"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Sur sa petite île coincée entre le marteau de la mafia et l'enclume de la misère, Mimmo, 15 ans, rêve d'échapper à la fatalité d'une vie au rabais. Il le sent, il le sait, c'est avec sa guitare qu'il s'en sortira. Quand il apprend que le casting d'une célèbre émission musicale arrive, ne pas laisser passer cette chance devient son idée fixe, son horizon...
Mimmo à 15 ans et nourrit le rêve de quitter son village du sud de l'Italie, pour vivre sa vie en devenant musicien. L'opportunité se présente le jour où le casting d'une émission musicale renommée fait escale dans son village. Déterminé à concrétiser ses aspirations, Mimmo, décide avec l'aide de ses copains de reformer leur groupe.
Ce récit initiatique explore les thèmes de la jeunesse, des rêves, de la musique, du désespoir et de la recherche de soi. Entre la pauvreté, la mafia et la violence, une réalité se dévoile, offrant peu d'espace aux rêves pour ces jeunes tentant de trouver leur voix dans la société.
L'histoire qui met en lumière la puissance de l'espoir et de la résilience. C'est également une ouverture vers la réalisation des rêves. Mimmo est un personnage attachant qui reflète l'espoir, dont l'aventure captivante se lit d'une traite. Les dessins d'Alfred nous transportent vers une Italie lumineuse. C'est plein de vie et d'émotion, avec des couleurs faites de nuances de jaune et de bleu qui sont prédominantes. L'ambiance est à la fois mélancolique et chaude. Maltempo est une bande dessinée touchante, inspirante et remplie de sensibilité que nous avons beaucoup aimé.
Un coup de cœur
Maltempo, avis de mauvais temps ! Absolument pas en ce qui concerne le troisième opus de cette série signée Alfred, débutée il y a dix ans avec Come prima et cette lutte fraternelle, puis complétée en 2019 par une charmante incursion hors du temps qui prenait le nom de Senso.
Cette fois, plus question de road trip ou de rencontre improbable. Maltempo est en réalité le patronyme de Mimmo et le nom qu’il a donné au groupe qu’il a formé avec Cesare, Gennaro et Guido. Même s’il faut le reconnaître, les adolescents ont un peu laissé tomber ce passe-temps.
Passer le temps, c’est ce que les garçons font dans ce coin perdu d'une île italienne. Le désœuvrement est leur principale activité. Comme elle est également celle de nombreux adultes de leurs familles.
Alors quand Mimmo apprend que le casting de l’émission musicale Vieni cantare se déroulera dans le village, il décide de remotiver le groupe afin qu’ils puissent tous y participer.
En effet, le gagnant assistera à la grande finale qui se tiendra à Rome et pourrait même devenir une star. Décidé à tout faire pour quitter sa terre natale et changer de vie, Mimmo organise les répétitions, afin de mettre toutes les chances de son côté.
Quel plaisir de pouvoir à nouveau passer un petit moment dans l’Italie d’Alfred ! Oui car il s’agit bien de l’Italie qu’il a connue quand il était plus jeune.
Pour ce faire, il a déposé dans cet album des souvenirs d’adolescence qu’il a recouvert de dessins qui lui sont propres et qui nous font chaud au cœur et au corps.
Les paysages sont toujours aussi magnifiques et nous permettent de voyager dans cette Italie que nous aimons tant. Même si certaines thématiques abordées, comme celle des migrants et de l’intolérance, sont là pour nous rappeler à une certaine réalité, qui n’est pas seulement italienne et qui surtout est toujours d’actualité.
Alors ouvrez Maltempo et laissez-vous bercer par ces camaïeux de bleus et de jaune qui vont, l’espace de quelques instants, vous transporter sous le soleil de cette Italie qu’on aime tant, qu’elle soit sous le trait d’Alfred ou pas.
Maltempo, c'est le « mauvais temps », mais cette bande dessinée, malgré des thèmes difficile est lumineux. J'ai aimé les teintes qui donnent un sentiment apaisé. Mais la vie de Mimmo, quinze ans, ne l'ai pas. Il se balade sur sa vespa et sa guitare en bandoulière. Il voudrait bien remonter un groupe et retrouver ses copains. Il y a un casting pour participer à une émission de télévision. Ils retrouvent ses acolytes et vont aller répéter dans une grange (mais il y a l'air d'y avoir des personnes "hébergées"). Nous suivons Mimmo et les êtres qu'il croise, une espèce de fou du village, qu'il va défendre face à des jeunes mafieux, un voisin qui transporte des souvenirs mussoliniens, des filles, gentilles ou pimbèches. Gennaro, dit Mortadelle, le fils de l'épicier, Guido, qui trafique et qui va rejoindre tous les soirs sa mère à l'hôpital, Cesare, mis dehors par son père et qui aime les arbres et pas du tout les futurs chantiers pour des hôtel face à la mer...
Tout ce monde se croise, les personnages sont touchants et il y a de magnifiques planches (impressionnante pour exprimer les répétitions de rock and roll.).
Une BD sur la sortie de l'adolescence, sur les rêves, sur les espoirs avec un air du temps et certains sujets graves (la maladie, l'accueil de l'autre, la mafia, la misère...).
J'ai beaucoup apprécié les couleurs de certaines planches et vais lire les précédents albums.
Maltempo #NetGalleyFrance
Mimmo, un adolescent de 15 ans vivant sur une petite île en Italie, aspire à échapper à sa vie difficile, coincée entre la mafia et la pauvreté. Il croit fermement que sa guitare est sa porte de sortie. Lorsqu'il apprend qu'une émission musicale célèbre organise des auditions, il devient obsédé par cette opportunité. C'est l'histoire que nous raconte cette bande dessinée, qui clôture la trilogie italienne de l'auteur Alfred, après "Come Prima" et "Senso".
Même si c'est le troisième BD de la série, il semble qu'elle puisse être lue indépendamment. En tout cas, cela ne m'a pas du tout dérangé pour l'apprécier.
Les illustrations m'ont charmées, les paysages sont superbes, et la lumière qui émane des dessins est magnifique.
L'histoire est touchante et m'a transportée en Italie avec beaucoup de plaisir.
Une chouette découverte.
https://www.instagram.com/claudia.passionlivres/?hl=fr
Maltempo conclut la trilogie imaginée d’après les souvenirs italiens d’Alfred.
Dans ce récit, une bande de jeunes hommes garçons aux desseins divers remontent leur groupe de rock dans l’espoir de participer au casting émérite du « The Voice » italien.
Emois amoureux, secrets, lutte des classes, fascisme, une Italie scindée pour toile de fond de cette bande dessinée superbe.
L’auteur a un talent immense pour nous faire aimer ses personnages complexes et entiers.
Les dessins sont grandioses et les scènes de musique transcendantes.
Une beauté !
Scamorza, un morceau du sud de l'Italie, le bord de la mer, les grues qui s'agitent pour préparer l'arrivée future des touristes. Et Mimmo qui a un rêve, jouer du rock, remonter son groupe avec Cesare et Guido et participer au grand casting, tenter leur chance, tout sauf retourner au lycée à la rentrée.
Quel sera leur futur sinon ? Bosser sur les chantiers ? Fricoter avec les jeunes de la mafia locale ? Mimmo a un objectif et ne veut pas le lâcher. Alfred nous conte cette envie de contrer le destin tout tracé avec son talent habituel de conteur. Les personnages sont fouillés, l'affection qu'il porte pour eux et ces lieux est palpable.
Alfred puise dans ses souvenirs pour nous raconter son Italie. Dans ce troisième tome de ce qui compose une trilogie (après Come prima et Senso) on retrouve les odeurs, la lumière, la beauté des instantanés sur lesquels on s'arrête, forcément. On a envie d'être sur le Vespa de Mimmo, de courir dans l'herbe avec Lupo, de répéter avec le groupe, d'embrasser Alba, aussi.
La parution d'un album d'Alfred est pour moi un évènement, un moment particulier. Et ça n'a pas manqué une fois de plus. Avec la sensation d'une page qui se tourne, comme une histoire qui se termine. Une triple histoire italienne vers laquelle je reviendrai de temps en temps, c'est certain.
A lire en écoutant les deux titres composés à l'âge de 16 ans et réenregistrés par Alfred.
Retrouve la vidéo pitch d'Alfred sur ma page et dans ma story.
Après « Come Prima » et « Senso », Alfred clôt sa trilogie italienne en nous proposant un nouveau récit, totalement indépendant, qui a pour toile de fond un petit village du sud de l’Italie où la jeunesse est coincée entre le marteau de la mafia et l’enclume de la misère.
Les ados trainent toute la journée dans ce village où tout le monde se connait et où rien n’arrive jamais. Au milieu de tout cela se débat un jeune adolescent de quinze ans, Mimmo, qui refuse de céder aux mafiosos et à la misère. Son rêve est d’échapper à la fatalité d’une vie au rabais et de quitter ce village où rien de bien ne lui arrivera jamais. Il a la conviction que c’est grâce à sa guitare et à son rêve de Rock’n’roll qu’il y parviendra. Aussi quand il apprend que le casting d’une célèbre émission musicale débarque, il n’a plus qu’une seule obsession, y participer afin de ne pas laisser passer sa seule chance de partir.
Cet album commence par une très belle scène aux cadrages cinématographiques. Un travelling de nuit aux couleurs bleutées, sans aucune bulle, qui pose le décor. Tout est dit dans ces quatre premières pages. Les dessins aux couleurs chaudes et aux traits bien marqués subliment le climat, la végétation et l’architecture de ce petit village de bord de mer typique du sud de l’Italie dans lequel nous sommes émergés. Avec le héros, nous explorons les ruelles et les venelles désertées par la chaleur ainsi que les petites routes dans une garrigue roussie par le soleil avec toujours en toile de fond, la mer. Le dépaysement est assuré et la « Dolce Vita » au bout du chemin.
Une lecture plaisante dans laquelle on se laisse entrainer et qui se fait d’une seule traite car on veut absolument en connaître le dénouement quel qu’il soit.
L'auteur et dessinateur Alfred consacré une trilogie à l'Italie en réunissant toutes les références culturelles, toute la passion que lui évoque ce pays. Ici, dans Maltempo, troisième volet qui ne nécessite pas la lecture des précédents, il suit le parcours et le désir d'un adolescent qui ne pense pas que la misère est moins pénible au soleil. Dans son village, il a des copains qui tous sont abattus par une certaine fatalité. Il y a le poids des parents, l'absence de certains ou les préjugés racistes d'autres. Les enfants peuvent difficilement échapper à cet enfermement. Il y a la violence de la mafia mais aussi celle du tourisme. Tous ces gamins parce que la BD s'intéressé à une flopée de personnages ont grandi ici, sur cette île dont la beauté vient de la nature et de son respect. Alors quand un complexe immobilier vient défigurer le paysage, il faut peut-être faire quelque chose. Chaque copain de Mimmo prend ainsi une position dans ce petit village. Il y a ceux qui suivent et ceux qui pensent que cela peut être différent. Mimmo est de ceux-là. Il se sent seul, n'est pas sûr de lui. Pourtant, il se relève. Alfred, en tant qu'auteur, montre toute son amour pour l'Italie. Il croque des paysages et le lecteur reste admiratif face à cette beauté. La narration prend le temps de regarder autour et dans cette BD, nous plongeons dans la vie du village et sa réalité nous est transmise par les adolescents. Dans ce monde, les adultes, principalement des hommes, sont assez peu présents. Il font preuve d'autorité ou sont englués dans des déchirures intimes qu'ils soignent avec l'alcool. Les ados sont seuls et s'en sortent comme ils peuvent. Tous semblent avoir oublier leurs rêves. Peut-être sont-ils devenus adultes trop vite ? Reste Mimmo. Sur sa vespa, avec sa guitare en bandoulière, il veut voir au-delà de la mer qui le sépare du continent. Il y croit et Alfred l'accompagne avec beaucoup de tendresse. La BD est une chronique dans la vie de ce village, une chronique douce amère, cette mélancolie ensoleillée qui rappelle des films italiens. On sourit, on rit, on s'étonne et les larmes ne sont pas toujours loin. des couleurs magnifiques, des paysages ensorcelants, un voyage à ne pas louper.
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