Un philosophe écrit généralement bien plus qu’un ouvrage et rarement brièvement. Voici une petite bibliothèque pour fringales de philo quand on ne sait pas trop par qui et par où commencer sans s’en dégoûter.
«Beaucoup pourront s'étonner de ce qu'on parle ici d'humanisme. [ ... ] Nous entendons par existentialisme une doctrine qui rend la vie humaine possible et qui, par ailleurs, déclare que toute vérité et toute action impliquent un milieu et une subjectivité humaine. [ ... ] L' existential isme n'est pas autre chose qu'un effort pour tirer toutes les conséquences d'une position athée cohérente. Il ne cherche pas du tout à plonger l'homme dans le désespoir. Mais si l'on appelle, comme les chrétiens, désespoir toute attitude d'incroyance, il part du désespoir originel. L'existentialisme n'est pas tellement un athéisme au sens où il s'épuiserait à démontrer que Dieu n'existe pas. Il déclare plutôt : même si Dieu existait, ça ne changerait rien ; voilà notre point de vue. Non pas que nous croyions que Dieu existe, mais nous pensons que le problème n'est pas celui de son existence ; il faut que l'homme se retrouve lui-même et se persuade que rien ne peut le sauver de lui-même, fût-ce une preuve valable de l'existence de Dieu. En ce sens, l'existentialisme est un optimisme, une doctrine d'action.»
Un philosophe écrit généralement bien plus qu’un ouvrage et rarement brièvement. Voici une petite bibliothèque pour fringales de philo quand on ne sait pas trop par qui et par où commencer sans s’en dégoûter.
Ce livre est un compte-rendu d'une conférence donné par Sartre pour répondre aux nombreuses critiques lancées par les journalistes.
Sartre s'exprime ici d'une manière beaucoup plus simple et compréhensible que dans L’être et le néant. Bien sur, il s'évertue à rappeler son axiome célèbre : "L'existence précède l'essence", mais j'ai l'impression que ce qui gênait la plupart des détracteurs de l'existentialisme, c'était cette angoisse existentielle devant la liberté totale et du libre-arbitre de l'être, et aussi le caractère souvent faible, lâche, et veule des protagonistes de ses romans, nouvelles et pièces de théâtre.
Puis vient le débat sur une hypothétique causalité marxiste.
Pour finir, je pense, que Sartre a laissé une lacune quant à sa théorie de l'homme condamné à la liberté. L'homme est condamné à être libre et il est responsable de ses choix dans les limites de sa place sociale au sein de la société. Parce que comment voulez-vous être libre si on ne vous montre pas ce qu'est la culture, ce qui permet bien évidemment de pouvoir s'élever et de sortir de sa condition sociale, dans le cas contraire celà revient à former par le système scolaire des esclaves, des exploités qui ne sauront jamais qu'ils auraient pu faire des choix différents.
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