80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
À partir de 1920. Valle-lnclan opte pour une écriture nettement plus offensive et humaniste et invente ce qu'il appelle l'esperpento, un théâtre du grotesque extrême appliqué à la réalité espagnole du début du XXe siècle où politiques, intellectuels et militaires ne sont plus que des pantins dérisoires qui s'accrochent au pouvoir. Lumières de Bohème, écrite en 1920 et complétée en 1924, sorte d'inventaire implacable des misères du pays, est sans doute la pièce la plus connue et la plus jouée en Espagne, et le symbole de son évolution militante et esthétique. Les trois autres esperpentos, réunis en 1930 sous le titre de Martes de Carnaval, où Mars renvoient moins au mois de l'année qu'aux si peu glorieux militaires espagnols, prolongent cette image burlesque et féroce des institutions et des hommes qui gouvernent cette Espagne que même la tragédie ne saurait représenter. Le Bel habit du défunt, Les Cornes de don Faribole et La Fille du capitaine nous plongent avec délice dans l'excès, l'outrance verbale comme exacte (dé)mesure de la réalité nationale. On doit rire, et même beaucoup, mais d'un rire qui grince infiniment. En dernière instance, il n'est de catharsis et de plaisir que dans l'art et dans le langage. Cette réhabilitation du rire de la farce et du grotesque en fait indiscutablement un des théâtres les plus dynamiques et novateurs de tout le répertoire espagnol.
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