"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Première partie : Le visage Deuxième partie : L'immortalité Troisième partie : La lutte : Les soeurs. Les lunettes noires. Le corps. L'addition et la soustraction. La femme plus âgée, l'homme plus jeune. Le onzième commandement. L'imagologie. Le brillant allié de ses fossoyeurs. L'âne intégral. La chatte. Le geste de protestation contre les atteintes aux droits de l'homme. Être absolument moderne. Être victime de sa gloire. La lutte. Le professeur Avenarius. Le corps. Le geste du désir d'immortalité. L'ambiguïté. La voyante. Le suicide. Les lunettes noires.
Quatrième partie : Homo sentimentalis Cinquième partie : Le hasard Sixième partie : Le cadran Septième partie : La célébration
Dans ce récit, articulé en sept parties, Milan Kundera recense les choix, options, pistes potentielles à disposition d’un être humain pour se positionner dans la société et adopter l’attitude la plus juste. Et c’est l’occasion pour l’auteur de dénoncer bien des travers de l’époque actuelle. Ainsi, la recherche de l’immortalité, le désir de laisser une trace, la volonté de marquer son passage pour un individu, célèbre ou non, se divise-telle en deux espèces d’immortalité : la petite immortalité, « souvenir d’un homme dans l’esprit de ceux qui l’ont connu », et la grande immortalité, « souvenir d’un homme dans l’esprit de ceux qui ne l’ont pas connu. ». Autre composante détestable de cette époque, la volonté systématique et croissante de déclarer avoir le droit de : « À mesure que la lutte pour les droits de l’homme gagnait en popularité, elle perdait tout contenu concret, pour devenir finalement l’attitude commune de tous à l’égard de tout, une sorte d’énergie transformant tous les désirs en droit. »
En relation avec la recherche de l’immortalité, dans les acceptions définies par l’auteur, l’être humain se sent tenu d’accomplir un geste d’immortalité : « Même si elle aspire qu’à la petite immortalité, Laura veut la même chose : se dépasser elle-même, et dépasser le moment malheureux qu’elle traverse, faire « quelque chose » pour rester dans la mémoire de tous ceux qui l’ont connue. »
Cette faculté qu’a Milan Kundera d’expliciter et d’éclairer sous un jour inattendu la signification profonde et véritable de nos actes dans la vie est illustrée par un constat de l’auteur sur les mécanismes de la séduction et du souvenir des liaisons amoureuses : « Comme si la mémoire ( et l’oubli) avait effectué, depuis, une étonnante transmutation de toutes les valeurs, dépréciant dans sa vie érotique, tout ce qui avait été voulu, intentionnel, ostentatoire, planifié, alors que les aventures imprévues et d’allure modeste devenaient dans son souvenir inestimables . » On est convaincu, à la lecture de L’immortalité, de la véracité de ces constats, de leur valeur probante, qui contribuent à lever le voile sur la signification cachée des actes humains les plus quotidiens.
Ma première lecture de ce texte date d'une trentaine d'années. Je viens d'en terminer la relecture et j'ai été frappé par l'intelligence et surtout par la modernité du propos. Ce texte n'a pas pris une ride en trente ans.
A lire et à relire.
Un de mes livres préférés, une révélation pour moi que cette façon d'écrire, d'inventer et de raconter.
un chef d'oeuvre
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