvé par La Massue: un homme tué par balles séjournant dans l'eau depuis au moins une semaine. Le problème est que, en milieu aquatique, les preuves se dégradent rapidement: "La mission des plongeurs est par ailleurs délicate: un coup de palme intempestif, un geste brusque, et c'est un pan de vérité qui sombre dans les remous." (Page 37).
Quant à Jeff, le père de Léo, il continue de chercher les vestiges d'un temple dédié à Artémis à l'embouchure du Rhône, sur le delta. Il est persuadé que La Massue, pour l'instant arrêté et écroué pour le meurtre de Stan Pertuis, poursuit la même quête que lui. Pourquoi Léo, malgré les apparences, reste convaincu que le capitaine de l'Amarok n'est pas le coupable qu'ils recherchent? Et si Iris avait tiré des conclusions un peu trop hâtive? Et si l'affaire s'avérait bien plus complexe? Le cadavre portant le même tatouage dans le cou que la première victime, retrouvé sur la plage quelques jours plus tôt, semble confirmer cette hypothèse...
Mémoires effacées est un bon polar qui se déroule à l'orée de deux mondes différents, celui de la pêche, dont il peint les difficultés et les réalités, et celui de l'archéologie marine. Mais Frédérick d'Onaglia a su les réunir dans une intrigue bien construite, mettant en scène des personnages bien campés, avec leurs zones d'ombre mais aussi leurs qualités, comme tout un chacun.
Avec en prime la "mise au placard" de Léo Sarlat et ses difficultés à retrouver la mémoire de l'attaque qui a coûté la vie à son équipier; pourtant, les bribes de souvenirs qui remontent peu à peu à la surface lui font envisager que les choses ne semblent pas s'être déroulées comme ce qui lui a été rapporté =>Une enquête dans l'enquête??
Le +: l'originalité du roman est de faire intervenir la brigade fluviale et nautique de la gendarmerie, un aspect peu usité dans les enquêtes mises en scène dans les polars =>Contraintes et facilités différentes d'une enquête menée sur la terre ferme, d'autant que l'action se situe au démarrage de la saison d'été dans une région très touristique où circulent nombre de bateaux de plaisance. Un moment de lecture agréable, une histoire passionnante.
Un bon polar doublé d'une histoire d'amour, de quoi passer quelques bonnes heures de lecture. J'ai été charmée par le style alerte, l'enquête minutieuse avec ses inévitables rebondissements, mais aussi par les découvertes archéologiques qui jalonnent ce roman riche en aventures.
L’idée de départ est vraiment intéressante.
Les personnages sont attachants et j’ai eu envie de toujours en savoir davantage les concernant.
Je ne sais pas si dans les précédents romans de l’auteur on retrouve certains d’entre eux mais j’ai un peu regretté le fait de ne pas en savoir plus sur leur vie en général.
Peut-être l’auteur a-t-il déjà évoqué leur passé plus en détails dans un précédent roman.
Ce que j’ai trouvé un peu dommage c’est qu’il y a un peu trop d’idées différentes. Elles se regroupent toutes mais l’auteur aurait peut-être dû garder certaines idées ou situations pour un prochain livre.
Les retournements de situations sont un peu trop nombreux, il n’y a pas vraiment de routine ou de vie quotidienne c’est un peu dommage.
Le style de Frédérick D’Onaglia est fluide et agréable à lire. A chaque fin de chapitre on a envie d’en savoir davantage, c’est une bonne chose.
Dans l’histoire il est aussi question d’archéologie. Je ne sais pas si les informations dans le roman sont vraies mais en tout cas j’ai trouvé les idées et les situations assez intéressantes.
Dans ce roman l’auteur nous prouve aussi qu’il ne faut pas se fier aux apparences ni à sa première impression. On a tous au fond de nous une part de gentillesse même si pour certains elle se cache et on a du mal à la trouver et on la cherche même encore pour certains d’entre eux.
L’auteur nous donne aussi une jolie leçon de morale en nous montrant que le pardon est important et que dans chaque histoire de famille il y a toujours plusieurs versions. Il faut toutes les connaître pour prendre la décision finale !
La fin est, selon moi, trop romancée. J’aurais vraiment voulu finir sur une situation plus classique ou plus dramatique. C’est un peu dommage d’avoir terminé sur une scène comme celle-là…
En résumé, si vous aimez les histoires d’amour, de vengeance et l’archéologie alors ce roman devrait vous plaire.
https://fais-moi-peur.blogspot.com/search/label/affaire%20n%C2%B0450
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !