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L'extase totale ; le IIIe Reich, les Allemands et la drogue

Couverture du livre « L'extase totale ; le IIIe Reich, les Allemands et la drogue » de Norman Ohler aux éditions La Decouverte
Résumé:

Fruit de plusieurs années d'enquête dans les archives, ce livre dresse un tableau inédit et fascinant de la toxicomanie massive qui a sévi en Allemagne à partir de 1933. Des étudiants aux ouvriers, des intellectuels aux dirigeants, Hitler le premier, et aux soldats de la Wehrmacht, ce phénomène... Voir plus

Fruit de plusieurs années d'enquête dans les archives, ce livre dresse un tableau inédit et fascinant de la toxicomanie massive qui a sévi en Allemagne à partir de 1933. Des étudiants aux ouvriers, des intellectuels aux dirigeants, Hitler le premier, et aux soldats de la Wehrmacht, ce phénomène n'avait jamais été analysé dans toute son ampleur. En mêlant rigueur de l'enquête et style narratif proche du " nouveau journalisme ", Ohler signe un grand livre d'histoire, captivant et novateur.
La drogue est la continuation de la politique par d'autres moyens : telle est sans doute l'une des leçons les plus méconnues du IIIe Reich... Découverte au milieu des années 1930 et commercialisée sous le nom de pervitine, la méthamphétamine s'est bientôt imposée à toute la société allemande. Des étudiants aux ouvriers, des intellectuels aux dirigeants politiques et aux femmes au foyer, les petites pilules ont rapidement fait partie du quotidien, pour le plus grand bénéfice du régime : tout allait plus vite, on travaillait mieux, l'enthousiasme était de retour, un nouvel élan s'emparait de l'Allemagne.
Quand la guerre a éclaté, trente-cinq millions de doses de pervitine ont été commandées pour la Wehrmacht : le Blitzkrieg fut littéralement une guerre du " speed ". Mais, si la drogue peut expliquer les premières victoires allemandes, elle a aussi accompagné les désastres militaires. La témérité de Rommel, l'aveuglement d'un Goring morphinomane et surtout l'entêtement de l'état-major sur le front de l'Est ont des causes moins idéologiques que chimiques.
Se fondant sur des documents inédits, Norman Ohler explore cette intoxication aux conséquences mondiales. Il met notamment en lumière la relation de dépendance réciproque qui a lié le Dr Morell à son fameux " Patient A ", Adolf Hitler, qu'il a artificiellement maintenu dans ses rêves de grandeur par des injections quotidiennes de stéroïdes, d'opiacés et de cocaïne. Mais, au-delà de cette histoire, c'est toute celle du IIIe Reich que Ohler invite à relire à la lumière de ses découvertes.

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Avis (2)

  • Ce livre pourrait presque être le sujet d'une thèse.Le titre est provocateur pour un sujet qui reste tabou et non moins réel : les guerres et la drogue !
    Au fur et à mesure de cette lecture que je qualifierais de "particulière"(puisque très enrichissante) on entre dans le processus...
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    Ce livre pourrait presque être le sujet d'une thèse.Le titre est provocateur pour un sujet qui reste tabou et non moins réel : les guerres et la drogue !
    Au fur et à mesure de cette lecture que je qualifierais de "particulière"(puisque très enrichissante) on entre dans le processus diabolique et irréversible d’autodestruction du dictateur qui a fait trembler le monde : Adolf Hitler (avec la complicité morbide de son médecin personnel : le Dc Morell qui notait les délivrances de traitements de ce patient "privilégié" sous le nom du Patient A )
    C'est une mise en lumière vraiment édifiante et terrible que nous propose Norman Ohler sur le processus de médication à la pervitine (amphétamine) d'une nation complète qui expliquera en partie l'ascension fulgurante du 3eme Reich mais également son essoufflement et sa chute . Qu'on ne se trompe pas cependant sur les éléments multifactoriels des événements historiques de cette période sombre.
    Bien loin des clichés simplistes de propagandes sur le dictateur comme parfait exemple de "l'homme seul dont le pouvoir et la volonté ont infléchi le cours de l'Histoire",on apprends au contraire que depuis l'automne 41 jusqu'à la moitié de 44 Hitler n'a quasiment pas connu un seul jour de sobriété . (on en sourirait presque si les conséquences n'avaient pas été aussi apocalyptiques) .
    Ce document sans pareil sur le fonctionnement de la surenchère vers une impossible "invincibilité" nous montre à quel point l'être humain est capable du pire sans qu'il n'y ai de meilleur envisageable . Ce qui n'est pas sans nous rappeler l'actualité où le Captagon conditionne les guerriers de Daesch pour les anesthésier de toutes émotions humaines .
    Une leçon s'impose au final ....derrière le conflit : chercher la formule !! (et tuer le chimiste,a prendre au second degré bien évidement )

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  • Je tiens à remercier dans un premier temps les éditions La découverte et Netgalley pour cette lecture.
    Voilà un essai qui donne une autre vue sur la 2ème guerre mondiale. L'armée allemande résistante grâce à la pervitine, une drogue permettant d'être physiquement plus résistant, de nuit comme...
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    Je tiens à remercier dans un premier temps les éditions La découverte et Netgalley pour cette lecture.
    Voilà un essai qui donne une autre vue sur la 2ème guerre mondiale. L'armée allemande résistante grâce à la pervitine, une drogue permettant d'être physiquement plus résistant, de nuit comme de jour, en toute circonstance. Hitler, souffrant de problème gastrique, fait appel à un médecin particulier, le docteur Morell, qui va aller bien au-delà du soin médical en lui administrant un médicament lui permettant de tenir intellectuellement pendant de longues heures.

    Au départ, pourtant, les juifs et la drogue étaient considérés tout autant comme des pestiférés et puis, petit à petit en découvrant les vertus de la méthamphétamine, les nazis, entre autre, s'y sont mis. Avec cette drogue, plus question d'avoir de scrupules, de dépression, de défaillance intellectuelles, … Si bien que même des intellectuels comme Heinrich Boll en a pris et en a même réclamé à de nombreuses reprises à ses parents par courrier.

    Un essai intéressant donc, mais qui m'a un peu perdu par de nombreux exemples et avec le manque de lisibilité du plan du livre.

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