Choisir, lire, chroniquer, partager un avis avec la communauté de lecteurs.com, ça vous tente ?
À Gibraltar, une pâtissière ensorcelle ses clients avec des gâteaux, À Marseille, une coiffeuse est face au cadavre de son patron, Et à Raguse, un homme souhaite emprisonner la mer sur sa toile...
Sept récits traversent ainsi les époques, de l'antiquité à nos jours, et la Méditerranée, comme autant de visions vibrantes et fantastiques où se jouent des destins, des terreurs, des désirs.
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C'est un recueil de nouvelles que propose ici Tristan Koëgel. Vivant à Marseille, c'est autour de la mer que s'axent chacune de ses sept histoires indépendantes au registre fantastique.D'une vingtaine de pages chacune, ces nouvelles nous embarquent dans des univers et des registres totalement différents à chaque fois : tantôt terrifiant, ou dramatique, tantôt ironique ou fantastique, même mythologique.
Ce que je retiens pourtant, c'est la noirceur de ces récits. La mort ou la sorcellerie est présente à chaque fois. Les destins de ces hommes et femmes rencontrés sont donc antinomiquement vibrants et effrayants. On retrouve pour chaque histoire des personnages forts, qui s'affirment, dans un monde qui n'est pas si doux et beaux. Des personnages qui vont faire des sacrifices pour être libres. Leur désir d'échapper à leur quotidien les pousse à braver les interdits.
Toutes les histoires sont dures émotionnellement. Bien qu'elles restent dans le domaine de l'imaginaire ou de la mythologie pour la plupart, on sent le poids de la réalité. Pour cela, je pense que ce recueil doit être lu par un public averti. Un public adulte qui en captera davantage les nuances.
La mer a toujours une consonance car Koëgel a choisi des lieux situés autour de la méditerranée : la Sicile, l'Espagne, la France... La mer est le reflet de l'âme des personnages, ils s'y attachent ou s'y noient. On sent sa présence dans chaque histoire. La mer créée un lien entre ces histoires de vies, qui ne se ressemblent absolument pas.
Quant aux nouvelles en elle-mêmes, je ne vais pas vous les résumer, mais seulement vous parler de mes préférées.
La première histoire nous emporte dans la pâtisserie de Victoria qui fait des gâteaux si bons que se ruent chaque jour des centaine d'habitués. Et ces gâteaux semblent avoir une réaction positive chez tous les gourmands. Cette histoire nous emporte réellement dans un monde féerique. bien que petit à petit, le fantastique se met en place, apportant des touches d'ombres à ce personnage... J'ai adoré cette première nouvelle qui met bien dans l'ambiance un peu feutré de ce recueil.
La mise en plis raconte l'histoire d'un salon de coiffure avec ses coiffeuses serviables et dynamiques alors que le patron est ignoble et condescendant, mais celles-ci, désirant garder leur travail, ne répliquent jamais. Un jour, Awa se retrouve face au cadavre du patron. Que va t-elle faire ? Encore une histoire bien sombre ( je vous l'avais dit) mais qui prouve de la volonté des femmes, de leur courage.
La Harga est émouvante. Elle fait partie de ces récits qui marque, que j'adore par dessus tout. On est en Algérie et l'appel de la harga, la traversée de la mer pour rejoindre l'Europe et vivre plus décemment, mijote dans la tête de Chamseddine. Est-il prêt à tout abandonné ? Cette histoire est touchante.
Enfin, la nouvelle qui donne son titre au livre parle d'un garçon peintre qui devient fou en essayant de reproduire le mouvement de l'eau sur sa toile. Avec beaucoup de justesse, l'auteur parle de ce mal être face à l’élément.
Alors oui, je ne mets que deux étoiles, car je n'ai pas été séduite par toutes les histoires, peu m'ont vraiment marquées, dont je me souviens après plusieurs jours. peut-être ne suis-je pas fan des nouvelles, on n'a pas le temps de rentrer vraiment dans l'univers et en tant qu’adepte des trilogies, il y a une grande différence. J'ai par exemple était davantage charmée par d'autres romans de Tristan Koëgel comme Les sandales de Rama. Mais je ne retire en rien la qualité littéraire de ces récits. Certaines histoires sont très belles. J'ai pour ma part, seulement effleurer la surface de l'eau, sans plonger.
En résumé, un beau recueil, qui se lit en plusieurs fois, afin de savourer chaque histoire, jour après jour. Il manque peut-être de notes d'espoirs à mon gout mais l'écriture très belle et presque magique, et ce don pour raconter, saura en ravir plus d'un.
L'homme qui voulut peindre la mer de Tristan Koëgel m'a été envoyé par net galley et Didier Jeunesse. Je m'en réjouissait car j'ai beaucoup aimé le complot du trident.
L'homme qui voulut peindre la mer n'est pas un roman mais un recueil de sept nouvelles sur le thème de la mer.
Je trouvais ça prometteur et très intéressant, surtout que la mer je suis née à proximité et je la connais :)
À Gibraltar, une pâtissière ensorcelle ses clients avec des gâteaux.
À Marseille, une coiffeuse est face au cadavre de son patron.
Et à Raguse, un homme souhaite emprisonner la mer sur sa toile…
Sept récits traversent ainsi les époques, de l'antiquité à nos jours, et la Méditerranée, comme autant de visions vibrantes et fantastiques où se jouent des destins, des terreurs, des désirs.
L'idée est bonne, elle me séduisait mais je n'ai pas été convaincue par ce recueil de nouvelles. C'est noir, beaucoup mais alors trop noir pour les enfants !
Certes, c'est original, bien écrit et très intéressant.
Mais j'aurais préféré que l'auteur nous écrive de jolis récits plus positifs, moins noirs et moins ciblés sur la mort.
J'ai trouvé ça trop sombre, même si je suis ravie de ma lecture.
Si la cible était les adultes j'aurais mis cinq étoiles mais comme c'est pour la jeunesse je mets trois étoiles.
Trop de noirceur dans ce recueil, quel dommage ! Mais je relirais quand même cet auteur avec plaisir car il a une très jolie plume :)
Ce recueille c'est 7 nouvelles, 7 histoires différentes avec 1 point commun: la mer.
J'ai aimé la quasi totalité des nouvelles car faut le dire l'écriture de Tristan Koëgel est ensorcelante. Il suffit de lire quelques lignes et voila on se retrouve dans une boulangerie, dans un bourg, sur un bateau. Son écriture nous plonge vraiment dans l'histoire.
C'est une lecture idéale pour les vacances et pour souffler.
La nouvelle que j'ai le plus apprécié est la première pour diverse raison. La première étant que je suis très gourmande :3. Réellement l'intrigue m'a plu et c'est la nouvelle qui m'a le plus plongé dans l'univers .
Je remercie vivement lecteur.com de me m'avoir offert ce recueille c'est une belle lecture.
Il s'agit là d'une belle rencontre. Je n'ai pas l'habitude de lire des recueils de nouvelles et je me suis dit que c'était l'occasion de changer.
Il s'agit donc là d'un recueil de sept nouvelles portant toutes sur les civilisations méditerranéennes à des époques différentes, de la Grèce antique à aujourd'hui. Elles sont à des degrés différents assez fantastiques dans leur genre. Plusieurs fois je me suis demandé si je ne rêvais pas la fin,si je l'avais bien comprise. On retrouve également du policier, de l'épique. Sur quelques-unes on a du suspense, on devine la fin, on l'interprète.
Aussi courtes soient-elles, j'ai réussi à chaque fois à me faire un avis sur les personnages. Le fait de pas avoir trop non plus le temps de s'y attacher encourage les rebondissements et le mystère. Il y a aussi un côté macabre qui m'a étonné, presque rendue perplexe. C'est d'ailleurs pour cela que je demande pourquoi l'œuvre est classée jeunesse.
Même si parfois l'intrigue ne m'a pas spécialement plu, l'élément qui me gardait toujours en haleine était le style de l'auteur. Sa plume est si belle, pleine de qualificatifs. J'avais l'impression de pouvoir sentir les pâtisseries, de voir les vagues et les bateaux, de traverser les villes et les ports. Rares sont les occasions qui m'ont été données de lire de si beaux textes.
Sur les sept je n'arrive pas à me décider laquelle je préfère. Je pense que cela se joue entre celle où l'homme veut peindre la mer (d'où le titre du recueil) en dépit de sa petite longueur avant le dénouement, où la dernière qui invite au voyage, à quitter le confort des premières nouvelles. Sans en dire plus, la note de fin qui l'accompagne m'a ravit le cœur et m'a permis de tourner la page sans heurt.
Je recommande cette lecture. La lire comme moi en été est une bonne idée, quoiqu'il n'y ait pas de saison pour voyager. Pour plus d'effet : lire en mer.
L'homme qui voulut peindre la mer et autres nouvelles est un recueil de sept nouvelles. Sept nouvelles qui présentent des formes narratives (première personne, troisième personne, récit imbriqué), des styles littéraires, des époques (contemporaine, Grèce Antique, XVIIème siècle) et des histoires très différents, mais qui ont toutes pour point commun la mer Méditerranée. Elles abordent également toutes la valeur de la liberté et de la fuite (s'échapper de son île, fuir la police, se fuir soi-même et fuir les autres, etc., partir à l'autre bout du monde pour prouver que la terre est ronde, etc.).
Sept récits variés donc, qui nous offrent des chutes souvent inattendues, et une vision assez pessimiste du monde (les histoires se finissent mal, ou bien elle montre le sort funeste de l'un des personnages). La qualité est très égale, même si j'ai moins apprécié la nouvelle sur la coiffeuse à Marseille : la mer est relativement absente de la nouvelle, elle n'est qu'en toile de fond.
Ce qui m'a le plus plu dans ces nouvelles, c'est justement cet art du conteur de l'écrivain, un art du conte "à l'ancienne", qui ne s'adresse pas aux enfants mais bien aux adultes en quête d'histoires mythiques, de légendes, mais ce merveilleux littéraire ne permet pas d'échapper à la dure réalité de la vie, le conte offrant toujours une morale douce-amère.
Tristan Koëgel se révèle donc un écrivain à l'écriture fluide et sûre, dont je lirai volontiers d'autres ouvrages si l'occasion s'en présente.
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