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L'onirocritique grecque : d'Artemidore à Foucault

Couverture du livre « L'onirocritique grecque : d'Artemidore à Foucault » de Julien Du Bouchet et Christophe Chandezon aux éditions Belles Lettres
Résumé:

La technique de l'interprétation des rêves dans l'Antiquité nous est essentiellement connue par un unique traité, d'une ampleur et d'un raffinement inégalés, les Oneirokritika, ou Interprétation des rêves, d'Artémidore de Daldis. Il ne fait pas partie des classiques sans cesse parcourus, et... Voir plus

La technique de l'interprétation des rêves dans l'Antiquité nous est essentiellement connue par un unique traité, d'une ampleur et d'un raffinement inégalés, les Oneirokritika, ou Interprétation des rêves, d'Artémidore de Daldis. Il ne fait pas partie des classiques sans cesse parcourus, et rebattus, de la littérature grecque, mais c'est un des textes les plus originaux de l'Antiquité, suscitant un intérêt croissant de la part des historiens et des philologues comme de celle d'un public plus large. Rédigé sous les Antonins ou les Sévères dans la partie orientale de l'Empire romain, dans la grande cité d'Éphèse, par Artémidore de Daldis, c'est un traité de divination par les rêves. Il consiste pour l'essentiel en un vaste répertoire, non de rêves entiers, mais de motifs oniriques, accompagnés de leurs diverses significations possibles, classées selon le profil socio-économique du rêveur (homme, femme, pauvre, riche, etc.) et selon les circonstances du rêve. Ces rêves traduisent les représentations de la société de l'époque, depuis l'esclave jusqu'au sénateur, et forment donc un corpus où s'exprime toute une vision du monde, si bien que ce traité n'est pas seulement un objet idéal d'étude interdisciplinaire, mais ouvre aussi une perspective inédite sur l'imaginaire de son époque. Les rêves interprétés par Artémidore nous parlent souvent de choses dont aucun autre auteur ne témoigne.

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