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Jennifer ne sait plus à quel homme se vouer. D'un côté, son mari, Ahmed Mehraz, businessman iranien à l'ascension irrésistible, qui caresse le rêve de grimper les échelons du pouvoir. De l'autre, Bill, son amour de jeunesse, gentil GI texan qui souhaite la ramener au pays.
Fortune et amour. Soirées folles de New York et vie de femme au foyer. Jennifer veut tout.
Pour l'aider à y voir plus clair, la jeune femme compte sur Paul Reeves, son voisin et confident. Mais cet avocat quinquagénaire a d'autres préoccupations : mettre la main sur la plus vieille carte de New York, une oeuvre inestimable dont le bruit court qu'elle sera bientôt mise en vente.
Et quand la diaspora iranienne et un tueur à gages mexicain viennent rebattre les cartes de ce triangle amoureux, une seule question se pose : qui sauvera sa tête et remportera la mise ?
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Une lecture vertigineuse, un roman riche, et un thriller noir mais à la fois apaisant.
Si les premiers chapitres la lectures m'a paru difficile, passé les descriptifs qui plantent decor, ambiance et personnage nous plongeons dans un univers impressionnant du monde des collectionneurs pret à tout. L'auteur doit lui meme etre un collectionneur passionnée pour nous transmettre avec autant de précision cette activité. Nous sentons que le sujet a été approfondie, ici ce sont les vieilles cartes new yorkaises, c'est riche, nos connaissances s'elargissent indéniablement.
Jennifer a une vie de rêves matérielles avec Ahmed, un voisin ami et confident en la personne de Paul, et des secrets mais dans cette histoire tous ont des secrets ! Classique ? non loin de là et même quand son amour de jeunesse Bill revient la chercher, le retournement des situations et des vies de chacun prend des allures de vrai thriller noir.
Le roman axe son intrigue sur le monde de l'art et des plans de ville que Paul collectionne et Ahmed le mari trompé tous deux avocats. Vous l'avez compris l'enjeu est la "possession", posséder une carte posséder une femme. Paul est le personnage à mes yeux le plus attachant de l'histoire avec Bill, on ressent dans chacun d'eux de profondes blessures qu'on a envie de panser.
Ce roman est tellement riche qu'il m'est difficile de le résumer justement, tout à du sens, chaque acte de chacun des personnages est légitime peu importe le camp auquel il appartient. C'est sombre mais jamais glauque, les thématiques s'entremêlent, le pouvoir, la justice, l'argent, l'égo, la convoitise, les tueurs à gage et l'amour aussi.
Plus je tournais les pages, plus la lecture se faisait puissante, roman qui ne peut être lu qu'une seule fois c'est certain, d'une telle abondance narrative et d'informations.
Et la fin ? la fin oui sans la spoiler une fin qui dénote d'une haute intelligence et d'une haute malignité d'un des personnages et ce n'est pas à ce qu'on s'attendait on a presque un doute être aussi malin est ce possible ? Simple efficace et bluffante, tout simplement parfaite dans la lignée du roman que nous livre Colin Harrison il aurait été préjudiciable de faire autrement.
Bref foncez sur cette lecture, l'auteur revient après 8 ans d'absence avec un roman peaufiné à la perfection, les collectionneurs de "papier" vont parfaire leurs connaissances et les autres seront subjugués par ces "petits bouts de papier" qui décèlent bien des mystères historiques et d'expertises scientifiques.
Le monde des affaires et de l'art dans NYC. Jennifer est une jeune femme ordinaire, qui va être entraînée dans de drôle d'aventures. A qui peut elle faire confiance, à son mari, Ahmed Mehraz, businessman iranien qui mène ses affaires avec suspicion, et quelques liens mafieux, Bill, son amour de jeunesse, un GI, portrait d'un américain ordinaire de l'Amérique profonde à l'Afghanistan avec un retour difficile à la vie ordinaire, et Paul Reeves, son apparent tranquille voisin, collectionneur de cartes de NYC et qui est la recherche de la carte rare, un tueur à gages mexicain... Un livre qui nous entraîne dans les rues de New York et dans le monde des affaires.
Un roman noir centré autour d’un couple, Ahmed, avocat et financier, à la tête d'une immense fortune et Jennifer, jeune femme originaire de Pennsylvanie, au passé mystérieux, hantée par son passé et son amour de jeunesse, Bill, un ancien GI texan. Autour de ce couple gravite toute une galerie de personnages, en première ligne leur voisin de palier Paul Reeves, avocat spécialisé dans le droit de l’immigration mais surtout grand amateur des vieilles cartes de New York. Un roman choral, un thriller plutôt efficace, une intrigue qui tient la route, du rythme servi par de courts chapitres, des personnages plutôt intéressants, tous les ingrédients réunis pour une lecture plaisir.
Colin Harrison, auteur américain, a déjà écrit une demi-douzaine de romans noirs mais n’avait rien publié depuis sept ans. Avec Manhattan Vertigo, il nous livre un thriller magnifique se déroulant à New York, avec pour thèmes l’argent, le pouvoir, le sexe et la passion des cartes anciennes avec, en prime, une tension omniprésente.
Jennifer est une jeune femme mariée à Ahmed Mehraz, homme d’affaires millionnaire d’origine iranienne à l’ascension irrésistible : « Il dégageait une autorité immédiate, un mélange de confiance en soi et d’affabilité qui incitait les gens à se presser autour de lui… On voyait immédiatement que, s’il en avait envie, il aurait un avenir politique. »
Paul Reeves, avocat spécialisé dans les dossiers d’immigration, est leur voisin de palier. Il est aussi le confident de Jennifer. Le roman débute d’ailleurs par une vente aux enchères, à Manhattan, chez Christie’s, où Jennifer a accompagné Paul qui veut acquérir une carte : « Il n’y avait qu’une seule chose qui comptait aux yeux de Paul, une seule : les vieilles cartes de la ville de New York. », car Paul, comme vous l’avez compris, voue une véritable passion pour les vieilles cartes de Manhattan.
Et c’est au cours de cette séance d’enchères que Paul va découvrir Bill, un beau Texan bien bâti. Il apprendra par la suite que cet homme est un amour de jeunesse de Jennifer, qu’il a été GI en Irak et qu’il est décidé à la reconquérir et à la ramener dans le ranch de ses parents.
Mais pour Jennifer, le choix va être difficile entre un mari possessif mais très fortuné et un amant doué mais provincial. À force d’hésiter, elle va nous emmener dans une véritable tragédie. Elle espère que Paul va l’aider à choisir mais celui-ci a une autre préoccupation. Il a appris que la plus vieille carte de New York - une œuvre inestimable dressée par un aide de camp de George Washington nommé Stassen Ratzer, en 1766, au début de la guerre d’Indépendance contre le Royaume-Uni - va peut-être être mise en vente. Rachel, sa compagne pétillante, très amoureuse, saura peut-être l’aider pour l’acquérir.
Quant à Ahmed, jaloux comme un tigre, alarmé par une photo de la caméra de surveillance de l’immeuble montrant sa femme dans l’ascenseur, très proche, trop proche d’un soldat américain bien bâti, va alors avoir recours à la diaspora iranienne et à un tueur à gages mexicain pour tenter d’éliminer l’intrus.
Aucun des personnages du roman ne m’a laissée indifférente. L’auteur a su donner à chacun des traits de caractère très forts et a su distiller, tout au long de l’histoire, des renseignements permettant de mieux comprendre et d’affiner la personnalité de chacun.
Si, dans Manhattan Vertigo, il y a beaucoup de noirceur, des personnages prêts à tout pour garder leur pouvoir et si possible l’augmenter, Colin Harrison a su glisser quelques notes optimistes qui rassurent. C’est un thriller palpitant qui décrit bien tous les vices du monde contemporain mais où vibrent cependant encore quelques valeurs humaines.
Je remercie vivement Le Club des Explorateurs du Polar de Lecteurs.com et les éditions Belfond pour cette découverte.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Manhattan Vertigo Colin Harrison
Éditions Belfond Noir Parution : avril 2018
A New-York, le désir de s'élever est plus fort que partout ailleurs. Les pics des gratte-ciels et l'iconique Skyline de Manhattan tirent tous les regards et les âmes, vers le haut. Gare à ceux qui n'ont pas une nature assez extensible, la verticalité les fait craquer, aussi sûrement qu'un vieil élastique usé.
Ici Paul, avocat, est aimanté par les cartes historiques du territoire de New-York, élevées au rang d’œuvres d'art. Sa voisine, Jennifer, est étirée entre le désir de s'élever socialement et les personnes qu'elle a laissé en rade pour entamer son escalade . Ahmed, son époux golden boy oriental, ne vit que pour le business et la poursuite d'une élévation de sa famille, clan iranien immigré, aussi classe que dangereux. Billy, ancien soldat d'origine texane, ne vit que pour et par Jennifer. Hassan, l'oncle d'Hamed ne vit que pour régler les problèmes du clan, cherchant à s'élever vers la sagesse. Passaro, le flic italien, cherche à redescendre en douceur des cimes de la criminelle. Hector, souhaite élever le meurtre et sa musculature jusqu'à devenir Dieu.
De la Cinquième Avenue cossue aux bas fonds de Brooklyn, en passant par les parking de l'aéroport JFK, un chassé-croisé mortel s'engage, entre des êtres déstructurés par une attirance dévorante vers les sommets étincelants, hantés en permanence par ce qu'ils sacrifient à cette élévation. Des personnages sans cesse ramenés sur terre par la faiblesse de leur condition réelle d'êtres humains, et parfois même, ramenés six pieds sous terre.
Un roman noir prenant, stressant, qui alterne entre la «La carte et le territoire» de Michel Houellebecq, la «Trilogie New-Yorkaise» de Paul Auster, et «Le poète» de Michael Connolly. Structuré par des chapitres qui sont autant de lieux de la grosse pomme, servi par un mélange crédible de considérations économiques et géostratégiques de businessmen, de propos terre-à-terre de bikers adeptes de body-building dans des clubs de sport interlopes, de considérations d'avocats aussi sophistiqués que déjantés, de points de vue de femmes de la haute société cachées derrière leur condition sociale, de scènes particulièrement crues et de personnages fouillés, le livre ne se lâche pas.
Seul petit bémol personnel, une accroche un peu rébarbative qui vous plonge directement dans des pensées économiques donnant l'impression de lire les prévisions alarmistes d'un éditorialiste du journal «Les Échos». Quelques premières pages durant lesquelles il faut prendre son mal en patience, avant d'être progressivement gagné par l'obsessionnel vertige de la grosse pomme.
Pouvoir, sexe, argent, obsessions de l'élévation, possessivité, violence, meurtre, un cocktail qui consume les personnages et les nerfs du lecteur.
Boris Adelski.
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