Les relations Vannes-Lorient n'ont jamais été enthousiastes. De même, l'observation de la construction de l'intercommunalité du pays de Lorient fait apparaître toujours des tensions et des frictions. À ces deux échelles, celles-ci expriment sans doute des positions politiques divergentes et les analyses politiques rappellent toujours la dichotomie morbihannaise ouest-est.
Mais consciemment ou inconsciemment, elles se nourrissent avant tout de ressentiments et de frustrations, qui remontent à la création du site de Lorient au XVIIe siècle et au développement de cette ville-port mondial. Surtout ces ressentiments, assourdis dans la première moitié du XIXe siècle, sont à nouveau très forts dans la seconde moitié du XIXe siècle de la part de Vannes avant tout.
Après la publication aux PUR du livre Lorient, ville portuaire. Une nouvelle histoire des origines à nos jours qui présente sa trajectoire de réussite sur 350 ans, il devient nécessaire de montrer comment ce développement s'est fait au détriment des villes qui constituent aujourd'hui l'agglomération de Lorient (Ploemeur, Port-Louis, Hennebont) et de Vannes qui était la capitale du diocèse de Vannes lors de l'invention de Lorient.
Cet ouvrage, très neuf par la problématique et les sources, apporte pour la première fois des arguments précis pour comprendre les non-dits de cette histoire politique morbihannaise tendue.
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