"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Classé parmi les meilleurs romans policiers du New York Times, un polar envoûtant et poignant par une autrice lauréate du prix Edgar.
1944, sur la côte californienne, Aki Ito, 20 ans, et ses parents viennent d'être libérés du camp de Manzanar, où ils étaient détenus par le gouvernement américain depuis le bombardement de Pearl Harbor, aux côtés de milliers de citoyens Américains d'origine japonaise.
La vie qu'ils avaient avant-guerre n'existe plus et ils sont contraints de quitter leur région pour se réinstaller à deux mille kilomètres de là, à Chicago, où la soeur aînée d'Aki, Rose, avait été envoyée quelques mois plus tôt. Rose vit dans le nouveau quartier nippo-américain, près de la station de métro Clark & Divison. Mais à la veille des retrouvailles de la famille Ito, Rose est tuée par une rame de métro. Les autorités concluent à un suicide, mais Aki, qui vénérait sa soeur, est stupéfaite : comment cette jeune femme, parfaite, polie et optimiste, a pu mettre fin à sa vie ? Ne se fiant qu'à son instinct et à son amour fraternel, Aki se lance dans une enquête qu'elle est la seule à pouvoir mener.
Une plongée dans les années 40 aux Etats-Unis.
Aki Ito est une Japonaise née en Amérique, elle est une nisei. Elle arrive à Chicago après avoir été parquée dans un camp de rétention avec ses parents et de nombreux citoyens d'origine japonaise pendant trois longues années en représailles de l'attaque surprise par l'armée Japonaies de la base navale américaine de Pearl Harbor. La famille compte rejoindre sa soeur ainée Rose, son idole depuis qu'elle est née. Sauf que Rose vient de mourir. Suicide ? Meurtre ? Aki mène une enquête émouvante mais déterminée.
Un très bon roman à la fois historique et policier qui nous raconte le sort des Japonais émigrés aux Etats-Unis dans les années 40 et qui, tels des parias étaient très mal considérés. Encore une preuve de racisme dans le pays de la liberté...
Rose et Aki Ito sont sœurs, Aki a toujours adorée, adulée cette soeur ainée. Elles sont nées aux États-Unis de parents Japonais et vivent en Californie où elles mènent une vie plutôt heureuse. Mais tout change en 1941 lorsque survient l’attaque de Pearl Harbor, les japonais sont désormais des ennemis et les familles sont déplacées dans des camp d’internement, laissant tout derrière elles.
Rose est la première à en sortir pour aller vivre et travailler à Chicago et préparer l'arrivée de sa famille. Quand cette dernière la rejoint, c'est pour apprendre que Rose est morte la veille sous une rame de métro. Suicide.
Aki refuse de croire en cette explication et décide d'enquêter dans cette ville qu’elle ne connaît pas. Son seul indice est le journal intime de sa sœur, déniché sous son lit et auquel il manque des pages et un morceau de papier rouge qui s'en échappe.
Je suis étonnée que ce roman soit étiqueté "roman policier", pour moi, il fait plutôt figure de roman d’apprentissage sous fond d'Histoire et j'ai trouvé que ça n'en était pas moins intéressant !
D'accord, Aki enquête pour savoir ce qu'il est arrivé à sa soeur mais c'est loin d'être seulement ça... elle entame aussi une nouvelle vie, où elle doit repartir de zéro, travailler, s'occuper de ses parents et découvrir une nouvelle ville.
Et surtout découvrir qui elle est sans Rose, s'émanciper (en mêlant tradition et modernité) et rencontrer l'Amour.
Naomi Hirahara a fait un travail de recherche de documentation très poussé pour écrire Ma sœur est morte à Chicago et cela se ressent. Le résultat est passionnant et nous immerge dans la grande Histoire.
Bien entendu je connaissais l'attaque de Pearl Harbor mais je ne m'étais jamais questionnée sur l'impact qu'elle avait eu sur ces familles Nippo-Américaines. J'en sais désormais un peu plus grâce à ce roman.
Ce qui fait que ce livre m’a plu ce n’est pas tant l’enquête incroyablement moderne qui pourrait très bien être transposée de nos jours mais plutôt tout ce que j’y ai appris. Cette enquête se passe après la seconde guerre mondiale dans les années 40. On y apprend en effet, avec l’enquête en fil rouge sur la mort de Rose la sœur de Ito notre héroïne tout ce qu’ont eu a enduré les « Nisei » ces citoyens nés en Amérique de parents immigrés japonais (Issei ). L’après Pearl Harbor avec l’entrée en guerre des Etats-Unis et le racisme et le rejet dont ils ont souffert durant cette période entre la spoliation de leurs biens, l’installation dans des camps et, mince filet d’espoir pour les plus chanceux dont faisaient partie Rose la « réinstallation » à Chicago. Quand Ito et sa famille rejoignent Rose quelques mois plus tard ils apprennent que cette dernière s’est suicidée. Pour Ito qui a toujours vécu dans l’ombre bienveillante de sa sœur s’est tout simplement impossible, elle va alors enquêter pour connaître la vérité sur les derniers jours de sa sœur.
J’avoue que je n’avais aucune idée de la vie qu’avaient menés les immigrants japonais aux Etats-Unis, ce pays de « Liberté et d’espoir ».
Ce roman policier est une belle découverte tant du point de vue historique que par sa galerie de personnage avec en premier lieu son héroïne moderne et charismatique.
En 1941, l’attaque de Pearl Harbor sonne le départ des Nippo-Américains vers les camps d’internement. La famille Ito quitte ainsi la Californie. L’aînée des enfants, Rose, sera libérée avant ses parents. Rapatriés à leur tour, prêts à s’installer dans un petit logement précaire à Chicago, ces derniers apprennent le suicide de Rose qui s’est jetée sous les rames du métro.
Sans croire une once de ce scenario, tout en cherchant à s’insérer socialement, avec le même courage que déployait sa soeur, Aki mène avec acharnement son enquête sur les causes de la disparition de Rose. Au cours de ses rencontres, plus ou moins bienveillantes, de ses démarches auprès de la police plus ou moins à l’écoute, tissant des liens d’amitié fragiles, à l’ore d’une aventure amoureuse qui ôtera un peu de noirceur à sa condition, Aki parviendra-t-elle à élucider les circonstances de la mort de sa soeur?
Outre l’intrigue, l’histoire de la famille Ito reprend la tragédie vécue par ces familles nippo-américaines, notamment les femmes méprisées par les autochtones. Sur fond historique, Naomi Hirahara donne à ce roman un intérêt qui va bien au-delà d’un simple polar.
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