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Février 1945. Dans les petites villes autour de Sigmaringen, les Français partisans du régime nazi se rassemblent. Miliciens en déroute, collabos en exil, chacun essaie de faire les bonnes alliances pour tirer son épingle du jeu et éviter les tribunaux militaires.
Sur une route de campagne, Jacques Doriot, un des chefs collaborationnistes réfugiés en Allemagne, est tué dans le mitraillage de sa voiture par un avion non identifié. La présence sur les lieux du drame d'un officier des services de renseignement nazis sème le doute. Et si le « Grand Jacques » avait été victime d'un complot, liquidé par ses amis ?
Un jeune lieutenant se trouve être l'un des premiers témoins de l'affaire et va être chargé de comprendre qui avait intérêt à cette mort. Mais dans cette période trouble, encore faut-il savoir à qui se fier et débusquer les traitres.
Les journées sont longues sur notre petite île, bout de terre allemande à la frontière Suisse. Alors assister à un cours de Jean Bouton sur la clandestinité n'est pas inutile. C'est notre lot à tous, nous les collabos. Le cours que je dois donner ensuite sur l'orientation avec une carte et une boussole n'aura jamais lieu. Quelqu'un est entré et a crié: "Le chef est mort !".
Le chef c'est Jacques Doriot, leader du PPF Parti Populaire Français, créateur de la LVF ligue de volontaires français contre le bolchévisme, collabo radical....
On est le 22 février 1945, sur l'île de la Mainau sur le lac de Constance. Les collabos ont fui, une débâcle à l"envers... Et le chef vient de se faire mitrailler par des avions alliés... à moins que ce ne soit un complot.
Pierre Olivier réussit un coup de maître avec ce premier roman dont la grande force est de proposer un narrateur fasciste, collabo, qui raconte les événements de l'intérieur, à la première personne. C'est troublant mais ça fonctionne terriblement bien dans cette intrigue basée sur des faits historiques et des personnages réels.
Ce court roman, très documenté, est vif et piquant. Il y a la gêne de se retrouver malgré soi dans la peau de cet anonyme peu ragoutant et l'envie de comprendre et de résoudre l'enquête avec lui. Il a reçu le premier prix du roman d'espionnage et c'est mérité !
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