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Mascarade

Couverture du livre « Mascarade » de Gabriel Chevallier aux éditions Le Livre De Poche
Résumé:

1948. Dix-huit ans après La Peur, quatorze après Clochemerle, Gabriel Chevallier publie un recueil de cinq longues nouvelles, Mascarade. Cinq portraits-charge hauts en couleur, drôles et cruels : le colonel Crapouillot, un dur des durs de 14-18, qui « veut des morts » pour faire sérieux ; tante... Voir plus

1948. Dix-huit ans après La Peur, quatorze après Clochemerle, Gabriel Chevallier publie un recueil de cinq longues nouvelles, Mascarade. Cinq portraits-charge hauts en couleur, drôles et cruels : le colonel Crapouillot, un dur des durs de 14-18, qui « veut des morts » pour faire sérieux ; tante Zoé, vieille fille bigote et pétomane ; Mourier, un as de l'homicide domestique ; Dubois, un as lui aussi mais du marché noir et « le vieux », qui gratte son jardin pour déterrer son or. Cinq récits qui commencent dans la banalité avant de basculer dans le sordide et la tragédie.Une langue étonnante et roborative, crue et truculente, une joie dévastatrice héritière des plus grands pamphlétaires. Jean-François Nivet, Les Lettres françaises.Une mascarade car tout est tromperie, pirouette et faux-semblant, trahison et mensonge. Vincent Wackenheim, La Revue littéraire.

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Avis (1)

  • Gabriel Chevalier, surtout connu pour son roman, Clochemerle (paru en 1934) fait un constat amer de la première moitié du vingtième siècle : "Le vieux se rappelait son orgueilleuse allégresse de jeune homme, qui avait le sentiment d'aller vers un avenir merveilleux, dans une grande fierté...
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    Gabriel Chevalier, surtout connu pour son roman, Clochemerle (paru en 1934) fait un constat amer de la première moitié du vingtième siècle : "Le vieux se rappelait son orgueilleuse allégresse de jeune homme, qui avait le sentiment d'aller vers un avenir merveilleux, dans une grande fierté commune de tous les êtres vivants, d'accord pour ennoblir la condition humaine. Et il avait vu, en trente ans, la stupidité gâcher tout cela. Il avait vu reparaître la cruauté et la barbarie, munies d'instruments de destruction dont elles n'avaient encore jamais disposé dans l'histoire. Il avait vu les catastrophes se succéder, les rêves avorter, les massacres s'étendre à des continents entiers. [...] La civilisation avait levé le masque et montré son vrai visage : le sort des hommes, c'était toujours le chaos et l'épouvante.(p.265).

    Je n'avais jusqu'à ce jour rien lu de cet auteur, et je déplore mon inculture, car je viens de découvrir, quarante ans après sa mort (Gabriel Chevalier, 1895-1969) un très grand écrivain -on pourrait aujourd'hui lui reprocher un brin de sexisme, mais en 1948, la société n'était pas la même- qui maniait la langue française de manière admirable : Mascarade en est un bel exemple.

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