"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« "Longtemps je me suis couché à plusieurs. Chez nous on est au moins deux par lit. Pas étonnant ma mère a eu treize enfants." Proust serait fier de moi. Sa première phrase "Longtemps je me suis couché de bonne heure" n'est pas à la hauteur.» Orly, Cité Million, 1964. Un adolescent de quinze ans, pour l'amour d'une Albertine, plonge dans l'oeuvre de Marcel Proust. Jusqu'à l'obsession. Autour de lui, se bousculent un Charlus égoutier, une Odette infirmière à domicile, une duchesse de Guermantes battant ses tapis à la fenêtre.... Rêve ou réalité, peu importe, quand il sera grand, il sera Proust.
Avec la verve et l'imagination qui ont fait le succès du Champ de personne, Daniel Picouly transpose l'univers de Marcel Proust dans sa banlieue d'Orly. Le récit profond et drôle d'une éducation sentimentale, hommage à l'école, à sa famille et à l'auteur de La Recherche. À tout ce qui a fait de lui l'écrivain qu'il est aujourd'hui.
Un jeune collégien, influencé par son professeur de français, se prend lui-même pour Proust et s'amourache d'une jeune Albertine qui a acheté du Proust. Avec son ami, il s'imagine une autre histoire que celle racontée par l'auteur. Tous les personnages qui gravitent autour d'eux deviennent d'ailleurs des personnages de l'oeuvre de Proust.
On suit ainsi l'univers de jeunes adolescents mais aussi celle des professeurs.
C'est plein d'humour, d'originalité mais un peu prétentieux. Un humour qui a fini par me lasser.
J'ai eu des difficultés à rentrer dans l'histoire puis à la suivre, je ne savais jamais si on était dans la réalité ou dans l'imagination des jeunes garçons.
Le genre de roman je suppose qu'on adore ou qu'on rejette totalement. Je suis finalement partagée...
Un jeune collégien, influencé par son professeur de français, se prend lui-même pour Proust et s'amourache d'une jeune Albertine qui a acheté du Proust. Avec son ami, il s'imagine une autre histoire que celle racontée par l'auteur. Tous les personnages qui gravitent autour d'eux deviennent d'ailleurs des personnages de l'oeuvre de Proust.
On suit ainsi l'univers de jeunes adolescents mais aussi celle des professeurs.
C'est plein d'humour, d'originalité mais un peu prétentieux. Un humour qui a fini par me lasser.
J'ai eu des difficultés à rentrer dans l'histoire puis à la suivre, je ne savais jamais si on était dans la réalité ou dans l'imagination des jeunes garçons.
Le genre de roman je suppose qu'on adore ou qu'on rejette totalement. Je suis finalement partagée...
C'est un livre truculent, vivant, dont l'écriture maîtrisée donne une idée de musicalité et d'oralité.
L'auteur nous livre la vie dans une cité HLM où tout est dans le langage, les images, les métaphores, les analogies. Proust est son fil conducteur pour nous parler de la diversité culturelle, des profs au sein d'établissements de quartier, de l'amour entre rêverie avec "Albertine", celui du couple adolescent avec "la Poule" de Bala" (le meilleur ami du protagoniste), la drague entre professeurs autour de Melle ARPAJON, les lourdingues au diner des parents de Bala qui jouent les Verdurins. C'est un jeu de faux semblant sociaux, un peu comme la "Règle du Jeu" de Renoir sauf que c'est la "Recherche du temps perdu" adaptée en 1964 dans un quartier populaire de banlieue.
Le récit est riche en anecdotes, toujours très fines, concises et bien racontées. Elles sont parfois porteuses d'une réalité fort peu enviable (comme le cas de la cabale contre Marie Curie, la trainée et l'étrangère qui trompe son mari. A un détail près, elle est veuve depuis 5 ans et cela vient bien après la mort du mari. Qu'importe, la société juge).
C'est un livre que je n'ai pas pu lire d'une traite. J'ai même mis un certain temps, entrecoupant ses 13 chapitres par d'autres lectures. En effet, il envoie une succession d'images et de références qui fatiguent l'esprit quand bien même cela est passionnant.
L'intégralité de ma chronique sur mon blog OH PARDON ! TU LISAIS...
http://ohpardontulisais.canalblog.com/archives/2023/01/25/39791745.html
Joie et nostalgie, légèreté et humour, un régal.
L'histoire d'un gosse rêveur et imaginatif, avide d'un futur qu'il sait déjà magnifique. Voilà qui fait un bien fou et qui devrait peut-être figurer au programme scolaire (pour aider les gosses moroses d'aujourd'hui), ou être remboursé par la Sécu (pour les adultes qui ont oublié de croire en leurs rêves) !
Retrouver Albertine… En bon pédagogue, Daniel Picouly a choisi Proust pour évoquer une partie de sa jeunesse en banlieue parisienne, dans les années 1960, comme pour inciter les réfractaires à se lancer dans la lecture de la Recherche du temps perdu. Ici le temps s’est arrêté précisément en date du 20 mars 1964, puisque le roman se déroule sur une journée. Accompagné de Bala « Mon copain. Le meilleur, d’un physique qui résiste à la description », la petite voix intérieure du narrateur. Les principaux personnages de la Recherche sont présents, non seulement parmi les professeurs de ce collège Joliot Curie à Orly, mais également la famille de Bala, où un dîner les attend avec plein de surprises.
J’ai aimé ce roman de Picouly, qui, à la manière de Queneau, joue avec les mots, pour nous raconter une histoire pleine de poésie, en puisant dans ses souvenirs de jeunesse comme dans Le champ de personne, avec cette fois pour cadre rien moins que l’univers de Proust, et des détails de sa vie que j’ignorais. Une belle lecture pour les amoureux des belles histoires mêlant le réel et l’imaginaire.
Orly, région parisienne, milieu des années 60. Des adolescents en ébullition, des professeurs loufoques, une cité grise et pourtant tellement pittoresque.
Dès la première page nous voilà embarqués dans les pensées de notre jeune héros. Nous ne connaîtrons pas son nom, mais nous pourrons l’appelez Daniel ou Marcel.
Surtout Marcel.
Parce que son plus grand souhait, au moment où nous faisons sa connaissance, est de devenir Proust.
Pourquoi ? Mais à cause d’Albertine, évidemment !
Pour lui plaire il a lu l’intégralité de La Recherche du Temps Perdu. Pensez donc, c’est un minimum tout de même.
Et pour la garder, il deviendra Proust, ça aussi, c’est un minimum.
Mais, d’abord, il va devoir faire face à quelques problèmes urgents, au premier rang duquel se trouve sa rédaction, qui a disparu ! Fallait que ce soit celle-là, évidemment. Celle dont Proust lui-même aurait été jaloux.
Et puis Albertine, qui elle aussi a disparu.
Décidément, c’est un complot. Plus rien ne marche droit, au collège Curie, et ce n’est guère moins bancal dans la cité Million.
Heureusement il y a Bala. Lui c’est le bon copain. Attention, il a ses défauts hein, mais c’est quand même son copain.
Et il faut bien être au moins deux pour supporter tous ces profs étranges.
Donc c’est décidé, ce soir ils enlèvent Albertine. Si tout se passe bien.
Holà, je vous vois d’ici, vous vous demandez ce que c’est que cette histoire et si elle en vaut bien la peine.
Et bien sachez que oui. Cent fois oui.
Parce qu’un roman qui est à la fois aussi drôle et émouvant que truffé de références, on en croise pas tous les jours.
Parce que Daniel Picouly nous raconte un Proust avec la voix d’un petit Nicolas, et que le mélange des trois est rafraîchissant et délicieux.
Parce que ça va à toute allure, qu’on se prend au jeu et qu’il n’y a pas moyen de le lâcher une fois commencé.
Parce qu’on se régale des bons mots, des tournures de phrases attendrissantes et de cette ambiance sixties tellement bien dépeinte.
Parce qu’une telle galerie de personnages mérite largement un public étendu.
Et enfin parce que si vous voulez passer un bon moment, c’est le livre à lire, tout simplement.
Donc oui, cent fois oui, lisez-le !
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