Le Divan Perché vous présente la collection Scripto, des romans à partir de 13 ans
«19 avril 1936. Bientôt minuit. Je vais naître dans une minute exactement. Je vais voir le jour le 20 avril. Date anniversaire de notre Fürher. Je serai ainsi béni des dieux germaniques et l'on verra en moi le premier-né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera en maître sur le monde. Je suis l'enfant du futur. Conçu sans amour. Sans Dieu. Sans loi. Sans rien d'autre que la force et la rage. Je mordrai au lieu de téter. Je hurlerai au lieu de gazouiller. Je haïrai au lieu d'aimer. Heil Hitler !» Max est le prototype parfait du programme «Lebensborn» initié par Himmler. Des femmes sélectionnées par les nazis mettent au monde de purs représentants de la race aryenne, jeunesse idéale destinée à régénérer l'Allemagne puis l'Europe occupée par le Reich.
Le Divan Perché vous présente la collection Scripto, des romans à partir de 13 ans
C'est un fœtus de 9 mois qui va bientôt voir le jour - un 20 avril 1936 - qui nous livre ses pensées. Ce petit être est loin de l'innocence du nourrisson : son cerveau est déjà farci des inepties nazies... Il nous explique la façon dont il a été conçu, les raisons de sa présence en ce monde, puis ses caractéristiques biologiques... Heureusement pour lui, il correspond aux critères aryens : il vivra ! Il nous confie son histoire d'enfant né dans un Lebensborn, envoyé en Pologne pour aider aux kidnappings, puis dans une école "de reconditionnement", avant de rejoindre un camp d'entraînement, et enfin, le Berlin de fin de Reich, en déroute.
L'enfant réussira-t-il à s'émanciper de l'abominable doctrine dans laquelle il a été enrôlé avant de naître ? Le contact des nourrices, des sœurs brunes, des enfants polonais, des camarades de classes et de caves changera-t-il sa vision erronée de la "source de vie" et des races ? Sa fascination pour Lukas remplacera-t-elle son admiration sans borne pour Hitler ?
La plongée dans la tête de cet horrible bébé, nazi jusqu'au bout du duvet, avant même de naître, est aussi "réaliste" et documentée qu'affolante et révoltante. Plus il grandit, plus il devient horripilant ; plus il vieillit, plus on espère sa rédemption... Car malgré toutes ses horribles pensées, on a envie de s'attacher à "celui qui n'a rien demandé", de déceler en lui l'étincelle d'humanité qui lui manque tant...
C'est un "petit pavé" de presque 500 pages et pourtant, il se dévore très rapidement. J'étais à la fois horrifiée par le comportement et les pensées de "Max" et captivée par son parcours, espérant toujours trouver en lui l'once d'humanité nichée, bien cachée, au fond de lui...
L'écriture est travaillée, mais pas dans le sens habituel. L'autrice s'est attachée à être au plus près des pensées d'un bébé (sans pour autant tomber dans le babillage, évidemment : ç'aurait été incompréhensible et contre-productif) puis au plus proche des réflexions et du langage d'un enfant de 3 ans, puis de 5 ans, jusqu'au pré-adolescent... Le style est parfois très oral ; le vocabulaire est cru, direct ; certaines phrases tombent comme des couperets, entre nazismes, inhumanités et... enfantillages ! Car nous ne perdons jamais de vue qu'il s'agit d'un enfant, procréé, manipulé, embrigadé dans les affres Hitlériens... Obnubilé par sa 'mère' patrie et ses 'pères' spirituels nazis, l'enfant n'arrive pas à se détacher de lui-même, de sa petite personne incapable d'empathie, ni des horreurs dont on lui bourre le cerveau depuis qu'il est fœtus. L'écriture de Sarah Cohen-Scali retranscrit cela à merveille, on est proche de la terrible perfection aryenne attendue. Conséquence : plusieurs passages sont abominablement dérangeants, répugnants, révoltants... L'autrice réussit un peu trop parfaitement à nous faire entrer dans la tête de cet abject petit garçon à la "gueule d'ange' et à l'esprit totalement perverti.
En revanche, certaines astuces de scénario sont un peu trop attendues, ou au contraire inconcevables, ou capillotractées... Mais cela sert la compréhension de l'Histoire et du personnage principal, donc on passe un peu sur ce petit défaut.
J'ai beaucoup appris sur le point du vue Allemand qui avait cours durant la Seconde Guerre Mondiale. Les Lebensborn ne m'étaient pas inconnus (en partie grâce au roman graphique* éponyme d'Isabelle Maroger, que je recommande). J'ai apprécié le fait que l'histoire aille au delà de la déroute du nazisme et de la défaite du Reich. Sarah Cohen-Scali va bien franchit les barrières de la "fontaine de vie" en faisant évoluer son personnage en dehors de la pouponnière, jusqu'à Kalish (école d'acclimatation aryenne), puis la Napola (NAtionalPOlitische LehrAnstalt : camps d'entrâinement nazi), au côté de Lukas. Ce personnage, antinomique et complémentaire de Max, permet d'ouvrir les réflexions sur les populations victimes des ghettos et autres "solutions finales".
* Le hasard a voulu que je découvre en parallèle Les notes rouges, qui se déroule en partie à la même période : je conseille vivement l'album de Nadia Nakhlé, Les notes rouges (en plus de celui évoqué plus haut).
19 avril 1936, Max naît à la même date que le Führer. Il a été conçu uniquement dans le but de développer la race aryenne. Il a été programmé et endoctriné dès sa conception.
Nous suivons ce jeune homme tout au long de son enfance, de son endoctrinement. Nous essayons de comprendre sa façon de voir les choses, sans forcément lui en vouloir vu qu'il répète en pense simplement tout ce qu'il entend autour de lui. Pour lui, ce n'est que des remises en question et beaucoup de travail physique et personnel dès son plus jeune âge. Nous sommes beaucoup touchés par ce que ses jeunes enfants subissent aussi, tout en étant dans le camp des nazis.
C'est la première fois pour moi que je lis un livre sur la Seconde Guerre mondiale du point de vue des nazis. Je trouve par ailleurs que ce point de vue est tout aussi important à lire.
Des bons ou très bon romans, il y en a un paquet. Mais Max est au-delà. C’est un roman vraiment exceptionnel. Un roman qu’il est très difficile de lâcher, un roman qui reste profondément gravé, un roman que l’on aimerait faire découvrir à la terre entière, aux adolescents comme aux adultes. Car, oui, Max est étiqueté « littérature jeunesse » et il serait vraiment dommage de passer à côté de ce titre en raison de sa classification. Dans le panel des œuvres traitant de la Seconde Guerre mondiale, il occupe une place à part en abordant la question des Lebensborn, ces pouponnières nazies créées dans le but d’accélérer le développement de la race aryenne. Max en est un pur produit. Il n’est qu’un fœtus au moment où il commence à nous raconter son histoire, mais du haut des quelques centimètres que mesure son corps, il est déjà un parfait petit nazi. Détestable, arrogant, sans états d’âme. En un mot : endoctriné. Sorti le premier du ventre maternel, avant tous les autres bébés conçus, il se rêve en fils spirituel du Führer et il n’aura de cesse, tout au long de son existence d’enfant, de penser et d’agir comme le digne héritier qu’il pense être, jusqu’à ce que la confiance aveugle qu’il porte au régime nazi et à son chef ne vienne se heurter à des pensées et à des émotions nouvelles et déstabilisantes…
Max n’est pas un documentaire historique mais une œuvre de fiction qui se revendique comme telle. Aussi, le lecteur qui veut en apprendre davantage sur les Lebensborn ira consulter des ouvrages historiques et Max aura eu le mérite de le pousser à cette curiosité. C’est le premier point fort du roman : faire comprendre au lecteur que derrière cette narration fantasque consistant à donner la parole à un fœtus se cache une réalité historique glaçante. Le personnage de Max est le deuxième point fort. À de multiples reprises, la franchise et la spontanéité de l’enfant peuvent faire sourire : il apparaît comme une pièce dénuée de toute capacité à la réflexion de la mécanique bien huilée du régime nazi. Il raconte les choses telles qu’il les voit, sans aucun filtre. Mais le sourire qui se dessine sur les lèvres du lecteur est généralement dépourvu de légèreté car le cynisme quasi permanent de Max fait littéralement froid dans le dos. Et pourtant, on se surprend, parfois, à l’apprécier… ou du moins à apprécier quelques-unes de ses réactions qui viennent trahir, sans que lui-même ne le sache ou ne le comprenne, son appartenance au régime qu’il porte aux nues. Max est incontestablement un roman qui fait réfléchir. Lisez-le !
Un sans faute sur la véracité historique, jusque dans les moindre détail.
Ce livre est un petit bijou, qu'on ne lâche qu'une fois la dernière page tournée.
Le narrateur, Max, sur le point de naître, nous parle de lui, de sa mère, de son père ou plutôt de son géniteur, de son père spirituel Hitler et de l'idéologie nauséabonde selon laquelle une race nouvelle et parfaite est en train de voir le jour. Et il est tellement fier d'en faire partie ! Et tellement content d'être un Mâle aussi, parce que c'est mieux !!
Le récit de Max, finalement appelé Konrad à sa naissance, prend le contre-pied de tout ce qu'on a toujours entendu. Il nous décrit avec joie, fierté et enthousiasme l'immonde programme Lebensborn dont il est le fruit, ainsi que la solution finale qui vise à débarrasser l'humanité des "parasites" et nous raconte avec jubilation l'inhumanité de tout ce que représente l'idéal nazi.
L'Allemagne a créé un parfait petit monstre blond aux yeux bleus, froid, colérique, raciste et antisémite, sans sentiment, parfaitement endoctriné, qu'on suit depuis avant sa naissance jusque dans ses premières années.
C'est fascinant de voir ces horreurs à travers le regard d'un enfant qui a été conçu pour et par cette idéologie dégueulasse.
Quelle façon intelligente d'aborder ainsi cette abomination qu'a été le IIIème Reich. Ça permet de dire des horreurs, d'en faire l'apologie, de nous sensibiliser à la perniciosité de cet endoctrinement et de nous en montrer toute l'étendue .
Ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ? Eh bien là, c'est la vérité toute crue et terrible. Et je dois dire que, bien que connaissant l'existence des Lebensborn, j'ai appris beaucoup à cette lecture.
C'est un livre qui se dévore, et malgré la laideur des faits, il y a parfois des moments très drôles, des répliques qui m'ont beaucoup fait rire.
Tout est tellement bien vu, instructif et contre toute attente, je me suis attachée à cette graine de nazi, ce gosse bourré de certitudes, pauvre petit garçon victime lui aussi de la doctrine nazie.
Ce livre parle aussi de fraternité, de courage et de résilience sur fond de barbarie .
Mais pourquoi est-ce estampillé "jeunesse" ??? Il est destiné à tout le monde et tout le monde devrait le lire, ne serait-ce que pour se souvenir de ce que la noirceur de certains peut provoquer.
Ce roman, hyper bien construit et documenté, est pour moi un coup de cœur monumental et absolu !
Quelle audace, quelle originalité et en même temps y a-t-il meilleur narrateur qu'un enfant pour nous parler de ce fameux programme "Lebensborn" initié par Himmler dès décembre 1935 et qui perdura jusqu'en 1945 ?
Ce projet Lebensborn, l'un des plus secrets et terrifiant projet nazi, peut être traduit par "source de vie". Des femmes sélectionnées, jugées "racialement pures" par les nazis mettent au monde dans le secret, de purs représentants de la race aryenne, jeunesse idéale destinée à régénérer l'Allemagne puis l'Europe occupée par le Reich. Plus horrible encore, a été ensuite, l'enlèvement d'enfants répondant aux critères raciaux (cheveux blonds et yeux bleus notamment) et leur transfert dans des centres Lebensborn pour y être "germanisés".
Le livre débute donc dans la première maison Lebensborn créée en 1936 dans Steinhöring, un petit village non loin de Munich, lors de la naissance de notre narrateur, ou plutôt la veille à minuit, le 19 avril 1936, quand il est encore dans le ventre de sa mère. Il nous dit qu'il aurait déjà dû naître la veille, mais qu'il a tout fait pour retarder cela, et que, dans une minute, il aura réussi : " Mon vœu, le premier de ma vie à venir, est de voir le jour le 20 avril. Parce que c'est la date anniversaire de notre Führer. Si je nais le 20 avril, je serai béni des dieux germaniques et l'on verra en moi le premier-né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera en maître sur le monde."
Le ton est donné. C'est donc cet enfant qui va tout nous raconter depuis sa conception, sa naissance bien sûr, sa grande crainte ensuite dans les mains du Docteur Ebner de ne pas répondre aux critères raciaux, sa vie avec sa maman réduite aux tétées, comment celle-ci a été sélectionnée pour faire partie du programme, jusqu'à l'apothéose. Son baptême, désormais remplacé par la cérémonie du Namensgebung, la "donation du nom" est présidé par… vous l'avez deviné, le Führer en personne, pour le récompenser d'être né le 20 avril comme lui et sa maman a été sacrée championne des donneuses de lait ! Un moment grandiose immortalisé par une photo où ils ont eu le privilège de poser avec le Führer, photo qui va revêtir une extrême importance. Et le principal, il a maintenant un nom et un prénom : Konrad von Kebnersol, K comme Krupp.
Ce bébé qu'on pourrait qualifié de surdoué a vite compris que les gens autour de lui s'exprimaient en langage codé et, contrairement à ses collègues de la maternité, il l'a vite déchiffré et compris que, par exemple, ces jeunes femmes qui n'ont pas convenu à la sélection et qui ont été "réinstallées", n'ont pas été installées ailleurs, mais tout bonnement exterminées. De même que lorsque des chauffeurs viennent chercher "les lapins", "ce sont les bébés qui servent de cobayes et qui sont livrés à l'institut de Vienne, pavillon 15." et d'autres encore... Quelques événements vont intervenir et perturber cette vie qui semblait toute tracée, puis il y aura la rencontre, lors d'une sélection parmi des enfants raflés, avec Lukas, jeune juif polonais, son aîné de quatre ans rencontre qui va tout bouleverser. La suite, à vous de la découvrir.
Contrairement à beaucoup d'ouvrages, ce roman s'inspire de faits réels, certains personnages dont le rôle est important dans l'intrigue ayant d'ailleurs réellement existé. On peut le qualifier de roman ou plutôt de fable historique, une fable glaçante, fascinante, très dérangeante écrite de façon très caustique. C'est une fiction, certes, mais basée sur tellement de faits réels qu'elle fait frissonner. Heureusement, beaucoup d'humour traverse cet écrit et permet de ne pas sombrer. On est, au contraire, scotché à ce personnage qui nous tient en haleine jusqu'au dernier mot. Un roman choc, un roman jeune-adulte, à lire par des ados, tout de même après explications.
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Bien sûr, j'ai déjà lu et entendu parler à propos des Lebensborn, « fontaines de vie », en traduction littérale. C'était, en réalité, un programme de sélection des nouveau-nés puis des enfants pour créer la fameuse race supérieure aryenne rêvée par les Nazis.
Mais, en me plongeant dans la lecture de Max, le roman de Sarah Cohen-Scali, publié pour les plus de 14 ans mais surtout à ne pas réserver à la jeunesse, j'ai été complètement aspiré par le drame effroyable, cet engrenage inimaginable et pourtant bien réalisé par Himmler et des gens tout à fait respectables, intelligents, cultivés, comme le docteur Ebner et les sages-femmes, les infirmières, tous ceux qui l'assistaient.
Max qui est nommé Konrad - avec un K comme Krupp - à sa naissance, le 20 avril 1936, au foyer de Steinhöring, près de Munich, raconte. C'est lui, ce personnage fictif et pourtant d'un réalisme poignant qui m'a emmené jusqu'au bout que tout le monde connaît, la victoire des Alliés sur les Nazis en 1945, avec d'immenses dégâts matériels et surtout humains impossibles à réparer à cause de la quantité incroyable de victimes de Hitler et de ses sbires.
Max raconte donc et c'est d'une franchise, d'une spontanéité qui fait souvent sourire malgré les perspectives que l'on connaît. Il est dans le ventre de sa mère qui fut violée par un Waffen-SS évaporé ensuite, et il fait durer, retarde au maximum sa venue au monde pour naître le même jour que le Führer, ce fameux 20 avril.
Petit à petit, grâce à Max, je découvre toute l'incroyable organisation méprisant les règles les plus élémentaires de l'humanité afin de sélectionner les êtres « parfaits » à venir. Si on sélectionne, on élimine sans pitié et les prisonniers du camp de Dachau sont là pour nettoyer, embellir les lieux avant de mourir.
Le petit Max observe, décrit mais il est absolument persuadé de l'utilité de ce qu'il constate, soutient complètement le régime nazi, même s'il a peur, parfois, de faire partie de ceux qui sont « réinstallés » ou éliminés car on s'exprime en langage codé, ici.
Quand Max grandit, il est emmené en Pologne, à Poznań, où je découvre une autre facette abominable du plan, la capture des enfants polonais blonds, après sympathisation avec Max. La séquence avec Bibiana, cette femme extraite du camp de Ravensbrück pour jouer la mère de Max, est particulièrement terrible. de plus, les scènes de débauche entre les Frauen, putes allemandes pour les officiers et les Polonaises pour les simples soldats, sont très réalistes.
Changement de décor à six ans. Max est à Kalish, toujours en Pologne, où il est mêlé aux autres enfants embrigadés, scolarisés sous la direction de Johanna Sander. Max se fait passer encore pour un Polonais pour rassurer les autres. Lui qui a été Baptisé Par le Führer en Personne (BPFP), il découvre toute l'horreur de la sélection des filles et des garçons. C'est là qu'il est fasciné par un gars de douze ans, Lukas, qui joue un rôle très important ensuite. Surtout, il permet de comprendre le sort réservé aux Juifs et sa description du ghetto de Lodz est terrible.
Ensuite, c'est la Napola (NAtionalPOlitische LehrAnstalt) à Postdam. J'ignorais ce mot et j'apprends qu'il y en avait ailleurs comme à Rouffach, en Alsace. Dans un ancien hôpital psychiatrique dont on a « réinstallé » les malades, c'est-à-dire qu'ils ont été tués, gazés dans des camions, Max et Lukas sont scolarisés, l'un en primaire, l'autre en secondaire.
Les événements, les rebondissements ne manquent pas, les drames non plus. Même si Max-Konrad qui est toujours un parfait petit nazi, le vit mal, le sort de son pays est en train de basculer et les voilà tous les deux dans Berlin bombardée, avec Manfred, camarade que Max méprise puis accepte. Les couloirs du métro, les caves, l'appartement de la famille de Manfred puis les Russes qui libèrent et violent les femmes tout en chassant les SS, la fin est proche.
Max est un roman dont les principaux protagonistes comme le docteur Ebner, Johanna Sander et d'autres ont bien existé, ont bien appliqué consciencieusement cet odieux Lebensborn mais il est terrible d'apprendre qu'à l'issue du procès de Nuremberg, ces gens-là ont été libérés.
Quant à Max, Sarah Cohen-Scali a eu l'idée géniale de le créer et de lui faire raconter de l'intérieur ces années atroces qu'il ne faut en aucun cas oublier. de plus, l'hommage qu'elle rend aux déportés, aux victimes des camps de la mort, m'a particulièrement touché.
Un grand MERCI à Emma car Max est vraiment un livre à lire !!!
Chronique illustrée à lire sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Une fiction dont vous ne sortez pas indemne. Sarah Cohen-Scali en introduit le héros, Max, la veille de sa naissance en 1936 au sein du programme « Lebensborn » fondé par les nazis. Déjà intriguant. Elle lui prête ensuite des pensées formulées comme celles d’un adulte, avec un regard et des sentiments qui restent ceux d’un enfant. Troublant et fascinant. Car Max, pur produit du nazisme formé aux idées glaçantes, provoque néanmoins une certaine empathie chez son lecteur. L’histoire de son enfance, basée sur des faits réels très documentés, constitue un témoignage de cette effroyable période d’un point de vue très inhabituel, et sa lecture est captivante.
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