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Que diriez-vous si votre père, comme toutes les personnes de plus de 60 ans, devait passer régulièrement un test qui détermine si sa vie offre encore quelque intérêt pour la communauté ? En 2003, dans une société régie par la productivité, les personnes âgées ne peuvent être un « poids » pour les actifs. Aussi, passé un certain âge, chacun est contraint par la loi de passer un examen pour évaluer ses aptitudes intellectuelles et physiques et dont le résultat déterminera la suite de son existence...
À l'heure où nos sociétés occidentales contemporaines sont confrontées au vieillissement de la population et à la « gestion » des personnes non autonomes, il est urgent de relire Richard Matheson et sa vision des dérives d'une société gouvernée par l'utilitarisme économique qui peine de plus en plus à cohabiter avec ses aînés.
Dans un futur indéterminé, la population est telle qu'on ne peut plus se permettre d’avoir à charge des personnes âgées, des inutiles, des dépendants. La solution trouvée est que passé un certain âge tout le monde doit obtenir l’autorisation de continuer à vivre. Pour cela, il faut réussir un examen avec des épreuves physiques et intellectuelles. En fonction des résultats aux différents tests, soit la personne disparait, soit elle a gagné 1, 2, 3 années supplémentaires. Ca c'est du postulat de départ. Dans ce monde, on suit une famille avec un papa de famille qui héberge son propre père qui a reçu sa nouvelle convocation. L’attachement entre ces deux hommes est immense et même s’ils ne se font aucune illusion sur les futur résultats à l’examen, ils s’entrainent « pour mettre toutes leurs chances » de leur côté. Cette relation père-fils est extrêmement puissante. On découvre leurs derniers moments potentiels ensembles. Comment on fait ? Est-ce qu'on fait semblant pour que les derniers moments passés ensembles soient positifs ? Et forcément l’épouse n’a pas le même vécu avec son beau père et sa priorité est différente. S’il ne revient pas, ça signifie aussi plus de places, récupérer de la liberté… L’auteur ose montrer les aspects moins nobles, assumez le fait que ça limite le quotidien de devoir s'occuper de quelqu'un. J’aime le contraste distillé avec finesse entre la femme centré sur le bien être de son ménage et le mari qui aime son père et ne veut pas le laisser partir? Ce texte est émouvant au possible, c'est d'une finesse incroyable et d'une horreur tout aussi démesurée. J’ai passé un excellent moment avec celui là même si mes yeux sont restés humides longtemps.
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