La revue de presse de novembre, on vous dit tout, ne cherchez plus !
Martin eden, le chef-d'oeuvre de jack london passe pour son autobiographie romancée.
Il s'en est défendu, disant que martin n'était pas socialiste mais individualiste et que son histoire avait été écrite en protestation contre la philosophie de nietzsche. il y a plus d'une ressemblance entre l'auteur et le héros : ouvrier devenu romancier célèbre, invité dans les salons, amoureux d'une riche jeune fille qui ne le comprend pas, ex-prolétaire ne se reconnaissant pas dans le prolétariat et qui n'aura jamais sa place chez les bourgeois.
Ressemblance poursuivie jusque dans leur échec et dans leur fin prématurée. imitant martin eden, jack london s'est suicidé en 1916.
La revue de presse de novembre, on vous dit tout, ne cherchez plus !
Martin Eden est un jeune marin de 20 ans issu des quartiers pauvres d’Oakland
Sauvant la vie d’un jeune bourgeois, il est invité à diner en remerciement et rencontre alors la sœur, Ruth, dont il tombe éperdument amoureux au premier regard. Martin décide alors d’étudier pour parvenir à conquérir Ruth et se sortir de sa condition. Il se consacre à la lecture 20 heures par jour, accumulant les connaissances, apprenant à maîtriser la grammaire, enrichissant son vocabulaire. Et il se lance dans l’écriture de nouvelles, de poèmes, de pamphlets, puis de romans, persuadé qu’il est doué pour cela et que par cette activité il gagnera suffisamment d’argent et de reconnaissance pour épouser Ruth. Mais Ruth et sa famille ne l’entendent pas ainsi et souhaiterait qu’il ait « un vrai travail », un travail respectable, jugeant cette passion pour l’écriture vaine. Martin n’en démord pas et redouble d’efforts pour prouver à tous qu’il est un grand écrivain. Mais il crève de faim, vit dans des conditions misérables, et doit se battre chaque jour pour survivre. Ruth et sa famille finissent par le bannir. Désespéré, il sombre dans une dépression profonde. C’est alors que le succès frappe à sa porte et que d’essai en romans il devient l’écrivain le plus connu et le plus recherché de ses contemporains. Il devient riche et célèbre. Mais désabusé, il a perdu le goût d’écrire ainsi que celui d’aimer, et finalement celui de vivre.
Le sujet, l’histoire de l’ambition d’un gars de la classe ouvrière qui veut devenir écrivain, est passionnant et développé dans toutes ses dimensions : sociale, sentimentale, politique, économique, psychologique, philosophique. Une œuvre hors norme traversée par un thème central : l’idéalisme forcené de Martin qui l’amènera à sa perte. Lui qui a tant voyagé découvre un nouveau monde dans cette bourgeoisie qui, dans un premier temps devient le lieu où règne la beauté, et l’amène à mesurer le gouffre qui le sépare de cet idéal. Le roman suit le fil de l’ascension du marin et surtout la poursuite de ce rêve impossible : devenir un grand écrivain Nous partageons tout de ses questionnements, de son dur labeur, de son parcours semé d’embûches et de ses entêtements. « Mon désir d’écrire est ma vie même ». La fin est plus obscure, les forces entrainant Martin à renoncer à tout ne sont pas totalement explicites et c’est au lecteur d’interpréter ce final dramatique selon la grille de lecture que chacun aura choisi d’appliquer à ce roman foisonnant.
Je continue ma découverte des classiques.
La semaine dernière, je l’ai donc passée avec Martin Eden.
Publié en 1909 aux Etats-Unis, il semblerait que Jack London ait mis beaucoup de sa propre histoire dans celle de Martin, jeune homme pauvre qui, pour l’amour d’une jeune fille bourgeoise, s’éduque et veut devenir écrivain.
J’ai aimé Martin Eden et la triste vision de la société américaine décrite par Jack London.
Il n'a jamais cessé de croire qu'un jour son talent d'écrivain serait reconnu. Mais que recherchait-il vraiment, être lu et que ses écrits soient appréciés ou devenir "célèbre" ? Où se trouve le vrai bonheur de l'écrivain ?
Un livre subtil, écrit avec une grande sensibilité. Quelques longueurs à mon goût, vite pardonnées par l'évolution du personnage principal.
J'ai trouvé ce livre hyper intéressant ! La soif de s'élever, la soif de connaissance, la soif d'apprendre ... En est-on un jour rassasié ? Telle est la question ... De plus, l'image de notre rang dans la société ne nous colle t'elle pas à la peau jusqu'à la fin de nos jours ? Jugeons nous nous-même ... nous seuls savons qui nous sommes ! Dans cette histoire, Martin veut s'élever pour l'amour d'une femme d'un autre rang que lui ...
Hyper interessant aussi toute la partie où il travaille à la laverie pour gagner sa vie ! Quand le travail vous rend misérable ... car trop d'heure de boulot, la fatale fatigue qui vous submerge et qui vous empêche de vous grandir !! car les heures où l'on ne travaille pas, on dort !!! Quand apprendre ? Quand trouver le temps de s'instruire ? Martin, lui, a le courage de tout quitter et de croire en sa passion : l'écriture ! Mais pour écrire, il faut connaître la vie. Pour connaître la vie, il faut s'instruire ...
Bien que toutes ces thématiques (fort intéressantes) soient soulevées par l'auteur, j'ai trouvé des passages longs et un peu ennuyeux ! Mais cela reste un grand livre, un grand classique à lire absolument !
Jeune marin très peu instruit, Martin Eden vient au secours d' Arthur Morse, un enfant de la bourgeoisie californienne, lors d'une rixe. Celui-ci l'invite au domicile familiale.
Martin y découvre une culture qu'il ignore totalement, et surtout y rencontre Ruth, la jeune sœur d'Arthur. Le jeune homme décide d'apprendre, et la jeune femme s'engage à l'y aider. Entre eux nait un sentiment dont ils ignoreront longtemps la nature.
J'attendais beaucoup de cette lecture, sans doute trop. J'en ressors assez déçu, avec une certaine amertume...
Jack London a souvent contesté le caractère autobiographique de ce roman. Il y a pourtant de nombreuses similitudes entre le parcours de Martin Eden et celui de l'écrivain, tous les deux autodidactes et souhaitant réussir en s'affranchissant des valeurs bourgeoises. La différence majeure réside dans les idées professées : quand l'auteur se voulait socialiste, son héros se réclame d'un individualisme forcené. Ces idées défendues par Martin Eden m'ont profondément gêné, car elles ne sont que très mollement nuancées. Le lecteur peut légitimement penser qu'elles expriment le point de vue de J. London.
Comme leur propos, les personnages manquent souvent de nuance. Tout dans leur comportement semble défini par leur naissance dans un milieu ou un autre. Rien ne semble réussir à les transformer en profondeur. C'est pour le moins un peu trop manichéen...
Enfin, je n'ai pas souvent retrouvé l'écriture pleine d'enthousiasme de "Croc-Blanc" ou de "L'appel de la forêt". L'auteur semble beaucoup plus concentré sur le fond du message qu'il veut faire passer que sur la forme qu'il lui donne. La lecture en devient parfois laborieuse.
Un roman qui pour moi n'est pas à le hauteur de ce que Jack London était capable d'écrire.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2023/06/04/martin-eden-jack-london-editions-de-midi-un-petit-gout-amer/
Un homme du bas peuple, sensible, bon et droit qui par amour force et volonté va s'élever. Il découvre la société bourgeoise étriquée, le rejet. Ses lectures le poussent à en savoir toujours plus, sur tout les sujets, à s'améliorer, se bonifier, se métamorphoser. Il commence à écrire et ne peut plus s'arrêter. Une vraie drogue! Malgré tout, le succès ne vient pas. Il désespère et crève de faim. Son amour l'abandonne.
Il finira par être reconnu et encensé mais hélas cela le perdra.
Une critique acide et implacable de la société américaine, du monde éditorial, de la bourgeoisie et du monde ouvrier toujours d'actualité. Un livre magnifique.
« L’avenir parut à Martin moins noir. Le succès tremblotait au bout, comme une étoile ».
Martin Eden, marin bagarreur et sans le sou, s’éprend de Ruth, une jeune fille bourgeoise. Par amour, il cherche par tous les moyens à se cultiver et s’élever au dessus de sa condition. Mais, très vite, « puissamment conscient des beautés universelles », il s’éprend de littérature. Il aime toujours Ruth mais la petite bourgeoisie étriquée et ignorante dans laquelle elle évolue ne le fait plus rêver. Martin veut plus désormais. Fort de son agilité intellectuelle et guidé par une ambition qui le dévore, il veut devenir un grand écrivain et s’arrime à cette tache comme si sa vie toute entière en dépendait. Un jour, il le pressent, il écrira des chefs-d’oeuvre...
Jack London livre ici la chronique enchanteresse d’un jeune homme qui découvre la lecture, les mots et en tombe amoureux. C’est également une plongée passionnante dans le processus créatif, loin du mythe inépuisable de l’écrivain qui écrit un chef d’oeuvre en un tour de main. Martin Eden - comme Jack London lui-même puisque le roman est très fortement autobiographique - se tue à la tâche. Il lit et écrit dix-neuf heures par jour et vit dans une misère crasse, rejeté par sa famille et ses amis qui le traitent de fainéant et de doux rêveur.
Mais si Martin Eden a les allures d’un roman d’apprentissage et que son intrigue tourne autour d’un amour impossible, il est avant tout un pamphlet politique. Nul autre décrira si bien l’abrutissement causé par un travail manuel harassant ou encore le sentiment terrible de n’appartenir à aucune classe. Devenu trop cultivé pour le milieu social auquel il appartenait, il n’a aucune envie d’entrer dans les affaires et de devenir un petit bourgeois comme le lui demande Ruth et sa famille. Il devient alors un électron libre, un temps attiré par la politique et le socialisme puis irrémédiablement seul…
Un roman d’apprentissage fiévreux et universel.
Il serait gonflé de faire en quelques lignes une critique de ce roman, inutile également d'en faire un résumé. Voici juste mon expérience de lecture.
Je n'étais pas pressée de lire ce classique. Je savais que ce serait une évidence, je pensais que ma rencontre avec Martin serait immédiate et totale.
Mais ça ne s'est pas passé exactement comme ça…
Pendant un peu plus de 200 pages, la lecture a été presque laborieuse et je me voyais déjà en train de me justifier devant les Babeliotes de ne pas avoir aimé Martin.
Oui, je dois avouer que j'ai trouvé ce long début verbeux, conventionnel, presque plat. Ruth et Martin me tapaient sur les nerfs.
J'ai eu peur d'être trop vieille, plus assez idéaliste pour cette lecture.
Il fallait malgré tout que j'aille au bout pour comprendre pourquoi ce roman était devenu culte.
Et j'ai bien fait, et je comprends, et je rejoins la foule des admirateurs.
Rien n'est conventionnel, rien n'est plat dans ce roman d'apprentissage.
D'un coup l'histoire a pris de l'ampleur, les personnages de la consistance, les réflexions une profondeur incroyable.
Jamais un livre ne m'a fait changer de jugement aussi radicalement en quelques pages. Mon intérêt n'a fait que s'accroitre de page en page jusqu'à ce que je puisse conclure par « j'ai lu un chef-d'oeuvre ».
Au risque d'utiliser une expression toute faite, j'ose dire que je ne sors pas indemne de cette lecture.
Récit d'un désenchantement, du refus catégorique de se conformer à la vision commune de l'élite. Récit de l'échec d'une vie toute entière tournée vers l'idéal de la reconnaissance sociale qui reposerait sur le seul mérite. Il y a tant de choses dites dans ce roman que la force de Martin Eden réside sans doute, hormis son style parfait, dans les multiples lectures qu'on peut en faire. Son retentissement est surement différemment pour chaque lecteur. Moi j'en ressors plus jeune, plus exaltée, moins résignée.
Traduit par Philippe Jaworski.
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