En 2012, Lucie Tesnière découvre les lettres de son arrière-grand-père, Paul Cabouat, médecin dans les tranchées pendant la Grande Guerre. Elle commence alors une enquête qui va la mener sur les traces de sa famille à travers les deux guerres mondiales et changer le cours de sa vie. En fouillant dans les archives et en interrogeant les descendants, elle met au jour des histoires incroyables, mêlant Résistance, collaboration, amours, amitiés et trahisons.À travers le récit captivant de cette famille, agrémenté de photos et de nombreux témoignages d'époque, c'est une histoire de la France au XXe siècle qui se dessine au fil des pages.Un livre d'une puissance émotionnelle rare.
Lucie Tesnière nous livre, avec ce document, un excellent travail de « détective historique », en reconstituant le passé des membres de sa famille à travers les deux guerres.
Des petites histoires, exhumées de carnets, de lettres et d’archives, qui retracent la grande Histoire du XXème siècle.
En recherchant d’infimes détails, l’auteure éclaire à la fois la mémoire de sa famille, tout en prenant le risque de révéler des secrets encore tabous, notamment sur l’implication des fonctionnaires d’Etat dans le gouvernement de Vichy. Elle prend le parti de ne rien cacher, malgré l’impact que cela peut avoir sur les générations suivantes.
C’est un travail minutieux, intelligent et courageux, digne d’une enquête de police.
Le style n’est pas très maîtrisé et l’on sent que c’est un premier essai. Il y a trop d’allers et retours entre la partie historique et la vie privée de l’auteure et cela dilue le propos, certes passionnant, dans des considérations assez futiles.
Un livre intéressant néanmoins, qui a le mérite d’avoir été au fond des choses avec une profonde honnêteté.
Ce livre a pour sous-titre « Une famille française à travers deux guerres mondiales« . Vaste sujet et vaste période, et pourtant ce témoignage raconte encore bien plus que cela.
En 2012, l’auteure découvre la correspondance de son arrière-grand-père, Paul Cabouat. Mobilisé en 1914 alors qu’il étudie la médecine, il y parle de sa guerre, passée à soigner les blessés au combat. Intriguée par la sobriété et la pudeur de ses lettres, Lucie Tesnière décide de creuser plus profond et, avec l’aide de quelques membres de la famille, met au jour d’autres lettres, des carnets, des photos, qui dévoilent des destins incroyables. Bien vite, elle comprend qu’elle ne veut/peut pas limiter son enquête à la Première Guerre mondiale. Elle continue donc à tirer le fil de l’histoire de sa famille pour arriver à la Deuxième Guerre. Son travail de recherche évolue, elle n’a plus de lettres sur lesquelles se baser, la correspondance de l’époque étant rare, censurée ou codée. Alors elle interroge les quelques témoins encore vivants, leurs descendants, des historiens, épluche des montagnes d’archives publiques ou privées. Résistance, collaboration, déportation à Ravensbrück, les histoires de certains membres de la famille s’avèrent étroitement liées à la Grande Histoire.
Et donc ces presque 400 pages racontent en effet comment une famille française a traversé deux guerres. Mais ces pages sont aussi le résultat d’un déclic provoqué par la lecture des carnets d’un aïeul, l’aboutissement d’un projet inattendu dans lequel Lucie Tesnière s’est lancée sans savoir où il la mènerait, mais convaincue qu’elle devait aller au bout, pour sa famille mais peut-être avant tout pour elle-même. Et c’est ce qui rend son texte si captivant et si touchant. Elle raconte l’histoire de ses aïeux, évidemment, mais aussi celle, actuelle, de ceux qui sont vivants et qu’elle a mis à contribution en sollicitant leurs souvenirs, suscitant autour d’elle rassemblements familiaux, intérêt, solidarité, admiration, incompréhension parfois. Et puis surtout, en même temps que la genèse de son livre, Lucie Tesnière se raconte elle-même : elle qui n’a jamais rien écrit, qui n’est ni historienne ni journaliste, lâche son boulot et sa vie quotidienne pour s’improviser « détective historique » et porter son projet à terme, qui lui prendra quatre ans. Moi qui suis obsédée par la recherche du mot « juste », j’aime beaucoup sa phrase « Je suis constamment en train de me demander si ce que j’écris est juste ». Elle illustre l’humilité de la démarche de celle qui craint d’interpréter et d’extrapoler erronément les faits ou de donner l’impression de juger, qui sait qu’elle n’a pas la formation ni toutes les informations objectives pour rédiger un essai historique. Ce n’est d’ailleurs pas son but. Ecrit dans un style simple et fluide, ce livre, en plus d’être intéressant, est sincère, profondément humain et fait naître beaucoup d’émotions, celles qui font écho à son titre.
Lucie Tesnière n'a jamais écrit, n'est ni journaliste, ni romancière mais un jour elle tombe sur la correspondance de son arrière-grand-père et la voici prise d'un irrésistible besoin de rendre compte de ces carnets.
Le livre est original ; il alterne entre aujourd'hui avec l'enquête de Lucie sur ses aïeux (lettres, témoignages, longues heures aux archives) et hier avec l'exposition et l'interprétation de tous ces documents.
Il y a la première guerre, puis la seconde ; qui sera résistant, collaborateur ou "seulement" silencieux ?
Le récit est documenté de photos, de lettres et de documents d'archives.
C'est vraiment plaisant à lire et le chapitre consacré à Jean se lit presque comme un polar ; quel suspense.
Le style fluide et rythmé malgré le sujet.
Et puis, nous découvrons l'origine du titre de ce récit et là, c'est vraiment émouvant.
On sort admiratif de ce travail si fouillé, si intime et intéressant.
« Madame, vous allez m’émouvoir » de Lucie Tesnière, une histoire de famille pendant les deux guerres
Dans le cadre de la masse critique non fiction, j’ai reçu le livre Madame, vous allez m’émouvoir de Lucie Tesnière que j’ai des difficultés à mettre dans une catégorie ! Entre la biographie, l’enquête, la plongée historique, voici un livre dont on a envie de savourer la lecture !
Le projet de Lucie Tesnière est un peu fou puisqu’elle cherche à reconstruire l’histoire de Paul Cabouat, son arrière grand-père, médecin pendant la première guerre mondiale et résistant pendant la seconde après avoir découvert ses lettres écrites en 14-18. Mais ce qui apparaissait comme un projet banal: publier les lettres pour le centenaire de la première guerre mondiale prend une ampleur que son arrière petite fille n’avait pas envisagée ! En plongeant dans son histoire de famille, outre le risque de découvrir des déceptions voire des horreurs, elle se lance dans un projet d’écriture qu’elle n’avait osé imaginer allant même jusqu’à prendre 7 mois de congés sans solde pour le mener à bien.
Nous, lecteurs, sommes pris également au piège de ce beau projet qui transcende le seul hommage à un aïeul d’exception. Nous suivons cette enquête où l’Histoire et l’histoire familiale s’éclairent l’une l’autre, nous devenons au côté de Lucie Tesnière des archivistes, nous faisons nôtre la famille de Paul Cabouat. Et surtout nous apprécions le style de Lucie Tesnière qui n’est commun à aucun autre. Novice dans l’écriture, elle a cette fraîcheur et cette candeur qui font du bien. Tout en racontant sa famille, elle fait le récit de son enquête entre réussites et échecs, entre rires et émotions et nous ne pouvons qu’apprécier cette franchise dans l’écriture.
J’ai donc beaucoup aimé Madame, vous allez m’émouvoir tant pour l’histoire familiale que pour son style et j’ai eu l’impression de quitter ma famille en fermant ce livre…
En résumé : Encore une bonne pioche pour la masse critique babelio !
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Vous allez m'émouvoir madame est un document que j'ai beaucoup aimé.
Je me suis très vite laissée embarquer par l'auteur qui a eu l'intelligence de partager avec nous, son lecteur, les étapes de l'écriture de ce document.
Ce qui m'a le plus plu dans ma lecture, c'est le cheminement de l'auteur.
En effet, la petite histoire dans la grande Histoire a été pour moi un réel plaisir de lecture.
Des passages extrêmement émouvants qui font écho à notre propre passé.
Une écriture fluide qui nous fait voyager dans le temps.
C'est une lecture qui a été pour moi, source de questions sur ma propre histoire personnelle et sur celle de ma famille.
Un document plaisant à lire et qui fait réfléchir.
J'ai extrêmement apprécié cette lecture que je partage volontiers autour de moi.
Une lecture que je recommande à ceux qui aiment les documents historique.
Madame vous m’avez émue !
Emouvante en effet cette volonté, vous qui n’aviez jamais écrit, de vous lancer dans ce projet d’envergure.
Emouvant de partager avec nous vos interrogations sur le bien-fondé de votre démarche.
Emouvante votre quête de la vérité, cette recherche sur vos ancêtres.
Emouvant également le partage que vous faites des documents familiaux, lettres, dessins et photos.
Votre arrière arrière grand-mère n’aura pas recopié en vain les lettres reçues de ses fils durant la première guerre mondiale.
Vous nous avez permis de découvrir l’histoire de votre arrière grand-père Paul, médecin engagé dans les deux guerres, celle de ses frères et sœurs. Cette famille française qui a traversé les deux guerres mondiales n’est pas n’importe quelle famille et elle méritait qu’on lui consacre un livre.
J’avoue que la première partie m’a réellement emballée mais que j’ai moins apprécié la deuxième partie et vos atermoiements.
Guillaume Guibert vous a dit au début de cette aventure :
«Faire un livre, c'est se poser sans arrêt des questions. Ça fait partie du package. L'écriture va questionner la partie de vous que vous assumez le moins."
C’est ce que vous avez fait avec tout votre cœur.
Cette aventure était une belle aventure et je suis émue d’être entrée dans la boucle par le biais de cette lecture.
Et bien cet ouvrage a su m'émouvoir !
Lucie Tesnière découvre chez sa grand-mère les lettres de Paul, son arrière-grand-père, écrites lorsqu'il était médecin pendant la Première Guerre mondiale. Ces lettres adressées à sa famille avaient toutes été recopiées par la mère de Paul, ainsi que celles écrites par son frère . Cette découverte va donner à Lucie l'envie d'en apprendre plus sur cet aïeul.
Elle va rapidement aussi avoir entre les mains les cahiers dans lesquels le père de Paul avaient consigné ses souvenirs concernant la Grande Guerre.
A partir de là, c'est comme tirer sur le fil d'une énorme bobine et Lucie va se retrouver embarquée dans une enquête bien plus conséquente qu'imaginée au départ.
Des lettres d'amour échangées aux archives nationales épluchées, des cartons de photos déballés aux historiens consultés, le travail d'investigation va occuper la vie de Lucie de longs mois. Elle va ainsi retracer l'histoire de sa famille, tout au long du XXème siècle, s'attardant essentiellement sur les faits de guerre, tranchées, engagements, résistance...
Elle va à la rencontre des membres de cette famille, écoute longuement les souvenirs de chacun, rassemble les uns et les autres autour de l'avancée de ses recherches.
Construit comme un journal de ses explorations, émaillé de photos, documents d'époque, extraits de lettres, cet ouvrage se découvre avec fluidité et retranscrit justement le dynamisme et l'émotion de l'auteure.
Lors d’une visite à sa Grand-Mère, Lucie Tesnière découvre des centaines de pages de lettres envoyées des tranchées, par son arrière-grand-père, lors de la première guerre mondiale. Elle se sent alors l’envie, et peut-être le devoir, de prendre un congé sabbatique et de se lancer pour retracer la vie de ses aïeux pendant les deux guerres, de témoigner de la vie de personnes engagées et, certainement héroïques, mais sans savoir ce qu’elle va réellement trouver…
Lucie Tesnière mène une vraie enquête, interrogeant les membres de sa famille, retrouvant des « souvenirs », se documentant, croisant et recroisant les informations avec les archives officielles, se posant des questions. A travers ses recherches, elle relate probablement une partie de l’histoire de beaucoup de personnes de cette époque. Ce n’est pas un témoignage de plus, il n’y aura certainement jamais assez de témoignages pour comprendre, d’autant plus que les derniers survivants, comme c’est le cas tout au long du livre, disparaissent progressivement.
Néanmoins, l’enquête de Lucie Tesnière est fastidieuse et, par moment, trop personnelle. Si une bonne partie du livre est illustrée de lettres, photos ou croquis de l’époque, rendant ce témoignage touchant et agréable, la fin du livre (et de son enquête) m’a semblé assez brouillon et fouillis, donnant l’impression que Lucie Tesnière se perdait dans les données recueillies et ne savait qu’en faire, ne réussissant peut-être pas à prendre la distance nécessaire ?
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